Category Archive Success Story

ByRolande CINAMA

Bukavu: L’organisation OJFA tient une conférence sur l’ importance du numérique pour l’autonomisation de la femme.

L’organisation des jeunes femmes autonomes (OJFA ) a échangé avec les jeunes ce 25 mars 2023 sur  le thème « L’innovation, le changement technologique et l’éducation à l’ère du numérique pour réaliser l’égalité de sexes et l’autonomisation de toutes les femmes et les filles ».

cette conférence qui a réuni une trentaine de jeunes a démontré l’importance de la technologie dans  l’autonomisation de la femme.

D’après Harmonie MUSHILONGO , la coordinatrice de cette organisation; la femme ne doit plus se limiter. Elle doit utiliser les réseaux sociaux pour innover et vendre sa marchandise.

Une Femme peut créer une entreprise virtuelle et ça lui épargnera de charge de taxes”.  A t’elle dit.

Harmonie invite les jeunes à user a bon escient les réseaux sociaux afin  de perfectionner leur savoir et saisir les différentes opportunités du monde actuel. La jeunesse doit opter pour l’essentiel en utilisant les réseaux sociaux. Ceci implique la rationalité dans pour leur utilisation pour parier aux éventuels aux dangers   .  

OJFA appelle la jeunesse à visiter différentes pages de réseaux sociaux pour apprendre et postuler  à différents offres”.

Les orateurs de cette activité ont démontré qu’on peut partir de rien et gagner de l’argent . Il faut selon eux avoir des ambitions et aussi des bonnes relations.

Pour Christian BAGAYA, un jeune leader ,les réseaux sociaux ne sont bénéfiques que si par son emploi  il contribue à notre   épanouissement.

Il  sied  de signaler que cette conférence a connu la participation des étudiants, des jeunes leaders, et des acteurs politiques œuvrant pour l’émancipation de la Femme et jeune Fille à l’ère du numérique. l’OJFA ASBL a agit en partenariat avec la fondation Patrick Baka WA Bana.

 

Kathia- Amina

ByRolande CINAMA

Bukavu : JDH capacite les femmes politiques et journalistes sur le leadership féminin

« Comment promouvoir les droits des femmes par la prise en compte du leadership féminin » est le thème sous lequel Journalistes pour les droits humains, JDH vient de réunir les femmes journalistes, politiques et celles potentielles candidates pour les élections de 2023 en RDC, vendredi 17 mars 2023.

Pour la facilitatrice de cet atelier madame GEORGETTE NKUNZI, chargée de recherche à l’Association des femmes des médias, AFEM, cette activité qui s’inscrit dans le cadre du projet « canada monde, la  voix des femmes et des filles », a pour objectif d’outiller les femmes journalistes sur la couverture des questions relatives aux droits humains au profit de leurs communautés.

« La tenue de cette activité rentre dans notre mission d’engager des communautés au respect des droits humains et plus particulièrement ceux des femmes et filles pour lutter contre l’impunité des toutes les violations ».

A travers cette formation, nous voulons amener les femmes journalistes, les femmes politiques et les potentielles candidates à renforcer leurs atouts en matière de communication mais aussi les amener à évaluer le niveau du leadership féminin dans leur domaine professionnel en mettant le focus sur les femmes politiques »,  explique Georgette NKUNZI.

Cette initiative qui a occasionné l’analyse des questions liées au leadership féminin tant dans le secteur des médias que politique, a connu la collaboration de l’école technique de journalisme ETJ et l’association des femmes des médias AFEM.

Cette dernière a réuni plus des 30 femmes et s’est tenue dans la salle de formation de l’école technique de journalisme ETJ située sur avenue Patrice Emery Lumumba en commune d’Ibanda dans la ville de Bukavu.

 

Gisèle BASHWIRA

ByRolande CINAMA

A Bukavu, les « Clubs Maisha » s’efforcent de prévenir les grossesses non désirées

Santé

En République démocratique du Congo, des millions de filles sont forcées d’accepter des relations sexuelles non consenties, ce qui les met en danger de grossesses non désirées, d’avortements et d’accouchements à risque, ainsi que d’attraper des infections sexuellement transmissibles (IST), notamment le VIH. 

