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ByRolande CINAMA

Bukavu : L’actrice Jocelyne MAGADJU plébiscitée meilleure actrice par le FESTBUK 2024.

Le Festival de Bukavu a décerné le prix de meilleure actrice du cinéma Bukavien à l’artiste Jocelyne MAGADJU. Cette reconnaissance personnelle lui a été attribuée  à l’issue de la clôture de la douzième édition du Festival de Bukavu le weekend. Sa participation comme actrice principale dans trois films en compétition figure parmi les indicateurs de choix. 

Passionnée  des arts de scène dès son bas âge, Jocelyne MAGADJU a vu son étoile talentueuse commencer à briller pendant ses études primaires. Lors des activités parascolaires, confie-t-elle, son courage l’a poussé à opter pour le théâtre come mode d’expression. Sa première apparition sur les écrans s’est faite au travers  le film la famille de BUDIADA.

Dans le couloir  de cette douzième édition  du Festival de Bukavu, cette actrice du cinéma n’as pas loupé l’occasion de répondre aux questions de la chaine culturelle Uwezo Fm après son couronnement.

Le cinéma une profession ou un refuge ?

Jocelyne :   Tout travail a ses propres réalités ; faire du cinéma pour moi est une question de vocation artistique. Surement chez nous l’exercice du septième Art ne rétribue pas décemment mais il  demeure une profession noble. Me réfugier dans le cinéma ? Non, j’ai une passion effrénée pour le cinéma. Je vais lutter sans merci pour vivre de cet Art.

Evoluer dans un groupe une force ou en solo une alternative d’épanouissement ?

Jocelyne :   Vous savez a cette question je peux dire que je suis un peu autonome pour ne pas dire libre. Je n’appartiens à aucun groupe des cinéastes. Au regard de mes ambitions, j’évolue de façon indépendante.

As-tu atteint tes objectifs  en étant autonome notre question de rebondissement ?

Jocelyne :   En vérité notre cinéma ne paie pas bien. Les invitations pour des projets des cinémas que je reçois n’ont pas des budgets consistant .Pour l’amour de l’art je réponds à ces invitations, certaines peuvent simplement assurer la mobilité et d’autres prennent soin de vous motiver après des projections en salle.

 

Aujourd’hui vous recevez le  prix de la meilleure actrice, qu’allez-vous faire avec ?

Jocelyne :   D’abord je tiens à remercier ce jury international qui a jeté son dévolu sur moi. Ce prix n’est que la reconnaissance de toutes mes réalisations dans cette  profession. Maintenant je vais continuer de travailler, apprendre, participer à d’autres projets ou je serai sollicitée. Depuis l’année 2011 jusqu’en 2024, je totalise à ce jour treize ans dans ce domaine artistique. Je travaille maintenant sur mon propre projet ou je vais associer d’autres Artistes dans un futur proche.

Le paysage culturel Bukavien concoure-t-il à votre éclosion Artistique ?

Jocelyne :   La ville de Bukavu semble ne pas accorder une attention particulière aux œuvres locales à l’instar du cinéma. Il s’avère un peu  difficile de connaitre l’artiste sans consommer en abondance ses œuvres. Je n’envisage pas quitter Bukavu pour quoique ce soit. Cette municipalité est mon champ de prédilection et je compte figurer parmi ces artistes qui écriront une nouvelle page du cinéma en province du Sud-Kivu.

Qu’est qui fait ta force sur le plateau de tournage ?

Jocelyne :   Bah, ma force c’est d’abord cette sérosité et la concentration dont je fais montre sur le plateau.  Je travaille également mon gestuel en parlant correctement le Français, le swahili, ainsi que d’autres  langues internationales. Je dispose aussi des potentiels dans les langues nationales et les dialectes locaux. J’incarne fidèlement tous les rôles qui me sont attribués par le réalisateur. Outre cela, je respecte mes engagements et je n’accepte pas un projet sans que les clauses professionnelles soient préalablement définies .En plus, je ne cesse de lire des ouvrages, participer à des masters class, des castings et postuler à tout projet du cinéma où l’on cherche une personne disposant des compétences.

