Category Archive Requiem pour la Paix

ByRolande CINAMA

Requiem pour la Paix : Rassemblement culturel à Goma en mémoire des victimes des conflits

Le Requiem pour la paix de cette année revêt une signification particulièrement importante pour la République Démocratique du Congo, car il commémore le génocide congolais et rend hommage aux nombreuses victimes des conflits qui ont sévi dans le pays. En ce mercredi 2 août, une date symbolique, un cercle commémoratif se tiendra au rond-point Signers, suivi d’un rassemblement culturel à l’ISC (Institut Supérieur de Commerce) de la ville.

Cet événement, organisé en collaboration avec UWEZO AFRICA INITIATIVE, mettra en avant des activités culturelles qui retraceront l’histoire mouvementée de la RDC et les différentes guerres qui ont tragiquement marqué sa population. L’objectif est de rappeler les souffrances endurées par le peuple congolais, mais aussi de célébrer sa résilience et son désir ardent de vivre en paix.

Dans un monde où les conflits et les violences continuent d’engendrer des drames humains, le Requiem pour la paix se veut une occasion de rassembler tous les Congolais autour d’un idéal commun : celui de refuser la violence et de promouvoir la réconciliation nationale.

À travers des chants, des prestations culturelles et des moments de recueillement, les participants auront l’opportunité de se remémorer l’histoire mouvementée de leur pays et de rendre hommage aux victimes des tragédies passées. Cette démarche vise également à sensibiliser la population sur l’importance de préserver la paix et l’unité nationale pour construire un avenir meilleur.

Le Requiem pour la paix de cette année transcende les frontières géographiques et culturelles, puisqu’il est le fruit de l’engagement et de la collaboration de personnes venant de différents horizons au sein du pays et même du continent. Il symbolise l’espoir collectif de bâtir une société pacifique, prospère et résiliente.

En choisissant de commémorer le génocide congolais et de mettre en lumière les séquelles des conflits, cet événement culturel prend une dimension profondément mémorielle et témoigne de la volonté de la nation congolaise de ne jamais oublier les souffrances passées pour mieux construire l’avenir.

Le cercle commémoratif au rond-point Signers et le rassemblement culturel à l’ISC seront ainsi des moments forts de partage, de réflexion et de solidarité, où les participants pourront ensemble aspirer à une paix durable et à la préservation de l’unité nationale. La musique et les expressions artistiques, utilisées depuis des temps ancestraux pour transmettre des messages, seront les outils privilégiés pour célébrer la vie et rendre hommage aux âmes disparues.

Au-delà de la seule commémoration, cet événement souhaite également ouvrir une voie vers l’avenir, en mettant en lumière la richesse culturelle et l’héritage de la RDC. En célébrant ensemble leur histoire et en reconnaissant le passé, les Congolais sont animés par l’espoir de construire une nation forte, unie et pacifique pour les générations futures.

Patrick BASSHAM

ByRolande CINAMA

Sud Kivu : Artiste musicien du gospel Neema CIZUNGU séjourne à Bukavu pour un concert.

Dans le cadre de compatir avec les congolais de l’est surtout ceux du nord et sud Kivu victimes de guerre répétitive, l’artiste musicien du gospel Neema CIZUNGU prévoit un concert à Bukavu le dimanche 23 JUILLET 2023 en la salle BODEGA.

Pour elle, au travers cette célébration c’est une occasion pour la population du sud Kivu d’implorer la miséricorde divine sur notre pays.

« Les préparatifs de ce concert ont commencé depuis l’année passée ; et maintenant nous y voilà. Nous avons commencé par le Goma, ensuite le Bukavu et bientôt nous serons à Bunia et Beni; je suis une congolaise et doit compatir à tout prix avec mes frères et sœurs même si je vis actuellement à Tanzanie. Imaginer quelqu’un être refugier dans son propre pays, c’est une douleur atroce et insupportable ».

