Category Archive Opportunités

ByRolande CINAMA

BUKAVU: 60 femmes et filles vulnérables de la ville de Bukavu seront formées par Uwezo Afrika Initiative

Le projet “Plus d’autonomie financière, plus de dignité pour les filles et femmes du Sud –Kivu” vient d’être lancé ce mardi 14 mars 2023 par le représentant du chef de division genre Marcellin SHABANI.

Dans son propos Joelle BUFOLE, la chargée de programme de l’organisation Uwezo Afrika Initiative, explique le but visé de ce projet et son mode de réalisation . Selon elle, 60 femmes et filles vulnérables de la ville de Bukavu seront accompagnées par UAI afin qu’elles améliorent leur connaissance et compétences dans la fabrication des œuvres d’arts plastiques et l’autonomisation économique.

Deux groupes des femmes seront formés pour mener des activités génératrice de revenu. Elles apprendront la fabrication des bijoux, le placage des bracelets et autres”. A t’elle signifiée.

Pour Joelle, “Ces femmes seront aussi formées sur l’autonomisation économiques ou elles seront outillées sur la question relative à leurs droits économiques”.

Au cours de cette activité réunissant plus de 50 personnes , un autre projet a été lancé. Il s’agit de celui mené par AJPD sur la “promotion de la masculinité positive et lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre en milieu scolaire”.

Ces deux projets sont impliqués dans le programme financé par affaire mondiale canada en partenariat avec centre Carter.

ByRolande CINAMA

Sud-Kivu : Neuvième édition du Festival Amani, le comité organisateur rassuré de l’accompagnement du Gouverneur Théo NGWABIDJE KASI

Après sa délocalisation pour la première fois dans la Ville de Bukavu Chef-lieu de la Province du Sud-Kivu, les préparatifs du FESTIVAL AMANI vont bon train pour la réussite de cet événement, c’est ce qu’a affirmé son Directeur Général Guillaume BISIMWA, au sortir d’un entretien avec le Gouverneur de Province Théo NGWABIDJE KASI ce Jeudi 02 février 2023 à son cabinet de travail.

Durant trois jours, soit du 10 au 12 février de l’année en cours, des artistes locaux, nationaux et internationaux vont se produire dans l’enceinte de l’Athénée d’Ibanda dans le but de véhiculer des messages de paix et promouvoir à travers la culture les valeurs communes du festival notamment Construire, entrepreneuriat, protection de l’environnement et don de soi.

Accompagné de Douce NAMWEZI, Coordinatrice de Uwezo Afrika, Guillaume BISIMWA a indiqué que ce rendez-vous constitue également une opportunité pour la résilience face aux défis auxquels le pays fait face. Monsieur BISIMWA reste convaincu que le développement socio-économique des jeunes est une partie importante pour une paix effective et la sécurité dans la partie Est du pays. D’où l’entrepreneuriat considéré comme l’un des piliers du Festival.

Le Gouverneur Théo NGWABIDJE KASI qui avait déjà accepté d’accueillir le Festival Amani dans son entité administrative, a promis d’accompagner le déroulé de cet événement qui reçoit chaque édition plus de 30 000 festivaliers. Cette 9ème édition a pour thème : « Du bénévolat au service de la communauté », les trois jours de concert populaire se tiendront à Bukavu pour éviter la probabilité de tout incident suite à la situation sécuritaire qui prévaut dans la province sœur et voisine du Nord-Kivu.

Rappelons que parmi les têtes d’affiche qui seront à Bukavu figurent des artistes musiciens comme les Congolais Reddy AMISI, Innoss’B et Master B SHAKO, le Sénégalais Didier AWADI, ainsi que les troupes Tambour du BURUNDI et Fanfares du Kivu.

Le rendez-vous est donc pris pour le vendredi 10 février 2023 afin de chanter pour la paix et danser au rythme des tambours pour le changement communautaire.

MUSABA PROUST/CELCOM GOUVERNORAT

ByThèrese

Sud-Kivu : Violences physiques sur mineures, Uwezo Afrika monte au créneau et parle d’une pratique inadmissible

Les violences physiques faites contre les filles mineures on en parle encore dans la province du Sud-Kivu. Le cas le plus récent est celui commis sur avenue Itudu au quartier Mulambula en commune de Bagira à Bukavu à l’endroit d’une jeune fille âgée de 12ans.

Recrutée pour faire des travaux ménagers, Shukuru LWABAGUMA parce que c’est bien d’elle qu’il s’agit, a été copieusement tabassée par sa patronne jusqu’à en finir aux installations sanitaires.

A en croire la Nouvelle Dynamique de la Société Civile (NDSCI) qui nous livre l’information et à laquelle la victime convalescente s’est confiée, la scène s’est produite ce mardi 12 Avril 2022.

Tout part d’une accusation non prouvée de la femme à l’égard de la mineure d’avoir volé dix mille francs congolais(5$). Niant ne l’avoir pas fait, la femme n’a pas cru. Au lieu de fouiller partout dans la maison dans l’espoir de retrouver la somme, celle-ci a brutalement pris cette élève de l’école primaire Lubiri à Ibinja vers une pièce isolée de la maison. Elle l’a déshabillée, ligotée en lui administrant des coups incalculables.

Cette maman est allée jusqu’à chauffer le couteau à vif feu et l’utiliser pour menacer de brûler la victime si elle ne rend pas le montant estimé volé.

Occasionnant un réel bruit en exécutant ses actes indignes, ses voisins ont été alertés. Ces derniers se sont rendus au lieu du forfait mais ont, contre toute attente rencontré la victime en état d’inconscience.

Ces habitants ont alerté la police pour que cette femme réponde de ses actes. Celle-ci a été conduite à la police sous commissariat de kalengera où son cas est suivi.

