Author Archive Isaac Musharamina

ByIsaac Musharamina

Santé sexuelle : l’apparition des premières règles, un cauchemar pour la plupart des adolescentes

La venue des premières règles chez les adolescentes constitue un sentiment de frustration et de surprise pour plusieurs jeunes filles au Sud-Kivu. Apparaissant pour la première fois durant la période de puberté, plus d’une fille témoignent ne pas avoir l’idée de ce qui leur arrive car elles n’ont pas eu l’occasion d’en parler avec leurs parents ou un autre adulte.

Lors de la séance de sensibilisation sur la santé sexuelle et de la reproduction à l’intention d’une centaine des jeunes filles du territoire de Kavumu, beaucoup d’entre elles témoignent que l’apparition des premières règles était une situation inattendue.

 

Chikwanine Sifa révèle : « j’avais pleuré pensant que je m’étais blessé quand j’ai eu mes premières règles à l’âge de 13 ans »

Et Kinja Hortense rajoute : « ça m’était arrivé alors que j’étais chez ma tante. Sans me dire ce que c’est, elle m’avait demandée de me laver et m’avait donné des linges »

Alors que Hamisi Vumilia Antoinette raconte qu’elle avait eu ses premières règles alors qu’elle était en plein cours à l’école.

« J’étais à l’école, et d’un coup, j’avais vu ma jupe tachée, j’ai couru dans la toilette et mes camarades de classe ont commencée à se moquer de moi ».

En République Démocratique du Congo, beaucoup des parents ne dialoguent pas avec les enfants car ils ont honte ou tout simplement les coutumes considèrent que parler du cycle menstruel avec leurs enfants est un tabou ou un interdit.

Ayant le souci de briser le mythe, Uwezo Afrika Initiative sensibilise les jeunes filles adolescentes à comprendre que l’apparition des ses régles est une étape tout à fait naturelle chez la femme et que cette dernière signifie qu’on est désormais « fécondable ».

Notons qu’ayant eu des notions et conseils concernant leurs cycle menstruel, l’hygiène corporelle, ces jeunes adolescents présentes aux différentes sessions de sensibilisations promettent de ne plus considérer les réglés menstruelles comme un secret ou un sujet de honte plutôt, elles s’engagent à entreprendre des conversations avec leurs parents mais aussi de sensibiliser à leurs tours leurs amis.

 

Isaac Musharhamina

ByIsaac Musharamina

Sud-Kivu: Uwezo Afrika sensibilise les femmes sur l’hygiène et la santé menstruelle à Kavumu

Parler des règles dans les sociétés africaines et particulièrement au Sud-Kivu se présente de plus en plus comme un sujet tabou. Les femmes trouvent des mots et formules afin d’en parler et d’autres n’ont même pas l’idée d’amorcer un dialogue avec ses enfants.

 

C’est dans cette optique que l’organisation Uwezo Afrika Initiative a sensibilisé les femmes sur cette question ce Jeudi 11 Juillet.

 

Dans les échanges, les femmes présente à cette session de sensibilisation ont chacune partagé son expérience par rapport à la manière dont elle gère leur hygiène en période de menstruation avant que la formatrice du jour ne vienne leur donner des recommandations.

 

Pour Anne Bisimwa, chargée des programmes chez Uwezo Afrika Initiative, les femmes devraient changer au moins trois fois leurs serviettes hygiéniques afin d’éviter les infections, taches ou des mauvaises odeurs.

 

Notons qu’elle a rappelé que les règles ne sont pas des interdits mais plutôt une situation normale qui doit arriver à chaque femme durant une période de sa vie.

 

Isaac Musharhamina

 

ByIsaac Musharamina

En RD Congo, une femme en minijupe agressée à cause d’une rumeur

Dans le Sud-Kivu, en République démocratique du Congo, une rumeur prêtant au nouveau président Étienne Tshisekedi ou à sa femme la volonté d’interdire le port de la minijupe et du pantalon pour les femmes a débouché sur l’agression et l’humiliation d’une femme en pleine rue le 5 mars à Bukavu. Notre rédaction a mené l’enquête.