Au cours de ce concert des figures du gospel seront au podium dont Maman TOTO KAMBA, maman EVELINE KAVIRA, SOUZANNAH CHOMBE, RAISSA KITO ; GLOIRE BYAMUNGU, SHABANI YABIN, MWINJA LUHIRIRI et GRAVIS GOSPEL MUSIC

 

 

 

 

 

 

 

ByRolande CINAMA

SUD KIVU/PAGE NOIRE : L’ARTISTE FOLKLORIQUE AGANZE PREMIER REPOSE A JAMAIS A CAGALA DANS LE TERRITOIRE DE WALUNGU

L’artiste folklorique BASHENGEZI KAHU Déogratias connu sous le nom de AGANZE PREMIER repose pour l’éternité dans le village de CAGALA en territoire de Walungu à partir de ce lundi 10 avril 2023.

Apres une messe d’hommage à cet icone de la musique traditionnelle SHI  qui a été dite en la cathédrale notre dame de la paix de la ville de Bukavu, le corps du défunt a été conduit à sa derrière demeure dans son village natale.

Au cours de cette célébration eucharistique, plusieurs bonnes témoignages portant sur la carrière artistes de cet artiste ont été prononcés par les membres de sa famille biologique, les membres de la communauté BASHI-BAHAVU, la communauté CINYABUGUMA, les dirigent provinciaux du secteur de la culture et art, ainsi que celles de sa famille artistique.

Pour la plus part des artistes de la ville qui ont compatis avec la population du Sud-Kivu à travers cette messe, le regretté AGANZE PREMIER est un modèle à suivre pour l’émergence du domaine culturel au niveau provincial que national. Ils ajoutent que cette disparition laisse un grand vide dans la musique traditionnelle SHI qui nécessite d’être comblé pour continuer à faire vivre la communauté une grande ambiance à travers  musique folklorique.

L’un d’eux KAZEMBE VIANEY, icone de la musique de la tradition LEGA s’exprime ses émotions

« Un artiste ne meurt jamais car dit-on une œuvre parachevé fait à ce que son auteur vive a jamais aux yeux de ceux qui l’écoute. Pour moi, AGANZE est toujours parmi nous à travers ses œuvres. Etant une icône de la musique traditionnel SHI et moi de celui de la musique lega, nous avons longtemps collaboré avec le défunt et nous avons livré ensemble un concert à Kinshasa le 30 avril dernier. Après cela, avons programmés une tournée artistique dans différents territoires du sud Kivu avec lui,  malheureusement mon ami vient de partir avant sa tenue. Ça ronge beaucoup le cœur mais on finit par comprendre que le seigneur l’a aimé plus que nous. Que son âme repose en paix »

Pour rappel, l’artiste BASHENGEZI KAHU Déogratias allias AGANZE PREMIER a tiré sa révérence le 20 juin 2023 dans la ville de Kinshasa où il poursuivait sa carrière artistique de depuis d’une dizaine d’années.

Gisèle Bashwira

ByRolande CINAMA

Requiem pour la Paix : un rendez-vous pour retracer et narrer l’histoire de la RDC pour la 63ème commémoration de l’indépendance

La ville de Bukavu vient de vivre ce samedi 1er Juillet 2023, la quatrième édition du requiem pour la paix. Organisé par Uwezo Afrika Initiative, ce rendez-vous annuel qui vise principalement à rappeler et retracer les atrocités qui ont secoué et continuent de secouer la République démocratique du Congo depuis sa colonisation jusqu’à ce jour, a été une occasion pour les acteurs de hausser leurs voix pour réclamer la justice transitionnelle pour toutes ces atrocités.

Devant un public majoritairement composé des jeunes, des témoignages sur les tueries et autres atrocités, perpétrées en RDC pouvant constituer un recueil collectif produit sous forme d’anthologie, ont été relatés et écoutés par les participants.

Lire aussi: Requiem pour la paix : « les âmes des morts ne se reposeront que dans un pays où règne la paix »

Des témoignages des acteurs locaux, leaders d’opinions, chroniqueurs survivantes et autorités locales ont été récoltées et utilisés pendant le recueillement.

Avant le recueillement en mémoire des victimes des massacres et tueries que la RD Congo a connue et continue à vivre, une brève sensibilisation a été faite pour une prise de conscience sur l’identité congolaise acquise sur le passé pour assurer un avenir radieux tel que rêver par le héros Lumumba, du sentiment patriotique : “Ne jamais trahir le Congo” (Mzee Laurent Désiré Kabila), prêt à agir et reconstruire la nation.