Disons que Jocelyne MAGADJU est encadrée par le centre culturel de production, de réalisation et d’encadrement 3TAMIS œuvrant à Bukavu. Comme actrice, elle a mis son talent à contribution dans l’assaisonnement des plusieurs  films réalisées localement. C’est notamment, le Film MAKAMBA, le court métrage Rêve prémonitoire, reflets trompeurs, testament. Elle a aussi participé dans le documentaire Embarras de femmes, une série DAWA et la série Piège en pleine réalisation.

 

Christian BUZANGU

ByRolande CINAMA

Bukavu : AFEM sensibilise les femmes journalistes sur la lutte contre la sextorsion dans des médias.

L’association des femmes des médias AFEM en cigle  a réunit une vingtaine  des femmes journalistes de la ville de Bukavu pour une sensibilisation sur la lutte contre le sextorsion, les abus et harcèlements sexuelles en milieu professionnelle, universitaire et scolaire.

Ces échanges ont eu lieu grâce à un atelier tenu à Bukavu en date du 03 septembre 2024.  La facilitatrice de ces assisses madame Georgette NKUNZI précise que cette structure féminine cherche à monter aux participantes l’ampleur qu’à cette pratique qualifiée de viol qui règne dans des milieux professionnels.

L’idée est selon elle, de doter ces femmes des stratégies efficaces de lutte contre cette corruption sexuelle dans les médias, étant donné qu’elle est utilisée par des chefs hiérarchiques et autres personnes détenteurs des pouvoirs à différents niveaux.

Madame Georgette précise que des recherches menées par AFEM à ce sujet dans la province du Nord et Sud- Kivu ont placées la pauvreté au premier rang des causes de cette pratique. Ces résultats n’ont pas épargnés également l’incompétence des femmes, leur légèreté et mauvaise éducation de base ainsi que la méchanceté et envie des certains chefs hiérarchiques voulant abuser de leurs subalternes pour un intérêt donné.

Parmi les formes de sextosion fréquentes à Bukavu, dans la province du Sud-Kivu, elle cite l’attentat à la pudeur, l’excitation des mineurs, le mariage et grossesses forcées,  le viol, la prostitution forcée, et l’exploitation des mineurs pour des fins sexuels.  Cette pratique est issue des grossesses précoces et non désirables, des troubles mentaux chez les victimes, le dégout du travail, les conflits familiaux et en milieu professionnel, et plusieurs autres, renchérit notre source.

« Nous voulons à travers ces assises montrer aux femmes que la sextorsion est une réalité et une forme de violence qui frappe actuellement la femme dans le milieux professionnel, universitaire et scolaire. Par des stratégies proposées aux femmes, nous voulons limiter les conséquences de cette forme de viol qui vulnérabilise la femme afin de redorer l’image de la femme journaliste. Je profite de cette occasion pour appeler toutes les femmes à combattre cette corruption sexuelle de différentes manières tout en sachant qu’elle n’est pas reconnue par la loi congolaise. Notre loi ne sanctionne que la corruption qui est souvent assimilé  l’ harcèlement sexuelle bien que leurs caractères soient différentes ». explique madame Georgette  NKUNZI.

Comme mesure préventive, les participantes à ces assises ont plaidées pour la mise en place d’une nouvelle loi sur la sextorsion, et ont proposées des sanctions pour les auteurs de cet acte. Elles  ont aussi appelées les communautés à sensibiliser les femmes sur la dénonciation de cas de cette pratique et les doter  des stratégies de lutte contre cette dernière dont parmi elles figure l’autonomie financière et professionnelle, la confiance en soi,  le bon comportement et un bon accoutrement.

A noter que cette activité est inscrite dans le cadre du projet « une presse libre, professionnelle, inclusive et plurielle pour l’accès de différentes couches sociale à l’information fiable au nord et sud Kivu, mis en œuvre par l’association des femmes des médias grâce à l’appui de l’ambassade d’Allemagne en république démocratique du Congo.