Entre temps l’enfant victime et ressortissante de Birava reste internée au centre de santé Muponyi Mwema pour des soins nécessaires, indique Wilfried HABAMUNGU porte parole provincial adjoint de la NDSCI au Sud-Kivu dans sa déclaration.

En réaction Uwezo Afrika Initiative, une organisation de défense des droits de l’homme se dit tout simplement consternée qu’au 21ème siècle cela demeure possible.

Pour Douce NAMWEZI directrice de cette structure, il importe que les bourreaux de ces genres d’actes soient arrêtés et jugés pour servir d’exemples aux autres et limiter considérablement ces cas des violences.

Il revient également aux organisations ayant cette cible dans leurs actions de multiplier les efforts de sensibilisation de toutes les parties prenantes pour que ces violences physiques et de tout genre d’ailleurs cessent réellement.

“En ce qui concerne mon organisation, nous menons des activités de sensibilisation des jeunes afin qu’ils connaissent leurs droits et comment les revendiquer. Si les cas des violations des droits de l’homme sont signalés, nous travaillons conjointement avec différentes coalitions et plateformes afin que les victimes obtiennent gain de cause auprès des instances habilitées.” Explique NAMWEZI.

Noter que la famille de la victime Shukuru se dit également déterminée à poursuivre des actions pour que leur enfant soit remise dans ses droits.

Avec jambordc.info

ByThèrese

SUD-KIVU : Des femmes accusées de sorcellerie, Uwezo Afrika durcit le ton

Des cas d’accusation des femmes de sorcellerie continuent d’être signalés dans plusieurs coins de différents territoires de la province du Sud-Kivu.

Ces dernières sont régulièrement accusées par des jeunes du milieu, des membres de leurs familles ou des voisins, d’être à la base de la mort des personnes ou d’un événement malheureux. Un phénomène qui a pris de l’ampleur depuis un certain temps.

Au cours d’une interview accordée à Congowitness.org, l’organisation Uwezo afrika initiative, qui intervient notamment dans la défense des droits des femmes et des jeunes filles, condamne la recrudescence des tueries des femmes dans plusieurs territoires du Sud-Kivu, pour avoir été soupçonnées de sorcellerie.

Douce Namwezi, Directrice de cette structure féminine, déplore cette situation et rappelle que la loi congolaise ne reconnaît pas la sorcellerie comme une infraction.

Elle estime ensuite, que la vie humaine est sacrée et qu’il revient aux instances judiciaires de rendre justice et non aux citoyens eux-mêmes.

La coordinatrice de Uwezo Afrika recommande aux autorités, principalement l’appareil judiciaire congolais, de se saisir de cette situation devenue récurrente dans plusieurs territoires du Sud Kivu.

Avec congowitness.org

ByThèrese

Sud-Kivu: Uwezo Afrika initiative pour l’autonomisation des femmes et filles grâce à l’entrepreneuriat

Dans le soucis de promouvoir l’entrepreneuriat des filles et femmes pour contribuer à leur l’autonomisation, l’organisation Uwezo Afrika Initiative vient d’organiser une formation à l’intention plus d’une dizaine des filles et femmes sur la fabrication des perruques et des huiles pour les cheveux,la notion du modele d’affaire le maquillage professionnel(Make Up).Formation tenue du 2 au 7 juillet 2021 au bureau de cette organisation en ville de Bukavu dans l’est de la République Démocratique du Congo

Au cours de cette formation,les participantes ont produit des perruques,l’huile d’avocat,le baume des cheveux,les masques des cheveux à base d’avocat, de l’eau hydratante pour les cheveux et tant d’autres produits pour la beauté féminine.

A cela s’ajoute l’apprentissage d’un bon lavage des cheveux ainsi que différents modèles pour les cheveux crépus ou Nappy.

A en croire madame Douce Namwezi directrice de l’organisation Uwezo Afrika initiative, cette formation s’inscrit dans le cadre des objectifs de son organisation qui vise l’autonomisation de la femme.

Ceci passe l’entrepreneuriat en vue d’accorder aux femmes et des filles moyens pour assurer leur indépendance.

Pour y arriver madame Douce Namwezi indique des formations pour permettre aux jeunes filles et femmes à faire bon usage de leurs mains grâce aux différents métiers pour leur autonomie.

 

Vue des participantes à la formation organisée par Uwezo Afrika initiative en ville de Bukavu

« Un des objectifs de Uwezo,c’est de promouvoir l’entrepreneuriat et l’autonomisation des filles et des femmes,en réfléchissant sur les actions concrètes qui vont contribuer à cet objectif,c’est la que nous avions trouvé que l’apprentissage des métiers,surtout de la fabrication des huiles des perruques,c’était une bonne idée. L’objectif c’est effectivement de contribuer à cette autonomisation des filles,à cette créativité et également à cette capacité à régénérer des ressources financières pour que les filles et les jeunes femmes soient de plus en plus autonomes et puissent vivre avec dignité»

 Vue de quelques perruques issues de cette formation

Vue des quelques huiles pour les cheveux produites par les femmes participantes à cette formation sur l’entrepreneuriat

Des perspectives d’avenir !