Dans la ville de Bukavu, par exemple, on assiste ces derniers temps à la prolifération de cas de grossesses non désirées chez les jeunes filles adolescentes.

Bukavu est une ville de plus d’un million d’habitants située dans la province du Sud-Kivu dans l’Est de la République démocratique du Congo.

Rosine Pascale est membre du Club Maisha (ou club la vie) à Bukavu en RDCongo.
ONU Info / Esther N’sapu
Rosine Pascale est membre du Club Maisha (ou club la vie) à Bukavu en RDCongo.

Graves conséquences sur la santé 

D’après le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), la RDC est l’un des pays au monde qui compte le plus grand nombre d’enfants victimes d’une grossesse précoce. 24,5% des filles de 15 à 19 ans ont été victimes de grossesses précoces, selon une enquête menée par l’UNICEF en 2018. Les grossesses précoces chez les adolescentes ont de graves conséquences sur la santé des mères adolescentes et de leurs enfants.

Ces grossesses précoces touchent en majorité les jeunes filles adolescentes de l’école secondaire et cela les amènent à abandonner leurs études. De ce fait, leur avenir est compromis et pour certaines c’est un grand malheur.

Pour combattre ce fléau, Uwezo Afrika Initiative, une organisation engagée de manière effective dans la promotion et la défense des droits des femmes et des jeunes, a mis en place des groupes d’échanges et de partage bimensuels dénommés « Clubs Maisha », ce qui signifie « club la vie » en français, à l’intention des jeunes filles des écoles secondaires de la ville de Bukavu et du territoire de Kabare au Sud-Kivu.

Ces groupes d’échanges ont été mis en place dans six écoles de la ville de Bukavu dont le complexe scolaire Divine et la Lune pour la commune de Bagira, le complexe scolaire Rafiki et Neema pour la commune de Kadutu et le complexe scolaire la Vertu et la fondation Etoile pour la commune d’Ibanda et deux du territoire de Kabare dont l’Institut de Chirunga et de Ludaha.

Charline Mupenda est membre du Club Maisha (ou club la vie) à Bukavu en RDC.
ONU Info / Esther N’sapu
Charline Mupenda est membre du Club Maisha (ou club la vie) à Bukavu en RDC.

Droits et besoins des adolescentes 

Les thématiques abordées lors de ces discussions sont liées à la santé sexuelle de la reproduction dont les droits et besoins des adolescentes ; la confiance en soi ; les changements importants pendant l’adolescence/ la puberté ; les problèmes auxquels les jeunes adolescentes font face ; l’amitié entre fille et garçon ; la gestion de l’hygiène menstruelle et la dysménorrhée.

D’après Mme Cito Lushoka Marie Thèrese chargée de projet santé chez Uwezo Africa Initiative « les groupes d’échange « Clubs Maisha » ont comme but d’aider les jeunes filles à s’exprimer et à partager leurs expériences en rapport avec différentes thématiques liées à la santé sexuelle et reproductive ainsi que le genre ».

Cet espace de débat aborde également des thématiques en rapport avec l’épanouissement de leurs esprits grâce à l’information reçue afin qu’elles s’engagent dans la communication, dans le partage d’information et dans le changement de comportement. « Ces jeunes filles devront être porteuses de message de sensibilisation auprès d’autres jeunes filles de leurs écoles et dans leurs communautés respectives », a-t-elle dit.

Exaucé Badesire est membre du Club Maisha à Bukavu. Le club discute de la santé sexuelle et reproductive des adolescents.
ONU Info / Esther N’sapu
Exaucé Badesire est membre du Club Maisha à Bukavu. Le club discute de la santé sexuelle et reproductive des adolescents.

Eviter humiliations et préjugés 

Au cours des quatre dernières années, des serviettes hygiéniques lavables, ont été mises à la disposition des écoles membres de « Clubs Maisha » par Uwezo Africa Initiative, pour permettre aux élèves filles surprises par les menstruations de trouver une protection afin de ne pas rater les cours mais aussi de se sentir à l’aise tout en évitant les humiliations et les préjugés.