Le temps fort du requiem a été marqué par un spectacle de slam sur l’histoire de la RDC sous la musique de l’orchestre de jazz de Délia Ndaro « Patrie Yote » livré pour revivre, transmettre l’histoire, éduquer sur le patriotisme et la mémoire collective dès l’indépendance à ces jours.

Revenant sur l’objectif du requiem, madame Douce Namwezi, responsable de Uwezi Afrika Initiative a expliqué que le devoir de mémoire vise non pas à amener les congolais à venger les morts mais essayer de rappeler l’histoire du passé afin de ne plus revivre des situations négatives.

«  Comme pour les autres éditions, cette année nous avons voulu revenir sur cette optique du devoir de mémoire, devoir d’histoire. Parce que le requiem pour la paix est une initiative qui vise effectivement à retracer l’histoire des atrocités des congolais, rappeler ce qui s’est effectivement passé pas pour nous venger mais pour que nous puissions nous en rappeler et prendre des mesures pour ne pas l’oublier. On dit souvent qu’un peuple qui ne connaît pas son histoire est appelé à la revivre », explique Douce Namwezi.

Le Groupe culturel « Alpha Art », a, dans son spectacle retracé l’histoire du Congo depuis la colonisation jusqu’aujourd’hui ; 63 ans après l’indépendance.

« C’est pour pouvoir rappeler sous l’aspect culturel et artistique à la génération actuelle comment les choses se sont passées, pour qu’effectivement elle ne puisse pas se déconnecter de son identité. Il y a toujours des traces historiques qui sont placées ailleurs mais chez nous on est dans la traduction orale pour raconter notre histoire et essayer de ne plus revivre des situations négatives mais plutôt construire un patriotisme à travers un Congo meilleur », insiste madame Douce Namwezi.

Lire aussi: Bukavu/Requiem pour la paix: Uwezo Afrika insiste sur le devoir de mémoire «nous devons connaître notre histoire pour savoir réclamer la réparation»

Pendant le requiem, plusieurs activistes de la justice transitionnelle se sont succédés du haut de la tribune pour expliquer aux jeunes qu’elle justice doit être faite en RDC comme pays poste conflits.

Lire aussi: Requiem pour la Paix: « nous devrons montrer à ceux qui nous ont précédé qu’ils ne sont pas morts pour rien » (Mgr François Xavier Maroy)

« Nous nous sommes rendus compte que tous les témoignages reçus les 30 dernières années sont des atrocités depuis 1991, 1994, 2004, 2008 et jusqu’aujourd’hui en 2023 il y a toujours des atrocités. Des personnes au Nord-Kivu vivent des morts chaque jour. Et nous nous posons cette question de savoir pourquoi tous ces morts? Est-ce qu’on doit continuer à banaliser les morts? Est-il vraiment normal qu’on continue à zapper dans nos téléphones ? On doit continuer à en rire? Non, on se dit qu’à un moment ont doit s’arrêter et se demander qu’en est-il de la justice. Pas n’importe quelle justice. C’est donc une occasion d’expliquer à la jeunesse de quel type de justice peut marcher dans un pays post-conflit ou en conflit comme le nôtre » poursuit Douce Namwezi.

Cette justice, c’est celle transitionnelle avec tous ses piliers.

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« Il faut une justice transitionnelle avec tous ses piliers. La vérité, la justice à travers la poursuite des bourreaux, la réparation et la garantie de non répétition. C’était donc important de montrer à chacun comment il peut travailler sur un de ces piliers dans la mesure du possible pour que demain ou après-demain cette justice soit rendue dans notre pays »,  a conclu Namwezi.

Contexte

Le  requiem pour la paix est une initiative artistique qui prône le devoir de mémoire et d’histoire au niveau local, provincial, et national pour une meilleure cohabitation pacifique entre les peuples  mis en œuvre par Uwezo Afrika Initiative.

Lire aussi: Bukavu: Uwezo Africa organise un « Requiem pour la Paix » le 12 février pour honorer les victimes des guerres

Ceci en collaboration avec l’archevêque de Bukavu François Xavier Maroy, le prix Nobel de la paix 2018 Denis Mukwege, la Coopération Suisse et bien d’autres acteurs et actrices locaux/les, nationaux/les et internationaux/les. Objectif : servir d’acte symbolique de mémoire, de recueillement et de deuil pour les congolaises et congolais qui ont vécu et vivent encore tant des morts dès l’acquisition de l’indépendance à nos jours.