Pour permettre à toutes les filles et femmes à accéder à cette formation pour leur autonomie,la coordinatrice de Uwezo Africa initiative appelle les personnes de bonne volonté à soutenir son organisation pour la création d’un centre de formation.Ceci en vue de faciliter l’indépendance financière des femmes et filles

«On voudrait bien plus tard, avoir un petit pool des jeunes femmes entrepreneures qui utilisent effectivement leurs mains, leurs têtes,leurs dons pour pouvoir changer leurs sociétés et cela pourrait se faire par la mise en place d’un centre de formation en continue et la recherche effectivement des boursières qui peuvent participer,car il y avait beaucoup des filles qui voulaient participer mais par manque de moyens,elles n’ont pas pu le faire» conclut madame Douce Namwezi

En somme pour soutenir ces femmes et jeunes filles entrepreneures: «il suffit de se rendre au bureau de l’organisation Uwezo Africa initiative sur avenue de la Résidence N° 38 en ville de Bukavu pour passer des commandes ou s’abonner pour différents services de ces jeunes filles à domicile et soutenir ainsi cet entrepreneuriat»

Avec Kivu5.NET

ByThèrese

Sud-Kivu : Un salon spécial « Nappy » sera mis en place dans les jours prochains par Uwezo Afrika Initiative

Une dizaine des filles et femmes entrepreneurs viennent de bénéficier d’une formation marathon d’une semaine sur la fabrication des perruques et des huiles pour les cheveux.  Elles ont été outillées également sur les notions de l’autonomisation, du modèle d’affaire mais aussi sur le make up ou des maquillages professionnels.

Cette session de formation qui a débuté du 02 au 07juillet, a été organisée par Uwezo Afrika Initiative dans ses installations située sur Av. de la Résidence N° 38 en face de la DGM.

L’idée est venue du besoin qui s’observe dans la ville dans le secteur de la beauté féminine et dans le souci de rendre les filles et femmes autonomes comme cela est inscrit parmi les objectifs d’Uwezo Africa Initiative.

Pour la diretrice de cette ONG locale qui défend les droits des femmes, l’objectif de cette initiative est de permettre aux jeunes filles et femmes à faire bon usage de leurs mains afin de ne pas être dépendantes dans les jours à venir.

« Un des objectifs de Uwezo est de promouvoir l’entreprenariat et l’autonomisation des filles et des femmes. Alors en réfléchissant sur les actions concrètes qui vont accompagner cet objectif, nous avions constaté que l’apprentissage de la fabrication des huiles des cheveux et des cheveux artificiels ou perruques, était une bonne idée. L’objectif, c’est de contribuer à cette autonomisation des femmes afin qu’elles  sachent utiliser toutes les potentialités qu’elles ont en elles, en créant des choses pouvant leur servir financièrement», a déclaré Douce Namwezi, diretrice de Uwezo Afrika Initiative.

La formatrice, Madame Clarisse Zihindula a motivé les participantes en créant en elle le souci d’apprendre et en s’assurant de produire un travail de qualité malgré plusieurs échecs ou démotivation.

« Pour réussir un business, il faut savoir en premier lieu pourquoi on veut le faire. Le moteur du business est l’envie de faire plaisir au client. Car une fois votre client est satisfait de votre travail, vous allez bosser dur pour le fidéliser et le faire plaisir afin qu’il parle de vous à son entourage. Retenez également que la publicité de bouche à oreille va plus vite que tout le reste. En bref, commencer votre business en fidélisant votre cercle d’amis, famille, connaissance etc », a lancé Clarisse Zihindula dans le cours du modèle d’affaire.

L’une des participantes à cette formation indique avec assurance que tout ce qu’elle a appris va l’aider en tant qu’étudiante pour son autonomie.

« On nous a appris qu’à travers nos mains on peut créer quelque chose pour nous aider financièrement et nous occuper. Personnellement j’aime la coiffure. Je vais m’y mettre afin que certains de mes besoins soient couverts par mes créations. En tant qu’étudiante, je viens d’avoir la solution pour me payer le transport et même le syllabus. Je remercie Uwezo et je l’encourage à réfléchir plus pour d’autres initiatives pouvant rendre la femme autonome », Dorothé Ngume Aziza, étudiante de l’UEA en économie.

Au cours de ces assises, les participantes ont fabriqué plusieurs produits à savoir, les perruques, l’huile d’avocat, le baume des cheveux, les masques des cheveux à base d’avocat, de l’eau hydratante pour les cheveux, etc. Elles ont aussi appris à faire un bon lavage des cheveux et différents modèles pour les cheveux crépus ou nappy.

Toutes ces créations ont été exposées au bureau d’Uwezo Africa Initiave sous le regard curieux et admirateur des invités.

Retenez, que les produits continuent à être vendu dans le bureau ci-haut cité et les commandes pour des nouvelles fabrications sont faites, nous a confié la coordonnatrice d’Uwezo Africa Initiative.

Esther Kanga/ JamboRDC.info

ByThèrese

Sud-Kivu : L’impunité est le facteur favorisant de la persistance des violences sexuelles à Bukavu (Douce Namwezi)

L’organisation sans but lucratif Uwezo Afrika Initiative, déplore, la persistance des violences sexuelles et celles basées sur le genre qui ne cessent de prendre de l’ampleur dans la ville de Bukavu et dans certains territoires de la province du Sud-Kivu.

Dans un entretien accordé à Radio Star Bukavu ce vendredi 28 août 2020, Douce Namwezi, coordonnatrice de Uwezo Afrika explique que, la plupart des auteurs de ces actes bien que connus sont connus, ne sont pas poursuivis par les autorités.

« La persistance des violences sexuelles et celles basées, sur le genre est favorisée, par l’impunité, car, les auteurs des viols ne sont pas punis au Sud-Kivu, ce qui conduit à ce que les filles, femmes et petits garçons continuent d’en être des victimes. Si on arrive à punir les commanditaires de ces actes, les autres ne pourront pas suivre ce chemin » Explique Douce Namwezi.

Dans leur feuille de monitoring et d’analyse des violences basées sur le genre, Uwezo Afrika a documenté 26 cas de violences sexuelles et celles basées sur le genre dans la ville de Bukavu et dans le territoire de Kabare vers Ludaha dans une période allant du 15 au 31 juillet 2020.

Ce rapport souligne que la plupart de cas ont été enregistrés lors de la période de confinement décrétée par les autorités congolaises suite à la présence de la covid19.

Cette structure recommande aux autorités politico-administratives des 3 communes de la ville de Bukavu et du territoire de Kabare de prendre des mesures pour limiter ces cas de violences et aux autorités judiciaires de sanctionner leurs commanditaires.