Une semaine, « l’amitié entre fille et garçon » était la thématique abordée par les élèves de la fondation Etoile. Les filles comme les garçons présents à ces échanges ont débattu autour de cette question souvent moins abordée entre les adolescents et leurs parents. Mme Cito Lushoka Marie Thèrese voulait au cours de ces échanges que les élèves puissent être capables de distinguer l’amitié de l’amour dans le but de prévenir les grossesses non désirées et les maladies sexuellement transmissibles comme le VIH/sida.

Exaucé Badesire, un élève de 12 ans, pense que l’amitié entre fille et garçon adolescent est dangereuse car les deux sont encore jeunes et n’ont pas suffisamment d’informations correctes en matière de santé sexuelle et reproductive. Lors des rapports sexuels non protégés, la fille peut tomber enceinte, ce qui va l’obliger à abandonner l’école. Le garçon pourrait contracter des maladies sexuellement transmissibles et les transmettre aux autres filles.

Trouver des réponses  

Mme Cito pense que le « Club Maisha » est nécessaire pour les élèves et demande aux écoles de s’approprier ces thématiques et de renforcer les discussions sur la santé sexuelle et reproductive dans le cours d’éducation à la vie pour permettre aux élèves non seulement de s’exprimer librement mais aussi de trouver des réponses sur des sujets qui leurs tiennent à cœur.

D’après le Fonds de Nations Unies pour la population (UNFPA), la santé sexuelle et reproductive des adolescents doit être défendue. Cela passe notamment par l’accès à une éducation sexuelle complète, par des services pour prévenir, diagnostiquer et traiter les infections sexuellement transmissibles, et par des conseils en matière de planification familiale. Cela signifie également permettre aux jeunes de s’émanciper pour qu’ils connaissent et fassent valoir leurs droits, comme par exemple le droit de retarder leur mariage ou de refuser des avances sexuelles non désirées.

Ce reportage a été réalisé par Esther N’sapu, correspondante d’ONU Info en République démocratique du Congo 

ByRolande CINAMA

Sud Kivu: La fondation SKY BORN renforce les activités des AVEC à Kabare pour une éducation financière.

La Fondation Sky BORN vient d’appuyer les organisations d’épargne et de crédit œuvrant dans le groupement de MITI MURHESA en territoire de KABARE. C’était au cours de la journée internationale de droit  de la Femme célébrée le 8 mars de chaque année. Cette commémoration effectuée dans ce territoire  a choisi d’appuyer  le groupe AVEC de l’église MATUMAINI  et l’Association des AVEC de KASHANJA dans le groupement de MITI.  Selon la directrice adjointe  des hôpitaux Sky BORNE en RDC, cette initiative ne vise qu’à relever les niveaux économiques de ces femmes  au sein de ces organisations en boostant de par leur modeste contribution l’éclosion de ces dernières.

Avec à sa tête, la directrice  adjointes des hôpitaux Sky Born NAMEGABE  BIBI REHEMA,   le geste posé  sur cet axe MITI – MURHESA s’inscrit dans la démarche de renforcer les AVEC de cette partie de la province du sud Kivu.  Elle précise que les rôles joués  par ces structures autonomes  sont indispensable dans la  lutte contre la pauvreté. « Le choix porté de ces AVEC est l’un de domaine d’intervention de cette structure qui est la promotion de l’éducation financière, nous sommes arrivés ici pour renforcer les AVEC qui travaillent sur cet axe. On dit toujours que ce ne pas la main qui donne mais plutôt le cœur. Dans  la tradition de l’hôpital Born nous célébrons la journée du 8 mars comme à l’accoutumé avec les femmes qui sont démunies, Marginalisées .C’est ainsi que nous avons  réunies une modeste somme pour renforcer le capital des femmes qui exercent leurs activités génératrices des revenus et survivent sur base des contributions et partages effectués dans les AVEC. Nous femmes prenons la mission de nous soutenir  mutuellement et appliquons l’éducation financière dans nos ménages »