Cela, pour ne jamais oublier les milliers des victimes (vivantes et mortes) des conséquences directes et indirectes des guerres et des conflits armés sur toute l’étendue de la RDCongo depuis 27 ans, et agir pour que la paix véritable soit construite sur la réconciliation et la cohésion sociale.

Lire aussi: Requiem pour la Paix: les devoirs de mémoire, de vérité, de justice sont des préalables à la réconciliation des peuples (Denis Mukwege)

Pour cette année 2023, le Requiem pour la paix a décidé de collaborer avec la compagnie Alpha Art pour la prestation du spectacle « Patrie Yote », combiné aux messages de patriotisme, de paix et de cohésion sociale porté par le requiem pour la paix.

Bertin Bulonza/laprunellerdc.com

 

ByRolande CINAMA

Indépendance de la RDC : Remy Kasindi propose 9 initiatives pour honorer les victimes des tueries et massacres. 02/07/23 À 09:15:35 431 | PAR ABOUBAKAR KIGABI

La République Démocratique du Congo a commémoré son 63e anniversaire de l’accession à son indépendance le vendredi 30 juin 2023. Une commémoration qui intervient dans un contexte sécuritaire très volatile. La partie orientale de la République Démocratique du Congo fait face à la résurgence des groupes armés, surtout dans la province du Nord-Kivu où le M23 soutenu par le Rwanda occupe plusieurs territoires, tuent les civils et pillent les ressources de la République Démocratique du Congo.

Le militant pro-démocratique, M. Remy Kasindi, a, au cours de la quatrième édition du requiem organisé par Uwezo Afrika, noté que des initiatives devraient être engagées afin de honorer les victimes des tueries en République Démocratique du Congo où on evalue aujourd’hui le nombre de victimes dans l’Est (RDC) pour la période 1996 à 2020 à 18 millions de morts.

Il propose entre autres :

1. Travailler sur une politique publique d’aide aux victimes des exactions commises et plaider pour la mise sur pied d’un conseil national de soutien et d’indemnisation des victimes avec une mission spécifique,

2. Instaurer une justice transitionnelle et des poursuites judiciaires contre les bourreaux,

3. Mettre sur pied un fond pour la réparation et d’indemnisation des victimes et créer une commission d’indemnisation des victimes,

4. Regrouper les victimes en association et en parties civiles,

5. Mettre sur pied une stratégie de détraumatisassions et d’accompagnement des victimes et développer une technique d’art thérapie

6. Développer un plan pour la reconstruction de l’est de la RDC en se focalisant sur le rôle de la Jeunesse dans pérennisation des acquis,

7. Mettre sur pied une stratégie de protection des témoins

8. Construire les mémoriaux dans les coins et recoins en s’approchant des victimes,

9. Travailler sur une stratégie de communication qui mets un accent particulier sur les tragédies connues, le contexte et le rôle des acteurs.

Le requiem pour la paix est une initiative artistique qui prône le devoir de mémoire et d’histoire au niveau local, provincial, et national pour une meilleure cohabitation pacifique entre les peuples mis en œuvre par Uwezo Afrika Initiative en collaboration avec l’archevêque de Bukavu François Xavier Maroy, le prix Nobel de la paix 2018 Denis Mukwege, afin de servir d’acte symbolique de mémoire, de recueillement et de deuil pour les congolaises et congolais qui ont vécu et vivent encore tant des morts dès l’acquisition de l’indépendance à nos jours. Cela, pour ne jamais oublier les milliers des victimes (vivantes et mortes) des conséquences directes et indirectes des guerres et des conflits armés sur toute l’étendue de la RD Congo depuis 27 ans, et agir pour que la paix véritable soit construite sur la réconciliation et la cohésion sociale.

ByRolande CINAMA

Bukavu/Requiem pour la paix 2023 : Des témoignages mémoriaux font appel à la justice transitionnelle en faveur de la RDC by Rédaction juillet 2, 2023 in Sécurité

« Un peuple sans histoire c’est un peuple voué à la destruction », « un peuple qui ne connait pas son histoire, est condamné à la revivre », tels sont les dictons qui tournaient en boucle dans un spectacle culturel tenu dans la ville de Bukavu ce samedi 1er juillet 2023.

