Le dessin est souvent une expression de l’expérience, peut donner des informations et aider à exprimer et à gérer des émotions. Au travers les cinq sens, cet art est pour la plupart l’expression du ressenti voir même de l’imagination. Sans nul doute, le dessin a depuis quitté la sphère d’un accessoire pour une profession digne. L’admiration démontrée lors des expositions des tableaux des artistes est une preuve. Ceci porte à croire que le dessin s’avère idéal pour mieux expliquer les réalités sociales des communautés.
Le dessin devient alors un art de communiquer par des images indélébiles. La soif de comprendre les méandres sociétaux pousse toutes les générations à s’accrocher au dessin. Les artistes de Bukavu ont saisi sa force persuasive et captivante pour aborder différentes thématiques afin de toucher le vécu du public.
L’artiste dessinateur, Emile CENTWALI, engagé dans la défense des droits de l’enfant affirme avoir usé du dessin pour être un porte-voix des enfants et de la femme qui, souvent semble être marginalisés. Selon lui, ses dessins sont des gages d’espoir pour les personnes désespérés.
« Il est important que notre public comprennent que ces œuvres réalisées ne sont pas faites pour leur amusement. Ils sont la résultante d’une créativité maximale. Et cela, parce qu’ils peuvent servir aussi d’un moyen d’apprentissage, de découverte, de résilience, de valorisation etc. Avec différents messages, les images issues du dessin racontent de manière objective l’histoire de nos milieux », explique-t-il.
Le dessin pour le vivre ensemble
Dans une communauté ou vivent les gens, la discorde ne pas inévitable bien que n’étant pas souhaitable. De ce fait, soutient Ngalo Bashonga, certains mettent en exergue plusieurs mécanismes afin de dissiper ces malentendus. Pour le bien-être social, le dessin parait aussi comme un élément primordial pouvant persuader sur la vie de la communauté et véhiculer les messages de cohésion.
« Je suis plus captiver par les thématiques historiques, mais le vivre ensemble est une thématique particulière pour nous Artiste. J’utilise mon art comme moyen de dissuader la communauté à l’adoption d’un comportement d’acceptation mutuelle. Le monde ne doit pas nous guider c’est nous qui devons guider le monde pour ne tomber pas dans les affres de la guerre », dit-il.
Pour y arriver, le bédéiste Ngalo Bashonga, associe tout le monde (femmes, hommes et enfants). Il conçoit des dessins qui représentent les personnages emblématiques qui adoptent un comportement d’inclusion sociale afin de promouvoir la cohésion sociale dans la communauté.
Le dessin papier sous menace
Le dessin ne se pratique pas à volonté, mais fait plutôt appelle à des techniques appropriées pour une bonne représentation graphique. Le support comme le plat, le papier, le carton ou la toile sont employés en vue d’immortaliser ces œuvres. Visiblement le papier est le support le plus utilisé par les dessinateurs. Plusieurs artistes l’ont utilisé pour lancer leur carrière et participer à des expositions. Néanmoins, cette utilité bénéfique pour les artistes pose des problèmes de conservation.
Le dessinateur NGALO BASHONGA Don de Dieu, soutient que le papier sert d’un support important du dessin, cependant au fil des années qu’importe sa conservation l’image se détériore par l’usure. D’où l’intérêt pour les artistes a s’adapter à la nouvelle technologie.
« Les papiers nous servent actuellement de brouillon où nous effectuons nos différents dessins. Surement, ils nous permettent de véhiculer différents messages comme artistes. Apres, nous utilisons les procédées numériques pour parfaire l’œuvre. Cela nous permet d’être plus performant encore plus », renchérit il. Cependant, NGALO BASHONGA Don de Dieu, affirme que les œuvres réalisées sur papier sont authentiques et préférées par certaines personnes. Il recommande la fusion du papier et le numérique pour apporter une plus-value sur la carrière des dessinateurs.
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