Du coté des bénéficiaires la joie était à son comble pour le groupe AVEC MATUMAINI existant depuis 2018 .SIFA LUBERANGO responsable de cette organisation, indique que pour un fonctionnement  optimal de leur organisation, ils ont mis en place certains principes. C’est notamment : les cotisations hebdomadaires et le prêt avec remboursement afin d’assurer la dépendance de cette dernière. « C’est une joie immense en cette date du 8mars de recevoir  la première  assistance depuis notre création qui est celle  de la fondation SKY BORN, cette  somme reçue nous permettra d’opéré  des prêts à nos membres avec intérêt afin que l’organisation progresse. Les mamans qui rêvent encore peuvent nous approcher afin d’assurer le bien-être de leur famille  et devenir autonome »

Même son de cloche pour l’association des AVEC des KASHANJA  en groupement de MITI qui œuvre depuis 2022 et en son sein  regroupe 120 Femmes des différentes organisations. FURAHA KAHEKWA membre de cette association d’épargne et de crédit affirme « je ne sais quoi dire de cette assistance, je  suis tellement  heureuse, suis fière d’être membre de cette organisation d’AVEC car j’ai déjà  bénéficiée  des fruits, avant je ne disposais d’aucun sou pour  répondre aux  besoins du ménage. Actuellement je peux me payer un habit et résoudre  certains besoins ».

L’hôpital SKY BORN est implanté à Bukavu depuis 2009 et intervient dans deux domaines dont la santé et l’éducation. Pour cette année 2023 le thème retenu  en RDC est «  L’éducation numérique égalitaire pour la paix et l’autonomisation des Femmes et de filles en RDC ».

Christian BUZANGU

ByRolande CINAMA

Bukavu: Les journalistes outillés sur la couverture électorale axée sur le genre

Journalists for human right, JHR, outille les journalistes sur la couverture électorale sensible au genre.

C’est dans l’objectif de contribuer à la représentation équitable des femmes aux élections qui pointent à l’horizon en République démocratique du Congo.

La formatrice du jour Breuil MUNGANGA, a appelé les professionnels de la plume et du micro à améliorer positivement l’image de la femme lors des productions radiophoniques afin d’arriver à briser l’usage des stéréotypes qui discriminent les femmes candidates pendant le processus électoral.

 » La période électorale est une période des tensions où les journalistes sont censés canaliser ces tensions en créant des dialogues paisibles entre différents camps. Les médias doivent avoir des programmes responsables, sensibles au conflit et genre ».

Breuil MUNGANGA ajoute que lors des élections passées, le nombre de femmes, qu’elles soient électrices ou candidates étaient moins visibles dans les médias pourtant le média est le seul canal où les femmes peuvent s’exprimer davantage ainsi attirer l’électorat.

“Nous avons mis un accent particulier sur la sensibilité au genre par ce que les élections passées nous avons remarqué que les femmes étaient moins visibles dans les médias en tant qu’électrices ou candidates ».

Les journalistes ayant participé à cette formation ont pris l’engagement d’améliorer l’image des femmes candidates et faire la défense ainsi que la promotion des droits des femmes et filles à travers les médias.

Cette formation a été tenue par JHR dans le cadre du projet Canada Monde: la voix des femmes et des filles, en collaboration avec l’Ecole Technique de Journalisme (ETJ) et l’Association des Femmes des Médias (AFEM), lundi 20 Février 2023, dans la salle des formations de l’ETJ à Bukavu.

ByRolande CINAMA

Bukavu : Harcèlement sexuel dans les ménages, une violation des droits des femmes

En province du Sud-Kivu en général et dans la ville de Bukavu en particulier, des femmes et filles sont harcelées sexuellement dans des ménages mais celles-ci se taisent. Pourtant, ces actes les mettent dans des situations inconfortables et ne leur permettent pas de vivre et d’évoluer en toute indépendance. Certaines des survivantes en parlent pour encourager d’autres à dénoncer et aux services judiciaires de punir ces actes malsains.

Tel est le cas de deux filles rencontrées dans la ville de Bukavu. L’une a été harcelée par son cousin qui habitait chez elle et l’autre femme de ménage de son état, a été harcelée par le fils ainé de son patron.