Avec Radio Star

ByThèrese

Feuillet Bimensuel 3: 24 cas des violences basées sur le genre à Bukavu (Ibanda, Kadutu, et Bagira) ainsi que dans le territoire de KABARE (l’axe MUDAKA et l’axe LUDAHA)

Des cas de violences sexuelles dont le viol sur mineurs et des grossesses précoces et non désirées continuent à être quotidiennement répertoriés dans la ville de Bukavu ainsi que dans le territoire de Kabare. La fermeture des écoles (sauf pour les finalistes du primaire et secondaire), la fermeture des frontières Rwanda-RDC (les conditions actuelles pour traverser n’étant pas adaptées à toutes les bourses) et la conjoncture économique actuelle, ont des répercussions néfastes sur les droits des femmes et des jeunes filles. En cette moitié du mois d’ Août (Du 01 Août 2020 au 15 Août 2020), UWEZO AFRIKA INITIATIVE a monitoré 24 cas des violences basées sur le genre à Bukavu (Ibanda, Kadutu, et Bagira) ainsi que dans le territoire de KABARE (l’axe MUDAKA et l’axe LUDAHA) et dont voici la synthèse dans ce troisième feuillet

Violences sexuelles à l’encontre des filles et des femmes

Agée de 13ans, Naomie BWIRA, élève et habitant de la commune de BAGIRA été engrossée par un autre élève de 17 ans. Les parents de la fille ont découvert ce 12 Aout que leur enfant est enceinte, et ont conduit de force la fille dans la famille du garçon pour y vivre.

Un cas de viol est traité à l’amiable sur l’avenue IRAMBO 2 en commune d’Ibanda ce 8 Aout 2020. Sachant que son fils, âgé de 18 ans venait d’engrosser une fille de 14 ans, FURAHISHA Eveline remet une dot à la famille de la fille alors que la famille de cette dernière avait déjà porté plainte au bureau de la police.

Dans la même commune, au quartier NYALUKEMBA sur l’Avenue Albert, un garçon de 22 ans s’est enfuit après avoir rendu grosse une fille de 14 ans. Selon les témoignages recues, la police a déjà émis un mandat de recherche contre le garçon.

A NDENDERE, une fille de 16 ans, élève à l’école MAENDELEO a été violée par un garçon de 22 ans sur l’Avenue Route d’Uvira. Etant amis, le garçon a invité la fille chez lui et profitant de l’absence de ses parents et d’autres membres de la famille, le garçon prend de force la fille. Restée sous silence depuis le mois de juin, la fille brise le silence lorsqu’elle annonce au garçon qu’elle est enceinte et que ce dernier refuse d’assumer la responsabilité.

En date du 2 Aout aux environs de 22h, une fille âgée de 15 ans est violé par un homme de 22ans à KASHUNGURI I dans le groupement de MUDAKA à Kabare. La victime revenait du mariage de sa sœur, elle a été séquestrée ensuite dans une maison d’une femme libre à qui le présumé auteur avait déjà remis une somme d’argent. Recherché par la police après son forfait, les deux complices, la femme libre connue sous le nom de Mimi et le présumé auteur du viol ont pris le large. Le commandant de l’unité de la police chargé de lutte contre le viol et violences sexuelles, Immaculée BASIGOMOLE affirme avoir interrogé les parents du garçon pour qu’ils fassent connaitre où se trouve leur fils. La fille par contre a été transférée dans une structure médicale pour les soins appropriés.

Le 4 aout, vers 11 h, dans le même groupement de MUDAKA, à KONGE I, un homme de 37 ans, enseignant de son état viole une fille de 13 ans, qui garde ses enfants. Profitant du départ de son épouse au marché, le monsieur l’a prise de force.

Accès des filles à l’éducation formelle

A IBANDA, sur l’Avenue Bourguignon, Nelly MALIYETU, élève en 2e année primaire est tabassé par son frère ce 2 Aout 2020. La fille voulait suivre les cours à distance à la radio alors que son frère suivait la musique sur le même poste récepteur.  C’est lors de cette discussion entre elle et son frère que ce dernier va lui donner des coups jusqu’à saigner du nez.

Des sources proches du lycée Mère Armanda de Murhesa indiquent qu’environ 40 filles élèves sont tombées enceintes durant la première quinzaine de ce mois d’Aout faute de manque d’encadrement.

Consterné, la Sœur Angélique regrette qu’il y ait eu suspension des activités scolaire et cette situation accentue les cas des grossesses précoces chez les jeunes filles. Contacté, Hubert CIMANUKA, le sous Proved de Kabare 2 invite les parents à encadrer les enfants durant cette période.

Comme des centaines d’autres filles rencontrées, MIHIGO Ombeni du village de MOGO dans le territoire de KABARE à BONOBONO, élève de la sixième année primaire n’a pas pu suivre les cours à distance durant la période de suspension des cours puisque son père n’avait pas de poste récepteur. Dépourvu des moyens financiers, elle vendait des avocats pour suppléer aux besoins de sa famille.

Pouvoir économique

Maman Irène, veuve et mère de 5 enfants dans le quartier NYAKALIBA sur Avenue MULONGE à Kadutu exerce une activité génératrice des revenues et vend la farine de Manioc et de Maïs. Auparavant, elle s’approvisionnait régulièrement à KAMEMBE, au Rwanda.  Elle affirme qu’elle a du mal à exercer son activité depuis que leur fournisseur n’a plus le moyen d’acheminer de la marchandise car KAMEMBE est en quarantaine et ce pour lui un problème de subvenir aux besoins de ses enfants. Des femmes se sont mises ensemble afin de payer un camion qui convoie les cartons des poissons de KAMEMBE à BUKAVU. Nicole KALEMA, une des revendeurs des poissons, indique que les propriétaires de cette marchandise ont d’abord priorisé ceux-là qui ont la possibilité d’acheter 5 cartons ou plus. Celles qui ne peuvent pas, ont du mal à accéder aux marchandises et de ce fait elles n’arrivent plus à subvenir aux besoins de leurs familles.