 

Gisèle BASHWIRA

 

ByRolande CINAMA

Bukavu : Umoja culture sensibilise les artistes sur la contribution de la danse et la percussion dans la gestion des conflits dans les pays de grands lacs

17 artistes danseurs et tambourinaires se sont résolus de mettre leur savoir-faire au service de la paix dans la région des grands-lacs. C’était à l’issue d’un panel organisé à Bukavu ce 2 septembre 2024 par la compagnie Umoja Culture. L’objectif selon le Directeur de cette compagnie, M. Marc Ngaboyeka, est de montrer aux artistes le rôle de la percussion dans le développement communautaire.

Ce panel était une aubaine pour les artistes percussionnistes d’échanger avec des activistes venus de Goma et Bukavu autour des thématiques telles que ; comment la danse et les tambours peuvent contribuer à la paix dans la région de grands-lacs, le rôle des artistes dans la lutte contre les stéréotypes, les défis des femmes tambourinaires et la contribution des tambours dans la consolidation de la paix.

L’activiste socio-culturel Héritier Mutimanwa a évoqué la genèse de la percussion dans la ville de Bukavu afin d’exhorter les artistes à conserver cet art entant que discipline artistique. Pour lui, nombre de tambourinaires et danseurs limitent leur sens de créativité, situation qui les pousse à prester dans des activités non conformes aux  objectifs initiaux de cet art.

« Nous avons commencé par présenter l’origine de la percussion à Bukavu par Madame Lena qui visait entre-autre la démobilisation des forces armées de l’époque. Cet art a évolué jusqu’à devenir un art de scène mais sa tournure aujourd’hui va dans la rue comme instrument d’animation des mariages, et autres évènements. Etant un langage universel, il fallait faire comprendre aux participants comment ils peuvent conserver la percussion comme une discipline artistique, l’utiliser entant qu’arme de cohabitation pacifique. Nous avons enfin présenté des instruments régionaux et nationaux pour la promotion de la cohabitation pacifique dans les pays de grand lacs», dit-il.

De son côté, M. Rams Kiriza, coordonnateur de l’Association des Jeunes pour la Promotion de la Culture (ACJP) dans la ville de Goma a appelé les participants à transformer leurs compétences artistiques en arme de résolution des problèmes communautés. Pour lui, les tambours doivent être utilisés comme pansement des blessures causées par différents défis de la vie.

Le responsable de l’ACJP a, par la suite, mentionné la responsabilité qui doit caractériser les percussionnistes avant de chuter par le partage d’idées de quelques techniques afin de rendre cet art une source rentable.

« A trois niveaux, j’ai amené le message structuré en rôle des tambours ainsi que ses raisons d’être. On a des problèmes avec nos communautés, et d’autres pays et pourtant nous sommes dans une même région et quand nous jouons les tambours, il peut nous unir et parler des problèmes qui rongent la communauté. C’est aussi pour détraumatiser la population qui souffre et qui a besoin de se défouler un peu. Le percussionniste aide à amener un nouveau souffle, et enfin, il doit vivre de son métier et développer des activités alternatives pour son autofinancement » a-t-il renchérit.

Les artistes se sont engagés à réfléchir sur les actions artistiques susceptibles de  résoudre différents conflits communautaires. C’est le cas de Rodrigue Imani membre de cette compagnie qui laisse entendre :

«  J’ai suivie avec attention ces enseignements que j’ai trouvé intéressants. On perçoit souvent de l’argent à travers des activités culturelles mais on ne fait rien. Avec ce panel, nous avons eu le désir de poursuivre la carrière, à nous questionner sur nos motivations dans la percussion et avancer », avant d’être complété par Rubangiza Merveille,

« Nous devons tout faire pour apporter un plus dans nos communautés. Nous devons nous demander quel est notre apport en matière de paix chez nous. Nous avons maintenant la connaissance sur comment avoir des initiatives dans la percussion et réconcilier des personnes  ».

La compagnie Umoja poursuivra avec un atelier de partage d’expérience entre artistes mercredi 03 septembre ainsi qu’un spectacle ouvert au public le jeudi 04 Septembre 2024.