Christelle (nom anonyme) raconte ce qu’elle a vécu : « À l’âge de six ans, dans les années 2012, un de nos cousins est venu vivre dans notre maison familiale. Il me dépassait de quatre ans. Quand j’ai atteint l’âge de 10 ans en 2016 avec le début de la puberté, certains changements s’opéraient déjà sur mon corps. Vu le regard de mon cousin, celui-ci me harcelait déjà verbalement. J’avais trop peur et je ne pouvais le dire à personne puisqu’il me disait que si j’ose le dire à qui que ce soit il va me tuer ».

A part Christelle, Zawadi a aussi été harcelée. Femme de ménage depuis l’âge de 17 ans, elle a été harcelée par le fils de son patron âgé de 30 ans à plusieurs reprises. « Le fils aîné de mon patron voulait coucher avec moi quelques mois après que j’ai été engagée chez lui. J’ai commencé ce travail en juin 2021. A chaque fois que j’étais seule à la maison, il revenait avant le temps et me faisait des avances. Le jour du  nouvel an 2022, une grande fête avait été organisée à la maison. La fête s’est clôturée trop tard. Le lendemain je devrais me réveiller tôt pour arranger la maison. J’étais à la cuisine vers 7 heures et tout le monde dormait encore. Il est venu et a fermé la porte de la cuisine derrière lui. Il a commencé à me toucher et m’a forcé à coucher avec lui disant qu’il va me payer le double de mon salaire à la fin du mois. Il a insisté, j’ai refusé mais il ne voulait pas accepter. Lorsqu’il voulait me prendre par force je l’ai giflé et il est tombé. C’est là que je me suis enfouie de la cuisine. Le mois prochain, en février 2022 j’ai démissionné de mon boulot par peur d’être violée », temoigne-t-elle.

Ces cas sont de plus en plus fréquents bien que des femmes ne veulent pas en parler. Comme Christelle qui subit depuis plusieurs années un traumatisme, il serait important que les femmes puissent dénoncer ce cas pour être suivies psychologiquement.

« Arrivée à l’âge de 16 ans, au courant de l’année 2022, ce même cousin qui me dépassait de quatre ans a profité de l’absence des parents pour venir s’imposer dans ma chambre. J’avais des règles et des maux de ventre que j’ai décidé de rester à la maison alors que toute la famille était invitée à une fête. Mon cousin a aussi fait semblant d’être malade pour ne pas aller à la fête. Quand ils sont tous partis, il est venu dans ma chambre et a dit que cette fois-là il ne va pas me laisser sans rien faire. Il m’a touché sérieusement et moi de mon côté je n’avais pas de force pour lui résister. Ce qui m’a sauvé ce sont mes règles », a ajouté Christelle.

Pour Néné Bintu, défenseure des droits des femmes, la plupart des filles harcelées sexuellement au sein de leur ménage ne veulent pas dénoncer par peur de déstabiliser leur famille. Celles qui travaillent dans les ménages appelées couramment « domestiques » ou « bonnes » se trouvent dans une situation faible économiquement pour pouvoir dénoncer.

« Les filles et femmes victimes de harcèlement sexuel ne dénoncent pas parce qu’elles n’ont pas assez de moyens pour pouvoir être accompagnées par les instances judiciaires. C’est maintenant le travail que doivent faire les organisations féminines pour pouvoir accompagnées ces femmes ayant de faible moyen de se prendre en charge mais cela doit commencer par des dénonciations de ces filles et femmes harcelées pour qu’elles soient accompagnées ».

Elle renchérit par le fait que des sensibilisations doivent être faites par les organisations de la société civile et les organisations féminines afin d’amener toutes les femmes victimes de pouvoir dénoncer, ainsi être accompagnées juridiquement et psychologiquement parce que plusieurs d’entre elles subissent des stress et traumatismes.

Des séances de sensibilisation sont faites sur terrain en province par plusieurs organisations. C’est notamment par le conseil des organisations des femmes agissant en synergie, COFAS en sigle.

Pour Josée KUSINZA, secrétaire exécutive du COFAS, des formations sur les droits humains et les besoins sexo-spécifiques des femmes sont organisées à l’égard des jeunes filles adolescentes afin de les amener à dénoncer toute forme de violence dont elles sont victimes.