Depuis début mars 2019, la rumeur s’est répandue à Bukavu, capitale de la province du Sud-Kivu (est) : Félix Tshisekedi, le nouveau président de la République démocratique du Congo (RDC) élu en janvier, souhaiterait interdire aux femmes le port de la minijupe et du pantalon.

« Tout le monde en parlait sur WhatsApp ! »

Le 5 mars, au détour d’une conversation, elle parvient à Rukumbuzi Delphin Ntanyoma, doctorant en économie, de passage dans le Sud-Kivu :

J’étais à bord d’un camion qui allait de Bukavu à Uvira. Nous étions entassés avec des mamans, des papas, des jeunes et on débattait de tout. D’un coup a surgi dans la discussion la décision du président Tshisekedi d’interdire le port du pantalon et de la minijupe. J’en avais déjà vaguement entendu parler à Bukavu mais je n’y avais pas prêté attention.

J’ai alors demandé à la dame qui en parlait : comment l’avez-vous su ? Tout le monde m’a regardé comme si j’étais une personne étrange, qui n’a pas suivi l’actualité ! Ils m’ont répondu que tout le monde en parlait sur WhatsApp !

Certains disaient que ce n’était pas le président mais la première dame qui avait décidé cette interdiction. Parmi nous, il y avait un militaire qui parlait même d’un décret.

Je leur répondais que ce n’est pas la prérogative du président de dire aux gens comment s’habiller. Le fait que même des dames d’une soixantaine d’années y croient aussi alors qu’elles n’ont pas de smartphone me fait penser que cette rumeur a été diffusée très largement.

Ntanyoma R. Delphin@Delphino12

Ds ces conditions difficiles de transport ds la jungle du Kivu, on parle/discute de la « politique ». Politique ou rumeurs? Selon les sources que je trouve moins informé, @fatshi13 « Président de la République a interdit port de muni-jupe & pantalons pr de dames ». Monde de Rumeurs

 

à cause d’une rumeur

Dans le Sud-Kivu, en République démocratique du Congo, une rumeur prêtant au nouveau président Étienne Tshisekedi ou à sa femme la volonté d’interdire le port de la minijupe et du pantalon pour les femmes a débouché sur l’agression et l’humiliation d’une femme en pleine rue le 5 mars à Bukavu. Notre rédaction a mené l’enquête.

Depuis début mars 2019, la rumeur s’est répandue à Bukavu, capitale de la province du Sud-Kivu (est) : Félix Tshisekedi, le nouveau président de la République démocratique du Congo (RDC) élu en janvier, souhaiterait interdire aux femmes le port de la minijupe et du pantalon.

« Tout le monde en parlait sur WhatsApp ! »

Le 5 mars, au détour d’une conversation, elle parvient à Rukumbuzi Delphin Ntanyoma, doctorant en économie, de passage dans le Sud-Kivu :

J’étais à bord d’un camion qui allait de Bukavu à Uvira. Nous étions entassés avec des mamans, des papas, des jeunes et on débattait de tout. D’un coup a surgi dans la discussion la décision du président Tshisekedi d’interdire le port du pantalon et de la minijupe. J’en avais déjà vaguement entendu parler à Bukavu mais je n’y avais pas prêté attention.

J’ai alors demandé à la dame qui en parlait : comment l’avez-vous su ? Tout le monde m’a regardé comme si j’étais une personne étrange, qui n’a pas suivi l’actualité ! Ils m’ont répondu que tout le monde en parlait sur WhatsApp !

Certains disaient que ce n’était pas le président mais la première dame qui avait décidé cette interdiction. Parmi nous, il y avait un militaire qui parlait même d’un décret.

Je leur répondais que ce n’est pas la prérogative du président de dire aux gens comment s’habiller. Le fait que même des dames d’une soixantaine d’années y croient aussi alors qu’elles n’ont pas de smartphone me fait penser que cette rumeur a été diffusée très largement.