Kathia Amina

 

ByRolande CINAMA

BUKAVU : Des artistes évoquent la nécessité d’un musée public pour la conservation des œuvres d’art.

Les artisans se plaignent du manque d’espace pour l’exposition de leurs créations. De ce fait, certains exposent leurs œuvres le long des artères principales de la ville, entrainant leur altération.  Ils recommandent l’implantation d’un musée public dans la ville de Bukavu pour la conservation du passé culturelle. Ceci passant par des œuvres d’art que produisent les artisans.

Selon l’opérateur culturel, Patrick Zézé, l’existence dudit musée contribuerait à valoriser certains évènements qui ont marqué le passé en passant par des masques révélateurs d’un mode de vie d’une nation et relater le vécu d’un peuple  en se basant sur sa productivité culturelle.

« Le musée conserve les œuvres d’entant des années passées et ainsi protéger l’histoire d’une entité. La ville n’a pas eu de musés publics jusqu’à présent et pourtant l’histoire des années soixante ou cinquante se doit d’être protégée », dit-il.

Par ailleurs, Patrick Zézé appelle les artistes de l’artisanat à s’associer aux divers centres culturels en vue d’exposer leurs productions, action double pour véhiculer différents messages et générer de gain des bénéfices si leurs produits attirent des acheteurs.

« Pour que les artistes vivent de leur art complètement, ils peuvent se joindre à des centres comme Ndaro, Ecka et les autres. En ayant un espace d’exposition de leurs produits, les gens peuvent venir et acheter, ainsi ils obtiendront le lucre »,  a-t-il renchérit

A ajouter que la ville de Bukavu ne dispose que d’un musée privé situé à Muhumba chez les pères xaveriens et regorge quelques œuvres artistiques. L’ouverture d’un musée public pourrait être envisagé vu les pourparlers entre l’état congolais et le musée du Kivu.

Kathia AMINA

ByRolande CINAMA

Sud-Kivu : décès du mwami Kabare, qui était-il ?

Le Mwami Désiré Kabare Rugamanizi 2, Chef de la Chefferie de Kabare est décédé le 27  Juillet 2o24 où il suivait des soins. La Nouvelle a créé du remous au sein de la communauté Bashi en province du Sud-Kivu. Un mwami qualifié d’architecte de l’unité du Bushi.

Né en 1958, le Mwami Désiré Kabare Rugamanizi 2 est le fils d’Albert Ntayitunda Kabare, un célèbre médecin et de Mwamikazi Bénédicte Kabare, née princesse du royaume de Ngweshe. Sa mère est une sœur du roi Ndatabaye Ngweshe. Son grand-père Mwami (roi) Alexandre Rugemanizi Kabare est connu sous le nom de Zéro Zéro. Il a fait ses études en France où il est tombé amoureux du football et a intégré le centre de formation du club de football de Marseille.

Le Mwami Nabushi Désiré Rugemanizi II a succédé à son défunt père en 1998 comme roi. Son titre Nabushi signifie propriétaire du Bushi et est le 29è roi du peuple Bashi. Reconnu comme le Mwami du Bushi par le fait que les chefs coutumiers qui règnent dans les entités Shi sont des descendants d’un ancêtre commun N’Nabushi, Désiré Kabare était un homme sympathique et sociable.

Actif dans plusieurs processus de paix en RDC, Désiré Kabare était sur tous les fronts pour faire respecter le statut de Chef coutumier en RDC mais aussi la cohabitation pacifique entre les peuples de la région. Il a été vice-président du conseil panafricain des autorités coutumières en charge de la région de l’Afrique centrale.

Il faisait partie de la délégation de la Société civile du Sud-Kivu au dialogue inter congolais de Sun City en 2002-2003, et a siégé comme député national au Parlement 1+4.

Le Mwami Désiré Kabare a été administrateur provincial adjoint. Il s’est associé à la Fondation Asili pour assurer la fourniture de services d’eau à son royaume.