« Nous organisons des formations à l’égard des jeunes filles scolarisées et non scolarisées à travers des clubs de filles, des familles, des écoles et des groupes de travail pour les amener à dénoncer toute forme de harcèlement sexuel dont elles sont victimes. Pour les filles scolarisées, 14 écoles dont nous sommes partenaires ont des cours en matière de violence et le leadership féminin ».

Lumière SINGAY, experte en santé mentale précise que beaucoup de femmes pas seulement victimes de harcèlement sexuel souffrent parce que, les femmes ont été éduquées de la manière dont celle-ci ne doit pas dévoiler les secrets de sa maison. Ce qui reste un grand obstacle pour que les femmes de ménage et les filles puissent dénoncer le harcèlement sexuel dont elles subissent. Pourtant, il est important que les survivantes puissent suivre une thérapie avec d’autres personnes pour exposer leurs problèmes et obtenir la moitié du traitement.

« Si les survivantes ne suivent pas de thérapie, à la longue elles vont développer la nervosité, l’anxiété, les maux de tête, la gastrite mais aussi l’hypertension parce qu’elle s’enferme sur elle et le problème s’aggrave. J’invite ces filles victimes de harcèlement sexuel  à approcher les experts en santé mentale, les psychologues et les psychiatres afin d’exposer leur problème et parvenir à trouver tant soit peu le soulagement », indique Lumière Singay.

Les experts en santé mentale ne vont accompagner les femmes et filles dans les ménages des victimes de toutes ces formes de violence que si celles-ci les approchent lorsqu’un tel ou tel autre problème s’est présenté, a-t-elle conclu.

Le code pénal congolais en ses articles 2 et 4 punit d’un an à douze ans et d’une amende de cinquante mille francs congolais constants, celui qui se sera rendu coupable de harcèlement sexuel ou l’une de ces peines seulement. Comme pour toutes les infractions de violences, l’amende transactionnelle n’est pas de mise en matière de harcèlement sexuel. En ce qui concerne le harcèlement sexuel en milieu de travail, celui-ci a comme siège de la matière en RDC, les articles 2 et 4 de l’Arrêté ministériel du 26 octobre 2005 portant interdiction du harcèlement sexuel ou moral dans l’exécution d’un contrat du travail et l’article 174 de la loi du 20 juillet 2006 modifiant et complétant le Décret du 30 janvier 1940 portant Code pénal congolais.

De sa part, la chef de division du genre, femme, famille et enfant, Jacqueline Ngengele stipule que les cas de harcèlement et des violences sexuelles et celles basées sur le genre ne sont pas dénoncées auprès de l’état. Le harcèlement ne se passe pas seulement dans les ménages mais également dans des écoles et dans les milieux de travail pourtant censés être des milieux saints. Elle compte faire la vulgarisation auprès des points focaux genre des institutions publiques et les organisations de la société civile de la nouvelle stratégie nationale de lutte contre les VSBG validée en 2020 afin que toutes les parties prenantes s’en approprient, ainsi mettre fin à toutes formes de violence dont subissent les femmes.

« Nous attendons que le gouvernement puisse imprimer la stratégie nationale révisée de lutte contre les VSBG afin que toutes les parties prenantes prennent conscience qu’elles doivent travailler pour l’élimination des VSBG dans nos communautés », a-t-elle conclu.

La nouvelle stratégie  apporte quelques nouveautés de par sa définition qui englobe tous les aspects des VBG, y compris les violences domestiques, la responsabilité du Gouvernement renforcée et son champ d’action qui s’étend sur tous les territoires. Tout ça, pour lutter contre les VSBG sur toutes ses formes en RDC.

Joëlle Bufole, JDH.

ByRolande CINAMA

BUKAVU : UNE NOUVELLE STRATEGIE NATIONALE DE LUTTE CONTRE LES VBG EN VULGARISATION

La Division Provinciale du genre, famille et enfant du Sud-Kivu, réunit le mercredi 28 décembre 22, les points focaux genre des institutions publiques et les OSC avec objectif de vulgariser la nouvelle stratégie nationale de lutte contre les VBG.