 

Ntanyoma R. Delphin@Delphino12

Ds ces conditions difficiles de transport ds la jungle du Kivu, on parle/discute de la « politique ». Politique ou rumeurs? Selon les sources que je trouve moins informé, @fatshi13 « Président de la République a interdit port de muni-jupe & pantalons pr de dames ». Monde de Rumeurs

 

Le même jour, le blogueur congolais Rodriguez Katsuva, cofondateur du site de vérification Congo Check, a d’ailleurs été sollicité pour vérifier cette rumeur.

Il n’existe à notre connaissance aucune trace d’une déclaration présidentielle concernant l’habillement des femmes.

Mais, toujours le 5 mars, une femme a été agressée à Bukavu par des hommes lui reprochant de porter une minijupe. Elle a été mise au sol et déshabillée de force, encerclée par une foule hilare. Les images de son agression et de son humiliation en public ont été partagées au moins plusieurs centaines de fois sur les réseaux sociaux.

 

Nathalie Yamb@Nath_Yamb

A Bukavu, au Sud Kivu, en mars 2019, une jeune femme a été agressée et déshabillée en pleine rue parce que des hommes n’ont pas apprécié sa tenue. Non, le 8 mars n’est pas un jour de fête et la lutte est encore longue. #8mars

Amb.Francine Muyumba

✔@Muyumba

Je tiens à dénoncer le traitement inadmissible réservé aux femmes de #Bukavu. Aucune loi de la république n’interdit les pantalons&mini-jupes. Que les autorités garantes de nos droits s’activent d’urgence pour mettre fin à cette tentative d’intimidation&violation de nos libertés.

Rodriguez Katsuva@rodrah1

#Bukavu +sieurs femmes humiliées hier par des motards parce qu’elles s’habillaient en pantalon ou en mini-jupe en ce mois de mars. Cause: une #FakeNews selon laquelle @fatshi13 Tshisekedi aurait interdit ces habits! L’infox fait des vraies victimes en #RDCongo @habariRDC #RDC

 

Alex Bahati

Est-il vrai que les gens s’acharnent sur les dames en mini jupe ou mini robe a Bukavu?? (Je m’excuse pour les images)
Kama nikweli please guys soyons civilisés

Dans le Sud-Kivu, en République démocratique du Congo, une rumeur prêtant au nouveau président Étienne Tshisekedi ou à sa femme la volonté d’interdire le port de la minijupe et du pantalon pour les femmes a débouché sur l’agression et l’humiliation d’une femme en pleine rue le 5 mars à Bukavu. Notre rédaction a mené l’enquête.

Depuis début mars 2019, la rumeur s’est répandue à Bukavu, capitale de la province du Sud-Kivu (est) : Félix Tshisekedi, le nouveau président de la République démocratique du Congo (RDC) élu en janvier, souhaiterait interdire aux femmes le port de la minijupe et du pantalon.

« Tout le monde en parlait sur WhatsApp ! »

Le 5 mars, au détour d’une conversation, elle parvient à Rukumbuzi Delphin Ntanyoma, doctorant en économie, de passage dans le Sud-Kivu :

J’étais à bord d’un camion qui allait de Bukavu à Uvira. Nous étions entassés avec des mamans, des papas, des jeunes et on débattait de tout. D’un coup a surgi dans la discussion la décision du président Tshisekedi d’interdire le port du pantalon et de la minijupe. J’en avais déjà vaguement entendu parler à Bukavu mais je n’y avais pas prêté attention.

J’ai alors demandé à la dame qui en parlait : comment l’avez-vous su ? Tout le monde m’a regardé comme si j’étais une personne étrange, qui n’a pas suivi l’actualité ! Ils m’ont répondu que tout le monde en parlait sur WhatsApp !

Certains disaient que ce n’était pas le président mais la première dame qui avait décidé cette interdiction. Parmi nous, il y avait un militaire qui parlait même d’un décret.

Je leur répondais que ce n’est pas la prérogative du président de dire aux gens comment s’habiller. Le fait que même des dames d’une soixantaine d’années y croient aussi alors qu’elles n’ont pas de smartphone me fait penser que cette rumeur a été diffusée très largement.