A MUDAKA, Mélanie M’KASIMBIRA âgée de 57 ans et mère de 8 enfants, vendeuse de poissons, déclare ce 13 Aout que suite à la flambée des prix durant cette période de la pandémie, elle s’est retrouvé avec le capital ne pouvant couvrir que 3 cartons alors qu’elle achetait avant le mois de mars 8 cartons avec la même somme. Elle regrette que cela ait un impact pour sa famille.

Au quartier B à Bagira, Jeanine, enseignante à l’école maternelle, pique une crise d’accident cardiovasculaire suite aux pressions de son bailleur car dans l’incapacité de payer son loyer ne recevant plus de salaire depuis la suspension des activités scolaires. Ayant déjà encaissé plusieurs mois impayés, le propriétaire n’arrive plus à supporter leur présence.

Vendeuse des poireaux dans le sous village de MOGO à MBONOBONO, la femme de NKUBEHINDA MIGABO se secondait avec son mari, depuis le mois de mars, les restaurants ont été fermés et la femme ne vend plus régulièrement ses poireaux au centre-ville, leurs revenues ont été divisées par trois malgré leurs restrictions budgétaires ils ont du mal à nouer les deux bouts du mois.

Violences domestiques

En date du 7 Aout à KALERHE B/commune de Kadutu, une femme a été chassée par son mari qui l’accuse d’avoir contracté la maladie à Corona Virus. Le mari est rentré vers 21h en état d’ivresse et sa femme souffrait d’une grippe. Sous l’effet de l’alcool, il a obligé sa femme à se rendre au centre de traitement par force. En dépit de multiples négociations tenues par les sages du quartier,  le mari ne veut pas toujours du retour de sa femme sous le toit conjugale.

Le 4 Aout Marlene CUBAKA, habitante de l’Avenue MUHUNGU dans la commune d’Ibanda, avorte d’une grossesse après avoir été battue par son mari à la veille. Tout part d’une dispute à cause du repas servi à la table, qu’elle a acheté qu’avec 2000 Fc (deux mille francs congolais). De cette dispute, le mari va sauter sur sa femme et lui administrer des coups.

Le site d’information Jambo RDC dans sa publication du 5 Aout relate le témoignage d’une femme agressée par son mari durant le confinement. https://jambordc.info/sud-kivu-temoignage-sur-lecalvaire-des-femmes-mariees-pendant-le-confinement-emission/

Le 6 Aout, dans le sous village de MOGO à BONOBONO, MAOMBI MWERA, âgée de 45 ans et mère de 2 enfants a été tabassée par son mari alors qu’elle est enceinte de 7 mois. Cet homme a mis la main sur sa femme l’accusant de ne lui avoir pas donné assez des fretins secs dit « kabuchungu ». Souffrant de douleur, la femme a pris fuite car pour elle, c’était une fois de plus insupportable.

Victime d’agression Physique par son mari, madame MATABARO, mère de quatre enfants, décide de quitter sa maison ce 3 Aout. Tout part d’une dispute lorsque la femme demande à son mari des comptes concernant les semences. Interrogée, la femme raconte que ce n’est pas la première fois car son mari prend même des habits, souliers, argents de sa femme pour aller acheter de la boisson fortement alcoolisée.

Réclamant son tas de manioc que son mari a donné à sa rival, Célestine MUKESO, âgée de 67 ans est chassée de son foyer par son mari André âgé de 75 ans. Le mari ne pouvant pas comprendre les revendications de sa femme, qu’il a qualifié d’impolitesse, il chasse sa femme. Les faits se déroulent dans le village de CITUZO dans le groupement de MUDAKA/KABARE

AUTRES CAS DE VBG

CIREZI Ange, âgée de 40 ans a été brulée vive ce 4 Aout à LUHIHI suite aux accusations de sorcellerie. L’administrateur du territoire de Kabare Thaddée MIDERHO tout en instruisant les éléments de l’ordre de diligenter une enquête, il a condamné cet acte.

Mama radio reporte sur son site internet que les boissons fortement alcoolisées favorisent des violences sexuelles et basées sur le genre. Selon le président de la société civile de CIMPUNDA, il existe des endroits à CIMPUNDA où des boissons fortement alcoolisées contribuent aux violences sexuelles et les femmes en sont des premières victimes. http://www.mamaradio.info/bukavu-des-boissonsfortement-alcoolisees-favorisent-des-violences-sexuelles-et-basees-sur-le-genre/

Recommandations :

v Aux gouvernements national et provincial :

  • Stabiliser le taux de change.
  • Appuyer fortement les actions de développement (et initiatives entreprises par les jeunes et les femmes en particulier) qui assurent une forte résilience des communautés et des individus,
  • Prendre en compte les besoins sexo-spécifiques des filles et femmes dans toutes les décisions, politiques et mesures prises pendant cette période en s’assurant que les droits des femmes et des jeunes filles ne sont pas laissés pour compte.

v Aux autorités politico-administratives des 3 communes de Bukavu et du territoire de Kabare

  • Faire le suivi de prix des articles et denrées alimentaires dans différents marchés de la place.
  • Prendre des mesures pour interdire la consommation des boissons fortement alcoolisées.
  • Prendre des mesures d’urgence qui allègent les conséquences économiques de la fermeture des frontières Rwanda-RDC et Burundi-RDC ainsi que de la hausse du taux de change sur le panier de la ménagère v Aux autorités judiciaires :
  • Sanctionner les commanditaires/auteurs des viols et violences sexuelles – Sanctionner les arrangements à l’amiable.
  • Vulgariser l’arsenal juridique (lois, décrets, accords, protocoles) relatif aux violences basées sur le genre

v Aux organisations de la société civile et aux médias : 