En 2018, il a été coopté député provincial. Durant son mandat, il a milité pour la bonne gouvernance du Sud-Kivu. Jusqu’à sa mort, le Mwami Désiré Kabare avait choisi de faire la politique en adhérant à l’UNC. Un parti qui lui a permis de se faire élire comme député provincial en 2023 avant de céder son siège à son suppléant qui est aussi son fils. Le roi Désiré Rugemanizi II Kabare a laissé 14 enfants Princes.

Aboubacar KIGABI

ByRolande CINAMA

Bukavu : Uwezo afrika initiative en collaboration avec l’Agence Belge de développement (ENABEL) encouragent les initiatives culturelles féminines à travers le projet « jeunesse créative »

Uwezo Afrika Initiative asbl lance officiellement les activités du projet « jeunesse créative ». C’est à l’occasion d’un atelier de deux jours du 25 au 26 juillet 2024 tenu dans la ville de Bukavu. Ce cadre d’échange à réuni quatre centres culturels locaux, dont Délia Ndaro Art culture, 3 Tamis, Kwetu Art et  Cocorico ASBL. L’atelier avait pour objectif, le lancement officiel  de la convention de subside de Uwezo dans ses aspects techniques et financiers et mettre au point  une feuille de route qui permettra d’assurer une compréhension des objectifs, résultats attendus, des activités, du chronogramme et des dispositions contractuelles pour toutes les parties prenantes.

Pour la chargée des programmes de Uwezo Afrika Initiative, Joëlle Bufole, le projet « Jeunesse Créative » apporte un soutien dans le cadre de réalisation des actions des opérateurs culturels de la ville de Bukavu. Etant donné que la présence des femmes dans le milieu culturel est minime, le projet vient ainsi encourager l’implication de la gente féminine à l’initiation des projets culturels d’une part et accompagner celles qui exercent déjà dans la culture. Elle estime que le secteur culturel est source d’épanouissement économique et socio culturel, d’où l’intérêt pour celles-ci d’innover

« Il a été remarqué une faible représentativité des femmes dans le secteur culturel et Enabel a voulu que les femmes artistes puissent être accompagnées techniquement et financièrement pour leur épanouissement économique et culturel.  Le secteur culturel n’était pas assez développer depuis des années mais à travers ce projet, il y a un changement qu’on observe dans la communauté où les artistes et opérateurs culturels sont promus à travers leurs œuvres quotidiennes».

Par ailleurs ENABEL attend des subsides dudit projet une mise en œuvre des normes contractuelles en vue d’atteindre les objectifs assignés. Pour son compte, Patrick Zézé chargé des projets « Jeunesse créative en province du Sud-Kivu, l’accompagnement financier facilite la matérialisation des différents projets des opérateurs culturels éligibles pour cette phase

« Nous ciblons la jeunesse en se concentrant sur les dames. Nous sommes là pour valoriser le potentiel des jeunes en les aidant à vivre d’une manière saine leur vie. Notre soutien en termes de finance vise la participation des femmes dans les activités culturelles en espérant une bonne exécution par Uwezo Afrika »

Ajoutons que cet atelier d’échange a été facilité par l’appui financier d’ENABEL et s’est tenu dans les enceintes de l’hôtel Best Kivu dans la ville de Bukavu. Y ont pris part l’administration de Uwezo Afrika Initiative, la coordination d’Enabel et les centres culturels bénéficiaires du projet « jeunesse créative ».

Kathia AMINA

ByRolande CINAMA

Bukavu : L’artiste fiston BERCKMAS met sur pied des mannequins écologiques pour la protection de l’environnement.

L’écosystème environnemental de Bukavu connait une forte dégradation. Le lac Kivu est pollué et l’on assiste à l’extinction de la faune due aux constructions anarchiques et la mégestion par les habitants des déchets plastiques qui inondent plusieurs artères. L’artiste écologique fiston BERCKMAS  s’est engagé dans le recyclage des déchets et a créé des mannequins dits écologiques à base des bouteilles plastiques pour sensibiliser les communautés sur la gestion et la protection de l’environnement.

Lors d’une interview exclusive accordée à Uwezo FM, il a révélé que cette créativité artistique dénommée « conscience écologique » est une manière efficace de conscientiser la communauté sur une bonne gestion des déchets plastiques.