Ntanyoma R. Delphin@Delphino12

 

 

Ds ces conditions difficiles de transport ds la jungle du Kivu, on parle/discute de la « politique ». Politique ou rumeurs? Selon les sources que je trouve moins informé, @fatshi13 « Président de la République a interdit port de muni-jupe & pantalons pr de dames ». Monde de Rumeurs

 

à cause d’une rumeur

Dans le Sud-Kivu, en République démocratique du Congo, une rumeur prêtant au nouveau président Étienne Tshisekedi ou à sa femme la volonté d’interdire le port de la minijupe et du pantalon pour les femmes a débouché sur l’agression et l’humiliation d’une femme en pleine rue le 5 mars à Bukavu. Notre rédaction a mené l’enquête.

Depuis début mars 2019, la rumeur s’est répandue à Bukavu, capitale de la province du Sud-Kivu (est) : Félix Tshisekedi, le nouveau président de la République démocratique du Congo (RDC) élu en janvier, souhaiterait interdire aux femmes le port de la minijupe et du pantalon.

« Tout le monde en parlait sur WhatsApp ! »

Le 5 mars, au détour d’une conversation, elle parvient à Rukumbuzi Delphin Ntanyoma, doctorant en économie, de passage dans le Sud-Kivu :

J’étais à bord d’un camion qui allait de Bukavu à Uvira. Nous étions entassés avec des mamans, des papas, des jeunes et on débattait de tout. D’un coup a surgi dans la discussion la décision du président Tshisekedi d’interdire le port du pantalon et de la minijupe. J’en avais déjà vaguement entendu parler à Bukavu mais je n’y avais pas prêté attention.

J’ai alors demandé à la dame qui en parlait : comment l’avez-vous su ? Tout le monde m’a regardé comme si j’étais une personne étrange, qui n’a pas suivi l’actualité ! Ils m’ont répondu que tout le monde en parlait sur WhatsApp !

Certains disaient que ce n’était pas le président mais la première dame qui avait décidé cette interdiction. Parmi nous, il y avait un militaire qui parlait même d’un décret.

Je leur répondais que ce n’est pas la prérogative du président de dire aux gens comment s’habiller. Le fait que même des dames d’une soixantaine d’années y croient aussi alors qu’elles n’ont pas de smartphone me fait penser que cette rumeur a été diffusée très largement.

 

 

 

 

Ntanyoma R. Delphin@Delphino12

Ds ces conditions difficiles de transport ds la jungle du Kivu, on parle/discute de la « politique ». Politique ou rumeurs? Selon les sources que je trouve moins informé, @fatshi13 « Président de la République a interdit port de muni-jupe & pantalons pr de dames ». Monde de Rumeur

Le même jour, le blogueur congolais Rodriguez Katsuva, cofondateur du site de vérification Congo Check, a d’ailleurs été sollicité pour vérifier cette rumeur.

Il n’existe à notre connaissance aucune trace d’une déclaration présidentielle concernant l’habillement des femmes.

Mais, toujours le 5 mars, une femme a été agressée à Bukavu par des hommes lui reprochant de porter une minijupe. Elle a été mise au sol et déshabillée de force, encerclée par une foule hilare. Les images de son agression et de son humiliation en public ont été partagées au moins plusieurs centaines de fois sur les réseaux sociaux.

Nathalie Yamb@Nath_Yamb

 

 

A Bukavu, au Sud Kivu, en mars 2019, une jeune femme a été agressée et déshabillée en pleine rue parce que des hommes n’ont pas apprécié sa tenue. Non, le 8 mars n’est pas un jour de fête et la lutte est encore longue. #8mars

 

 

Amb.Francine Muyumba

✔@Muyumba

Je tiens à dénoncer le traitement inadmissible réservé aux femmes de #Bukavu. Aucune loi de la république n’interdit les pantalons&mini-jupes. Que les autorités garantes de nos droits s’activent d’urgence pour mettre fin à cette tentative d’intimidation&violation de nos libertés.