  • Sensibiliser davantage les femmes et les filles pour qu’elles aient le courage de dénoncer tout cas de VBG sans honte ni peur.
  • De sensibiliser davantage la population sur les droits humains et les mécanismes pour exiger leur respect
  • De dénoncer les violations des droits humains et les violences basées sur le genre en particulier dans leurs familles, écoles, milieu professionnel ou dans la société v Aux parents :
  • Réduire sensiblement les travaux ménagers pour les filles et/ou les répartir équitablement entre les filles et les garçons afin de permettre un accès égal à tous les enfants à l’éducation
  • Respecter les droits des enfants et ceux des femmes en toute dignité

 

Fait à Bukavu, le 17 Aout 2020

ByThèrese

Feuillet Bimensuel Maisha 2: 26 cas de violences basées sur le genre répertoriés dans les trois communes de Bukavu et à Kabare

26 cas de violences basées sur le genre répertoriés dans les trois communes de la ville de Bukavu (Ibanda, Kadutu, et Bagira) ainsi que dans le territoire de KABARE (l’axe MUDAKA et l’axe LUDAHA (Du 15 au 31 Juillet 2020). 

Grâce au monitoring réalisé quotidiennement depuis le début du mois de juillet, 26 cas des violences basées sur le genre ont été répertoriés dans les différents milieux concernés durant la deuxième moitié de ce mois de Juillet. Ces cas sont relatifs au faible accès aux cours dispensés en ligne et à distance (Radio et télévision) pour les élèves/étudiants en général et les élèves filles /étudiantes en particulier, souvent occupées par les travaux ménagers et sans surveillance des parents aux heures des cours. Également, des cas de violences sexuelles dont les grossesses précoces, les mariages forcés pour des mineurs et des violences domestiques à l’encontre des filles et femmes. Les femmes exerçant le petit commerce sont aussi toujours particulièrement affectées économiquement par la fermeture des frontières entre le Rwanda et la RDC ainsi que les tracasseries policières et la hausse du taux de change entre les dollars américains et les Francs congolais.

Il sied de signaler que pour le mois de Juillet, le cumul de cas de violences basées sur le genre répertorié s’élève à 48 cas.

L’accès des filles à l’éducation formelle :

A MUDUSA, dans le groupement de MUDAKA, des filles subissent une discrimination dans le partage des tâches ménagères durant cette période de suspension des activités scolaires et académiques.  ZIRUKA CIMANYIRA, une fillette de 9 ans et élève en 3eme à l’EP MUDUSA témoigne qu’elle passe toutes ses journées en train à d’exécuter des travaux ménagers à la maison au moment où ses frères, plus âgés qu’elles, sont en train de jouer et de se promener. Interrogées, sa mère indique que les travaux ménagers comme balayer la cour, puiser de l’eau, faire la vaisselle et cuisiner sont des travaux réservés uniquement aux femmes dans la maison. Pour sa part, ZIRUKA souhaite qu’elle soit aidée par ses frères pour qu’elle puisse avoir aussi le temps de suivre les cours à la radio, de jouer mais aussi de se reposer.

Pour AMINJA MWENDANGA, une élève de la 6eme année des humanités pédagogiques à l’institut KAMOLE, dans le village de Cibingu à Misongiya, en dépit d’être finaliste, elle ne suit pas les cours à distance car elle est forcée par ses parents de vendre les sojas grillés toute la journée afin de contribuer aux revenues de la famille car son père, domestique de son état dans la ville de Bukavu n’a plus d’occupation depuis le début du mois de juillet.

Violences sexuelles à l’encontre des filles et femmes

Dans le quartier Panzi à Essence, un garçon viole sa petite amie après l’avoir drogué. La victime était appelée par son petit ami qui lui a offert une bouteille de sucré, et profitant d’une petite distraction de cette dernière, le garçon a glissé de la drogue dans son verre et au moment où la fille s’est enivré, l’a conduit dans la chambre et l’a violé.  Lorsqu’elle a repris la conscience elle a constaté qu’elle a été abusée. En voulant rentrer chez elle, elle tombe dans un canal d’eau car ayant encore des vertiges et est secouru par des personnes de bonne volonté à qui elle raconte ce qui lui est arrivé. Information recueillie grâce au journal « Habari za redio club » de la radio Maendeleo le 14 juillet à 17h30.

Un cas de mariage forcé des mineurs est signalé le 16 Juillet 2020 à GIAMBA/ESSENCE, dans la commune d’Ibanda. Un garçon de 18 ans engrosse une fille de 16 ans. Ayant constaté son état, la fille se rend chez le garçon pour y rester mais le garçon n’admet pas être l’auteur de la grossesse. Afin de ne pas jeter le déshonneur sur sa famille, la maman du garçon décide de garder la fille malgré le refus de son fils.

 

Dans le même quartier, au 21 juillet 2020, après avoir remarqué que leur fille Yolande BWIRA, élève en 6éme année secondaire est enceinte, les parents décident de la conduire chez l’auteur de la grossesse et exigent que la famille de ce dernier leur verse une somme d’argent en guise de dot. En fin de compte, les deux familles décident de régler l’affaire à l’amiable.

Trois cas de violence sexuelle sur mineur ont eu lieu à Muhungu, quartier Ndendere, commune d’Ibanda. Le 23 juillet, une fille de 15 ans, élève de la 3 éme année secondaire, tente de pratiquer un avortement clandestin après avoir été engrossé par un garçon de 22 ans. La famille de la fille a porté plainte à la police mais le garçon s’est déjà enfuit. Une autre âgé de 16 ans se retrouve enceinte et ses parents l’ont amené de force dans la famille du garçon auteur de la grossesse.