Il renseigne que la protection des vies à travers un environnement assaini est l’un de ses intérêts d’œuvrer dans le recyclage des déchets. À travers son travail, notre source renseigne que son but est de voir la ville de Bukavu classée parmi les meilleures villes écologiques au niveau national qu’international.

L’artiste Fiston BERCKMAS  pense que cette façon de faire figure parmi les meilleures stratégies d’évacuation de déchets et lutter contre la dégradation de l’environnement. C’est également une bonne méthode d’éducation écologique inter communautaire, poursuit-il.  

« La création des mannequins que je nome conscience écologique est  pour moi une forme d’éducation à la bonne gestion des déchets plastiques. J’ai depuis longtemps remarqué un grand nombre des bouteilles plastiques jetés en désordre dans des rues de la ville de Bukavu, et à un moment donné ça commençait à me déranger. Etant donné qu’un artiste a le devoir de sensibiliser et communiquer à travers ses œuvres, j’ai songé à la mise en place d’une stratégie d’évacuation de ce genre des déchets. C’est ainsi que j’ai pensé à la création d’un mannequin faite à base des bouteilles plastique pour conscientiser les habitant sur la protection de l’écologie. A travers cette création, je défends les déchets plastiques qui ne sont pas principalement responsable de la pollution mais victime de l’exploitation  de l’homme ». Explique fiston BERCKMAS

Cet artiste de la ville de Bukavu invite la communauté à une bonne éducation écologique pour faciliter le recyclage aux entrepreneurs et artistes qui les donnent une nouvelle vie dans l’espoir de vivre dans un environnement sain.

Gisèle BASHWIRA.

ByThèrese

Bukavu : 32 enfants participent à la deuxième édition du concours Bukavu Sauti Talent.

L’organisation Congo Hope Initiative démarre les activités proprement dites de la deuxième édition du concours Bukavu SAUTI TALENT le samedi 13 juillet 2024. La coordonnatrice provinciale de cette initiative, Madame Collette SALIMA, l’a confirmé lors d’une conférence de presse tenue à son siège le jeudi 11 juillet 2024.

Elle renseigne que cette compétition comptera trois moments forts qui sont respectivement le quart de final, la demi-finale et la grande finale. Ces activités se tiendront dans la salle Concordia de l’archevêché de Bukavu en date du 13, du 21 et du 28 du mois et de l’année en cours.

Débutée depuis le mois de février dernier, madame Collette SALIMA renseigne que la première phase de cette compétition a concerné l’identification des enfants dans les trois communes de la ville de Bukavu, l’enregistrement de ces enfants, et s’est clôturée par la séance d’audition.

Elle poursuit que cette étape d’audition n’a retenu que 32 candidats pour le concours proprement dit. De ces trente-deux candidats retenus, ajoute-t-elle, quinze sont venus de la commune de KADUTU, douze de la commune d’IBANDA et cinq de BAGIRA.

Pour cette année, la compétition Bukavu Sauti Talent se veut particulière par le fait d’enregistrer les enfants dont l’âge varie entre 5 et 17 ans et les a familiarisés avec des instruments musicaux sous l’encadrement des artistes de renom de la place. « Le concours cherche à dénicher les talents cachés dans les chefs des enfants de la ville de Bukavu pour une bonne orientation artistique ». C’est également une manière de renforcer la cohésion sociale entre les enfants en vue de rendre bénéfique leur période des vacances. Nous avons voulu familiariser les candidats avec les membres du jury à travers des séances de répétition et d’encadrement en instruments musicaux tenues au centre culturel DELIA NDARO CULTURE pour créer en eux une certaine liberté lors des prestations. Nous demandons l’accompagnement et la participation des parents et de leurs enfants pour encourager les talents des enfants au niveau local.

L’organisation CONGO HOPE INITIATIVE prévoit cinq cadeaux spéciaux pour les cinq premiers gagnants de la compétition BUKAVU SAUTI TALENT qui seront découverts lors de sa phase finale prévue en date du 28 juillet 2024.

Gisèle BASHWIRA