Rodriguez Katsuva@rodrah1

#Bukavu +sieurs femmes humiliées hier par des motards parce qu’elles s’habillaient en pantalon ou en mini-jupe en ce mois de mars. Cause: une #FakeNews selon laquelle @fatshi13 Tshisekedi aurait interdit ces habits! L’infox fait des vraies victimes en #RDCongo @habariRDC #RDC

 

Alex Bahati

Est-il vrai que les gens s’acharnent sur les dames en mini jupe ou mini robe a Bukavu?? (Je m’excuse pour les images)
Kama nikweli please guys soyons civilisés

 

« ils s’en sont pris à elle parce qu’elle était en minijupe »

Lorsqu’il a appris la nouvelle de l’agression, Omar Abedi, membre de l’association de défense des droits des femmes Uwezo Afrika, a immédiatement cherché à venir en aide à la victime.

Nous sommes en train de lui chercher un nouveau logement. Elle est traumatisée, il faut qu’elle quitte le quartier pendant un moment.

Elle m’a raconté l’agression. Elle était sur le chemin pour rentrer chez elle, de retour du travail. Elle est passée devant quelques motards qui ont l’habitude de stationner aux alentours de la place Major Vangu, dans le quartier de Panzi.

Ils se sont mis à lui crier dessus, à se diriger vers elle. Elle n’avait aucun antécédent avec ces hommes, ils s’en sont pris à elle juste parce qu’elle était en minijupe.

Elle a essayé de fuir mais ce n’était pas possible. Quand elle a résisté, les motards ont commencé à la déshabiller.

Elle était au sol, les gens prenaient des photos, y compris des femmes.

« Les femmes doivent pouvoir vivre leur habillement en toute liberté ! »

Douce Namwezi, la directrice d’Uwezo Afrika, veut que l’émotion suscitée par cette agression amène à une prise de conscience de la part des autorités :

C’est terrible d’assister au passage d’une rumeur à la violation de la dignité des femmes. Si tout le monde avait entendu cette rumeur à Bukavu, y compris les policiers et les politiques, pourquoi personne n’a réagi ? Dans un premier temps, cela n’a pas été pris au sérieux alors que cette rumeur est très grave !

En relayant les images de cette agression, on a voulu amener les autorités à sortir d’un silence complice, elles ont fini par dire que les auteurs de ces actes, dont les visages sont identifiables, devaient être sanctionnés.

Pour l’instant personne n’a été arrêté mais cela a au moins fait un peu taire cette rumeur.

Lorsqu’il a appris la nouvelle de l’agression, Omar Abedi, membre de l’association de défense des droits des femmes Uwezo Afrika, a immédiatement cherché à venir en aide à la victime.

Douce Namwezi, la directrice d’Uwezo Afrika, veut que l’émotion suscitée par cette agression amène à une prise de conscience de la part des autorités :

C’est terrible d’assister au passage d’une rumeur à la violation de la dignité des femmes. Si tout le monde avait entendu cette rumeur à Bukavu, y compris les policiers et les politiques, pourquoi personne n’a réagi ? Dans un premier temps, cela n’a pas été pris au sérieux alors que cette rumeur est très grave !

En relayant les images de cette agression, on a voulu amener les autorités à sortir d’un silence complice, elles ont fini par dire que les auteurs de ces actes, dont les visages sont identifiables, devaient être sanctionnés.

Pour l’instant personne n’a été arrêté mais cela a au moins fait un peu taire cette rumeur.

Pour en savoir plus, cliquer sur le lien ci-dessou

https://observers.france24.com/fr/20190315-rd-congo-une-femme-minijupe-agressee-cause-rumeur?ref=fb_i&fbclid=IwAR1wh8RLabj8qBjKhtg5vx-BrH1uAstHyDMdH7Ps2oUY6aInAyrIluODMZ0

ByIsaac Musharamina

Pourquoi les femmes doivent utiliser les serviettes hygiéniques renouvelables?

Une femme consomme des grandes quantités de protections féminines. Rien que pour les serviettes, 1447 serviettes jetables sont utilisé chaque seconde dans le monde selon le magazine français ecoconso. Les quantités des déchets largués dans l’environnement est énorme et sans compter combien cela coûte pour l’économie de la femme mais également de la famille. Afin d’apporter des solutions à ces défis, Florentin Kagamba Tino, chef de production à l’atelier de couture au sein de Uwezo Afrika Initiative nous donne les raisons d’utiliser les serviettes hygiéniques renouvelables en lieu et place des jetables.