Il s’agit de la célèbre cérémonie dénommée « requiem pour la paix », une initiative de l’organisation Uwezo Afrika avec l’accompagnement de plusieurs structures de défense des droits de l’homme en République démocratique du Congo.

Pour l’édition 2023, requiem pour la paix et le groupe culturel Alfa Art, ont choisi de commémorer le Requiem pour la paix sous le thème : « Patrie Yote », un mélange du français et de kiswahili traduit en français « toute la patrie ».

La représentation de la patrie s’est réunie au stadium de Vamaro sous la couleur noire et la marque de tristesse et de chagrin aux fronts dans l’unique but de se rappeler des millions des congolais disparus à l’époque coloniale pendant les évènements qui ont conduit à l’indépendance et dans différentes guerres à travers le pays depuis.

« Nous sommes ici encore dans l’optique de nous rappeler les atrocités qui se sont passées dans notre pays, avoir un moment de nous rappeler ce qui s’est passé, pas pour se vanger mais plutôt pour prendre des mesures pour ne pas oublier. Nous ne voulons pas nous déconnecter de notre propre identité, notre histoire en tant que congolais », a dit Douce Namwezi, coordinatrice de Uwezo.

Au cours de cette activité, des témoignages touchant se sont succédés revenant toujours sur des évènements historiques macabres vécus en RDC et qui ont laissé derrière des morts, viols et pillages systématiques.

Devoir de mémoire, devoir d’histoire.

« Notre pays a déjà connu des guerres et chaque guerre avait sa spécificité. 1964, la rébellion muleliste apparaît, les villes d’Uvira et Bukavu étaient attaquées. En 1967, nous avons vécu à Bukavu une guerre des mercenaires et des gens ont perdu la vie. Les guerres se sont succédées et les atrocités se sont poursuivies. De 1994 à 1998, on avait pas respiré, nous avions perdu des frères et soeurs et même des proches. Un autre résultat inoubliable, c’est la destruction totale de notre société et l’imposition de nos jeunes à devenir acteurs des guerres. Nous avions vu des femmes emportées par des militaires et les imposer de devenir leurs épouses. Il est temps que la jeunesse prennent les choses en main pour découvrir la vérité face à la falsification de l’histoire, fasse au mensonge », témoigne Stella Yanda.

Touché par le message du requiem et se rappelant des évènements qu’elle a vécus à l’époque, Maman Bachu, d’une soixantaine d’âge, se lève de son coin et monte à l’estrade à pas pesant.

« La couleur rouge dans le drapeau de notre pays symbolise bel et bien le sang des martyrs des guerres à travers le pays. Voilà pourquoi nous devons pleurer nos êtres chers. Le petit pays qui nous agresse avait perdu combien et nous combien des millions des morts avions perdu et continuons à perdre aujourd’hui ? On nous a fait avaler des mensonges pour falcifier l’histoire. Il est temps qu’on sache la vraie histoire de notre pays et de la région afin que nous puissions bien pleurer nos morts. Chers jeunes continuer à chercher la vérité car elle triomphe toujours », confie-t-elle avec amertume.

Avec son expérience de plus de 20 ans aux côtés des démunis dans la défense des droits humains, Raphaël Wakenge Ngibi n’espère qu’à la justice transitionnelle pour remettre les congolais dans leurs droits et réparer l’erreur du passé.

« Face à un contexte d’après-guerre, il y’a une vérité qui doit être mise à la disposition du public. Vous le savez, lorsqu’il y’a guerre, il y’a des gens qui sont derrière et ceux qui subissent les affres des guerres. Il est important que les jeunes sachent qu’il y’a une justice qui doit être impliquée. Il y’a des pays qui étaient victimes et qui ont fait recours à la justice transitionnelle et ils ont trouvé gain de cause », Raphaël Wakenge Ngibi, l’ICJP.

Même message repris par Jean Maurreau Tubibu, activiste des droits humains et responsable du groupe Jérémie.

« Tous ces gens qui ont participé dans les massacres en RDC doivent être poursuivis, entendus et punis. La vérité, la justice et la réparation, c’est ce qu’on appelle la vraie justice », a-t-il dit.

Il sied de rappeler que cette cérémonie de requiem s’est tenue dans le cadre de la commémoration du 63ème anniversaire de l’indépendance de la République démocratique du Congo.

Patrick MAKIRO