Dans son propos, la chef de division du genre, famille, enfant, Jacqueline NGENGELE souligne que : « La stratégie nationale révisée est aujourd’hui le cadre de références pour tous les acteurs impliqués dans la lutte contre les VBG ; une raison donc de s’en approprier »

La nouvelle stratégie  apporte quelques nouveautés de par sa définition qui englobe tous les aspects des VBG, y compris les violences domestiques, la responsabilité du Gouvernement renforcée et son champ d’action qui s’étend à tous les territoires.

Les points focaux genre et les leaders communautaires ont un rôle important à jouer dans la vulgarisation et la mise en œuvre de cette stratégie nationale au sein de leurs organisations respectives.

L’ancienne stratégie ne mettait pas l’accent sur la situation des humanitaires et pourtant les femmes et jeunes filles étaient victimes des VBG heureusement qu’aujourd’hui  cette nouvelle stratégie en tient comptes

« Aujourd’hui encore dans les écoles, les familles et les milieux de travail ; les femmes, jeunes filles et enfants sont victimes des Vbg, pourtant ces milieux sont censés être des milieux saints, vous avez le devoir d’aller vulgariser cette nouvelle stratégie nationale». affirme-t-elle.

 

La prise en charge holistique des victimes est très importante tout en tenant compte de la nouvelle stratégie nationale.

« Je nous appelle à un changement de comportement vis-à-vis des victimes des VBG car très souvent certaines ONG ont tendance à se les approprier. Et lors de la réintégration on leur donne presque rien ».

Cette nouvelle stratégie validée en 2020 tient  compte des différentes observations et recommandations formulés par les différentes organisations faites sur la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre les VBG de 2009.

 

Rolande BASHI

 

ByThèrese

Bukavu : Une nouvelle radio pour la promotion de l’art et de la culture voit le jour!

Elle s’appelle Uwezo Fm, émettant de Bukavu sur la fréquence modulée 101.5Mhz. L’annonce officielle de cette radio a été faite ce jeudi 22 décembre 2022 lors d’un point de presse, à Bukavu.

Uwezo FM fait partie du projet Uwezo média de l’organisation Uwezo Afrika initiative, mise en place cette année 2022 pour la promotion de la culture comme vecteur de changement pour le développement et la cohésion sociale, en RDC.

Cette radio se veut être une réponse au besoin plusieurs fois exprimé par les jeunes, et surtout les opérateurs culturels, d’avoir un espace d’expression consacré à la culture, leur propre manière de promouvoir le développement.

«Étant donné que le paysage audiovisuel congolais est resté longtemps dominé par les radios et télévisions généralistes et qui n’ont pas accordé la même importance aux informations culturelles comme celles liées à la politique, ou à l’économie, alors Uwezo, a pour but d’équilibrer les échanges entre les médias et le secteur culturel», a déclaré Douce Namwezi, responsable de l’organisation Uwezo Africa initiative lors d’un point de presse ce jeudi 22 décembre 2022 à Bukavu.

Située au numéro 4 sur avenue Fizi dans la commune d’Ibanda, la radio Uwezo Fm a pour mission de promouvoir l’accès à l’information sur les questions relatives à la culture, ainsi que l’accès au médias de toutes les couches et catégories sociales sur une base égalitaire et équitable en vue de l’émergence d’une société informée, pour une société épanouie qui jouit pleinement de ses droits sociaux et culturels.

Ainsi, 100% de la programmation des émissions de cette radio sont dédiées à la culture, en vue de répondre au souci d’améliorer la qualité et l’originalité des contenus produits par les artistes.

Il développera des programmes participatifs en direct et en différés, alimentés par des diffusions des événements culturels qui s’organisent dans la ville de Bukavu, et plus tard dans la province du Sud Kivu.

A part le secteur média, Uwezo Africa dispose aussi d’autres projets dont la fabrication et l’exposition des œuvres d’art , le salon de coiffure, et bien d’autres pour promouvoir l’entrepreneuriat de la jeunesse, et surtout, l’intégrité et le respect de la dimension genre.

Notez que ce projet radio est réalisé grâce au financement de la coopération suisse.

Par https://www.kivu5.net