De nos jours les serviettes jetables sont sujet des polémiques sur la santé et d’autres parts ils polluent la nature et sont aussi coûteux.

A en croire notre source, les Pads renouvelables ou serviettes hygiéniques offrent une garantie économique suffisante aux femmes afin qu’elles ne changent pas chaque fois les serviettes hygiéniques tout en répondant à un besoin de dépense mensuelle chez la femme.

Outres, l’impacte de l’utilisation des serviettes hygiéniques renouvelables sur l’environnement est largement meilleur par rapport aux serviettes jetables car ces derniers sont produits en grande quantité et jetées en plus dans la nature tout en générant d’énormes quantité de déchet, en plus de cela, ils ne sont pas recyclables.

 » ainsi les pads renouvelables sont écologiques,car leurs utilisatrices ne vont pas être obligées de les jeter dans la nature une fois utilisés. Ainsi ces serviettes renouvelables aident pour la protection de l’environnement » renseigne Florentin Kagamba.

Par ailleurs, sur le plan humanitaires, elles se révèlent comme étant une solution pour ces femmes vivant dans les milieux ruraux qui par manquent des moyens pour se procurer des pads à usage unique, utilisent des étoffes d’habits m’étant ainsi en danger leur santé car s’exposant aux maladies infectieuses.

Le chef de production à l’atelier de couture de Uwezo Afrikaans invite les femmes de venir vers eux afin de se procurer des serviettes hygiéniques renouvelable MAISHA PAD. Outre, il appelle les hommes de les acheter pour leurs épouses, filles, soeurs,mère afin de contribuer à leur bien être.

Par Isaac Musharhamina

ByIsaac Musharamina

Douce Namwezi : « La justice doit sanctionner ceux qui déshabillent les femmes à Bukavu »!

Depuis quelques semaines, certaines filles de la Bukavu qui portent des pantalons et mini jupes vivent dans la psychose suite à la chasse dont elles font face de la part des certaines personnes qui disent appliquer la mesure du président de la République qui interdirait le port des pantalons et mini-jupes. Ainsi en l’espace de deux jours certaines se sont vues déshabillées en public à des lieux différents en ville de Bukavu. Une situation qui ne laisse pas indifférente les organisations de défense de droit de la femme. Occasion pour madame Douce Namwezi, journaliste et Directrice de Uwezo Afrika Initiative (www.uwezoafrika.org), une structure de la société civile de dénoncer cette situation qui constitue une violation grave de la déclaration universelle des droits de l’homme.

Après la prestation de serment du président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, une rumeur circule en ville de Bukavu, selon laquelle le président aurait interdit le port des mini-jupes et pantalons, mais curieusement aucune décision officielle n’a jamais été rendue publique par la présidence dans ce sens.

Entre-temps, certains motards et d’autres personnes s’adonnent à déchirer les pantalons et mini-jupes des jeunes filles à des endroits comme la place Major Vangu en commune d’Ibanda et au beach Muhanzi en commune de Kadutu sous l’œil impuissant de certaines autorités locales.

En réaction, Madame Douce Namwezi, journaliste et directrice de l’organisation Uwezo Afrika Initiative se dit choquée de cette pratique qui déshonore la femme qui a droit à la dignité comme tout autre personne.

« La Déclaration Universelle des droits  de l’homme stipule  en son tout premier article  que : tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droit ; Et en parlant des êtres humains on voit les femmes et les hommes, les filles les garçons. Autrement dit cela veut dire que chaque personne doit se sentir libre et jouir de toute sa liberté et cela va de l’éducation jusqu’à des choses vraiment élémentaires tel que l’habillement. Aussi aucune personne ne devrait sous prétexte de ne pas être d’accord avec tel ou tel autre habillement, abuser, en faisant recours à la violence pour déchirer publiquement les habits d’une femme ou d’une fille simplement puisque il y a une rumeur qui le dit» déplore-t-elle

Par ailleurs, Douce Namwezi, demande à la justice de poursuivre les auteurs et complices pour que ces derniers répondent de leurs actes et permettre ainsi à ces filles et femmes de jouir de leurs libertés garanties par la constitution de la RDC et différents instruments juridiques internationaux sur la protection de le femme auxquels la RDC est signataire.