A NGANKWA, dans le village de LUDAHA, l’Association pour le Développement de Cirunga ASSODESI en sigle rapporte que KABIKA MAHESHE, âgé de 17 ans a été engrossée par un garçon de 22 ans après que ce dernier lui ait offert une somme de 5000 francs congolais pour qu’elle commence à vendre les amarantes. Le dossier a été porté devant l’Officier de Police Judiciaire, le garçon continue à déclarer s’être convenu avec la fille ne voulant pas comprendre que malgré cela, il est coupable vu que la fille est encore mineure.

Dans la commune de Bagira, le 14 juillet 2020, un chauffeur et son convoyeur abusent d’une fille du nom de Francine en l’amenant de force vers la colline des cimetières de MUSIGIKO au quartier D. Elle a été violée par les deux hommes qu’elle connaissait car cette dernière étant leur cliente. La fille a été secourue par les jeunes du quartier grâce à ses cris mais l’acte du viol avait déjà été commis et les deux bourreaux ont été attrapés par les jeunes du quartier qui les ont conduits au commissariat du milieu. Finalement, les familles de la victime et celles des bourreaux se sont entendues et ont arrangé le problème à l’amiable, et les deux bureaux ont été relâchés.

 Violences relatives aux besoins sexo – spécifiques es femmes et filles

Par manque d’argent de payement de la totalité de sa facture, Maombi M’KURURA, résident au village Mbogombogo est retenue, depuis plus de deux mois, à l’Hôpital Mukongola. Ayant subi une césarienne de sa quatrième naissance, n’ayant aucune source de revenue et son mari étant en congé technique, elle a été obligé de vendre ses deux pagnes, ce qui lui a permis de payer une partie de la facture et rester avec une dette de 72$. Ainsi, elle est contrainte de rester à l’hôpital jusqu’à ce qu’elle paye, en totalité, sa facture.

Violences domestiques

Le 21 juillet, Madame FURHAHA M’MUREFU a été torturée et tabassée par son mari dans le village de Murhala, territoire de Kabare, au environ de 13heures. Tout est parti de la réclamation de la ration que la victime avait voulu obtenir de son mari. Après une longue discussion, le mari a remis à sa femme une somme de 500 francs congolais que la femme a refusé, un acte que le mari n’a pas supporté. Il a battu sa femme et lorsqu’il voulait prendre la machette pour la couper, les voisins sont venus au secours. La femme est rentrée chez ses parents et le mari a déjà épousé une autre femme.

Le 16 juillet 2020, à Ngankwa/ Ludaha, territoire de Kabare, M’BUHINGE Hernida a été dépouillé de 100 kilogramme de haricots par son mari. Ce dernier est parti acheté, avec l’argent provenant de la vente de ces haricots, de la boisson fortement alcoolisé. Revenu à la maison ivre, il s’est mis à tabasser sa femme lorsqu’elle lui a reproché le fait.

A Mango dans le village de Bonobono, Olivier MIRINDI, père de 4 ans enfants bat chaque jour son épouse lorsqu’il a consommé une boisson fortement alcoolisée. Ce 20 juillet, il a dérobé 10 000 francs congolais à sa femme pour aller achetér cette boisson et pourtant c’est le capital de sa femme. Revenant de la buvette, ivre, le mari s’est mis à donner des coups de pieds et poings à sa femme accompagnée des injures et calomnies.

Après 23 ans de mariage, Monsieur LUKORO Richard, âgée de 50 ans, habitant Cinjoma, groupement de Mudaka, fait déguerpir sa femme et ses enfants ce 23 juillet 2020 par ce que la femme lui rappelait ses devoirs envers sa famille. Ainsi le mari, ayant déjà une autre épouse à Goma, décidé de vendre la parcelle disant que c’est le fruit de sa sueur.

A Kavumu, le mercredi 15 juillet, un garçon de 21 ans drogue sa grand-mère et se met à la frapper. Pour cause, le jeune garçon a appris que son grand frère malade a confié à sa grand-mère un montant de 80 mille francs congolais pour qu’elle le garde pour lui. Voulant prendre cet argent par force, il a utilisé la drogue (valium) et les coups pour parvenir à sa fin.

Pouvoir économique

Anne Marie, habitant le quartier CIPUNDA, sur l’Av Kakobe, vendeuse des beignets à proximité d’une école, que ses principaux clients sont les élevés pendant la période des cours où elle peut même utiliser 25Kg de farine par jour mais depuis que l’Etat Congolais  a suspendu les activités scolaires, elle arrive à peine à écouler 5kg de farine par jour  et cela diminue sensiblement son pouvoir d’achat. Veuve et mère de trois enfants, elle accuse déjà une dette de loyer de deux mois.

M’CISHAMARHA, âgée de 47 ans et mère de 7 enfants, habitant HIHANDA dans le village de Ludaha, a, pendant la période de restrictions du trafic entre les territoires et le chef-lieu de la province, remis ses trois sacs de braise qu’elle vendait à un chauffeur de camion pour les remettre à ses clientes de Bukavu et lui ramener l’argent mais le chauffeur n’est jamais revenu et ses clientes n’ont jamais reçu les sacs de braises. Ce 19 juillet, elle affirme ne plus être en mesure de relancer son petit commerce par ce que les trois sacs étaient son capital et utilisait uniquement le bénéfice pour subvenir au besoin de sa famille.

A CIBINGU CENTRE, territoire de Kabare, une autre vendeuse de braise a été agressée en date du 25 juillet 2020 à la barrière de Biranga à Mulume Munene quand elle revenait de Ninja. Elle a été dépouillée de toute sa marchandise et de son argent. Elle dit que les personnes qui l’ont intimidé avec des armes et étaient au nombre de cinq.