« Je condamne avec la toute dernière énergie, ce genre de comportement et j’appelle à la justice de se saisir de ces cas de ces personnes inciviques qui ont osées porter les mains sur les femmes ou les jeunes filles qui se promenaient dans toute leur liberté » indique-t-elle

En somme, depuis un certain temps des messages de condamnation de cette pratique barbares circulent sur les réseaux sociaux en vue de sensibiliser la masse sur les méfaits de cette dernière : « Cette situation toute la communauté, nous devons nous unir comme un seul homme pour dire non à ces inciviques disons et libérons nos sœurs dans cette psychose qui les déstabilise. Partager ce message pour sauver nos camarades, nos sœurs » conclu un internaute.

Par Loni Irenge Joe de echosevangilemagazine.net

ByIsaac Musharamina

Sud-Kivu : Des cotex lavables pour femmes, désormais produits localement

 

Les femmes du Sud-Kivu bénéficiaires d’une solution durable aux dépenses quotidiennes pour l’achat des cotex à usage unique. Avec les coûts quotidiens pour l’achat de ses PAD où serviettes hygiéniques pour femmes, désormais les femmes du Sud-Kivu peuvent souffler un ouf de soulagement.

Depuis peu, des femmes et des hommes en province à travers l’encadrement de l’organisation Uwezo Afrika Initiative ont entrepris des initiatives louables afin de palier à ce problème d’importation continue de serviettes pour femme.

Ces membres actifs de Uwezo Afrika Initiative, passionnés par les travaux de leurs mains, produisent désormais, localement, des serviettes hygiéniques en coton , pour donner à la femme une sécurité sanitaire et aisance pour le soin de son corps.

NABINTU CIRUZI Gisèle, superviseure de la mise en œuvre de PAD à Uwezo Afrika Initiative, explique que le premier motif susceptible de conduire les femmes à utilisation des serviettes hygiéniques lavables est lié au fait qu’il soit possible de les réutiliser à volonté. De plus, elles ont une longue durée de vie.

« les serviettes hygiéniques lavables conviennent parfaitement pour les peaux sensibles tout en évitant les irritations et infections » Précise-t-elle.

Elle ajoute par ailleurs que les PAD ou serviettes hygiéniques ont beaucoup d’avantages entre autres, ils offrent un meilleur confort, et sont à la fois souples et discrets.

Des sources au sein de Uwezo Afrika initiatives, font savoir que les PAD sont plus bénéfiques dans leur utilisation à savoir:

Economiques, car ils permettent à ses utilisatrices de réduire de manière significative, le budget alloué aux serviettes sanitaires, et ceci sur une longue période.

Écologiques, car ses couches lavables respectent également les normes de l’environnement et ne contiennent pas de produits nocifs pour la santé.

Certaines utilisatrices témoignent avoir le bonheur de mieux se porter en les utilisant et les effets bénéfiques se font rapidement sentir.

Notre source appelle toutes les femmes à faire usage des serviettes hygiénique lavables, PAD, tout en soutenant les œuvres de Uwezo Afrika Initiative.

Marie-Thérèse Cito

 

 

 

 

ByIsaac Musharamina

Nicaise Kibel’Bel Oka: « les Fardc devraient utiliser une stratégie de guerre non conventionnelle pour venir à bout des groupes armés »

Devant les chevaliers de la plume de la ville de Bukavu ce Jeudi le 28 Février 2018, l’écrivain congolais et journaliste d’investigation Nicaise Kabel’bel Oka échange sur la question de « relations interdépendantes entre les groupes armés locaux et étrangers dans le Kivu ». Lors d’un café de presse organisé par Uwezo Afrika Initiative en collaboration avec Internews, l’auteur des plusieurs livres dont l’avènement du Jihad en RDC, revient aussi sur les objectifs distincts des groupes armés ainsi que leurs modes opératoires.

A en croire Nicaise, il existe une relation interdépendante entre les groupes armés locaux et étranger à l’est de la république démocratique du Congo car ces derniers se partagent les mêmes territoires, où ils ont besoin d’y survivre et d’y consommer les produits mais également tous ont comme ennemi commun l’État.

Outres, les groupes armés étrangers bien équipes en armes et en munitions, logistiques et stratégies ont besoin des groupes armés locaux moins équipes mais qui ont une main d’œuvre locale. Ces derniers échangent des renseignements sur les positions des militaires et de la police nationales et se substituent même en renfort les uns pour les autres.

« dans le triangle d’interdépendance des groupes armés locaux et étrangers, lorsqu’un l’un veut attaquer les Fardc il sollicite le concours de l’autre en renseignement et en renfort ».

Outres, il exprime le regret de voir combien les hommes politique ne protège pas l’armé et ne comprend pas que c’est qu’une armée national:  » quand les Fardc tuent les mai mai ( nom des plusieurs groupes armés locaux), la classe politique et la population crie à la violation des droits de l’homme ou lorsqu’on les arrêtent, certains jeunes autochtones descendent dans les rues afin de revendiquer leur libération ».

Par ailleurs, la population elle même ne comprend pas les la réalité de cette guerre car le congolais lui même n’arrive pas à identifier l’ennemie ou encore la communauté nationale pour des raisons qui les sont propres ne dénonce pas ces groupes armés.

Signalons que l’écrivain congolais et journaliste d’investigation recommande aux congolais de refuser de collaborer avec l’ennemi mais aussi à l’armé de former des unités spéciales adaptées qui connaissent les stratégies de ces groupes armés mais également de mettre la ruse au premier plan.

Isaac Musharhamina

ByIsaac Musharamina

Election du Gouverneur : « Nous avons besoin d’un gouverneur qui connait la réalité et les problèmes du Sud-Kivu », Douce Namwezi

Le Sud-Kivu fait face aux multiples défis qui ralentissent son développement et qui affectent la population. A l’occasion du nouveau souffle de l’alternance à la tête du pays, et vu l’élection du gouverneur et du vice-gouverneur prévue en mars 2019, Douce Namwezi, Journaliste et Directrice de Uwezo Afrika Initiative (www.uwezoafrika.org), une structure de la société civile ; pense que l’heure est venue pour les députés à élire un gouverneur qui incarne la responsabilité, et qui maitrise les problèmes de la province, ceci dans le but de  participer au démarrage économique et social de la province.

«Nous avons besoin d’un gouverneur qui connait la réalité de la province et les problèmes du Sud-Kivu. (…) qui vit avec la population qui n’a pas d’eau, de l’électricité, des routes, etc. Il doit être suffisamment fort pour contrecarrer les injonctions soit de la capitale et des partis politiques, et qui peut être à mesure de pouvoir jouer de son poids pour faire décoller la province », fait savoir Douce Namwezi.

Pour la consœur, après un défilé des gouverneurs observé à la tête de la province, c’est le moment ou jamais d’avoir un gouverneur stable et dont les moyens de sa politique pourront aider à développer la province tout en étant ouvert à toutes les propositions et critiques négatifs à son égard.

«On besoin d’un gouverneur qui pourra lire un article et se regarder dans le miroir et changer, et non celui qui pourra museler tous ceux qui seront contre sa façon de faire. Il doit avoir le souci des problèmes de la population et y apporter une réponse qui ne sera pas démagogique ni politique», exhorte-t-elle.

Pour le genre, la Directrice de Uwezo Afrika Initiative, souligne que loin de connaitre les besoins de la population en général, la province a besoin d’un gouverneur qui pourra prendre en compte les besoins des femmes et des jeunes filles pour une société inclusive, en les plaçant dans le prochain gouvernement pour participer au changement de la donne.

Vu la confiance donnée aux nouveaux élus de la province, lors des élections provinciales passées, Douce Namwezi appelle alors aux électeurs députés à faire face au monnayage et aux injonctions d’ici et là lors des élections en faisant un choix judicieux et démocratique,  ceci pour sauver la province qui souffre de plusieurs défis.

Elie Bigaba de Jambo RDC