M’Kinzo Faida, mère de 9 enfants vit de ses cultures maraichères. Alors qu’elle se préparait pour la récolte, ce 21 juillet, elle a été victime du vol de presque toute sa culture par des inconnus et raconte que dans le village de Mbonobono, cette pratique appauvrit les cultivateurs en général et les femmes en particulier qui se sacrifient pour cultiver leurs champs.

Au vu de ce qui précède, et afin d’alerter l’opinion ainsi que les autorités compétentes sur les différents cas de violences basées sur le genre que vivent les femmes et les filles en cette période, et ainsi sauvegarder la cohésion sociale et éviter des conséquences néfastes de ces violences dans les communautés de Bukavu et de Kabare, UWEZO AFRIKA INITIATIVE recommande :

  • Aux gouvernements national et provincial :
  • Prendre en compte les besoins sexo-spécifiques des filles et femmes dans toutes les décisions, politiques et mesures prises pendant cette période en s’assurant que les droits des femmes et des jeunes filles ne sont pas laissés pour compte.
  • Créer de l’emploi afin que les parents subviennent aux besoins de leurs enfants et leurs familles.
  • Créer des centres de formation afin d’occuper les jeunes qui s’adonnent aux boissons fortement alcoolisées
  • De supprimer les barrières où les citoyennes et citoyens sont tracassé(e)s
  • Aux autorités politico-administratives des 3 communes de Bukavu et du territoire de Kabare
  • Prendre des mesures d’urgence qui allègent les conséquences économiques de la fermeture des frontières Rwanda-RDC et Burundi-RDC ainsi que de la hausse du taux de change sur le panier de la ménagère
  • Se réunir et organiser les patrouilles pour éviter le vol des récoltes dans les champs
  • Aux autorités judiciaires :
  • Sanctionner les commanditaires des actes de violences basées sur le genre
  • De ne pas cautionner les arrangements à l’amiables de l’infraction de viol afin de décourager les présumés bourreaux
  • Aux organisations de la société civile et aux médias :
  • De sensibiliser davantage la population sur les droits humains et exiger leur respect
  • De dénoncer les violations des droits humains et les violences basées sur le genre en particulier
  • Accompagner les victimes des violences vers les institutions judiciaires
  • De sensibiliser la population à adhérer aux mutuelles de santé afin d’éviter les difficultés d’honorer les factures des soins médicaux et de faciliter l’accès de la population aux soins médicaux
  • Aux médias, d’organiser des émissions radio, télédiffusées et publier des articles abordant des questions liées aux violences basées sur le genre
  • Aux parents :
  • Encadrer les enfants pour qu’ils/elles suivent les enseignements à distance en attendant la reprise normale des cours.
  • Réduire sensiblement les travaux ménagers pour les filles et/ou les répartir équitablement entre les filles et les garçons afin de permettre un accès égal de tous les enfants à l’éducation
  • Respecter les droits des enfants et ceux des femmes en toute dignité.
  • D’organiser des jeux, des activités créatives et récréatives afin d’occuper les enfants pour éviter leur vagabondage
  • Aux organisations de micro-crédit
  • De réduire, dans la mesure du possible, la période et le taux de remboursement pour les femmes ayant déjà contracté des crédits dans leurs institutions.

ByIsaac Musharamina

Sud-Kivu : Des femmes et filles, les principales victimes des effets du Coronavirus (enquête de Uwezo Afrika)

L’Association Uwezo Afrika Initiative vient de mettre à portée de différentes couches sociales du Sud-Kivu, les résultats de l’étude menée sur l’impact de la pandémie liée au Coronavirus sur les droits des femmes et l’équité du genre. Cette présentation s’est tenue ce jeudi 13 Août 2020 à Bukavu, afin de dénoncer la hausse des violences basées sur le genre pendant cette période de Covid 19 et appeler toutes les parties prenantes à tenir compte des réalités des femmes et des filles dans leurs interventions.

D’après cette étude menée dans les trois communes de Bukavu et dans le territoire de Kabare auprès de 489 personnes dont 240 femmes et 249 hommes, il ressort que les filles et les femmes sont les principales victimes des normes sociales qui accentuent les inégalités du genre.

A en croire Madame Douce Namwezi, Coordonnatrice de Uwezo Afrika Initiative, cette étude a été faite partant du constat selon lequel, depuis le début de la pandémie de Coronavirus en province du Sud-Kivu, il y a eu l’augmentation des violences basées sur les genres.

« Nous avons documenté cette situation pour essayer de voir de quelle façon cette pandémie est en train d’affecter différemment les hommes et les femmes. Nous avons constaté que du côté des femmes et des jeunes filles, il y avait des violences basées sur le genre, soit la prostitution, le viol, le harcèlement sexuel et même les violences physiques en milieu familial », révèle Douce Namwezi.

Les résultats de cette étude menée par Uwezo Afrika Initiative montrent que, sur les 100% des opinions des personnes enquêtées, 62% estiment que les femmes et les filles sont les plus touchées, 6% disent que ce sont des hommes, 10% pensent que ce sont des personnes de troisième âge contre 17% qui affirment que c’est toutes les couches qui sont affectées pendant que 3% des personnes enquêtées disent que ce sont les enfants et d’autres catégories.

Pour faire face à cette pratique, Uwezo Afrika recommande dans ce rapport, la véritable sensibilisation des populations sur l’équité et la justice sociale ; de rendre disponible les matériels de protection contre le Coronavirus aux plus vulnérables surtout aux femmes ; la mise sur pied des cadres de soutien aux femmes et filles victimes des violences basées sur le genre, etc.

Signalons que cette activité a connu la présence des organisations qui militent pour les droits humains et surtout des femmes, les autorités provinciales qui ont dans leurs attributions la question du genre, de la famille et de l’enfant ainsi que différents leaders communautaires.

Elie Bigaba, JRI

 

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Sud-Kivu: explosion des violences contre les femmes et les filles pendant le confinement (etude Uwezo Afrika)

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