Category Archive Requiem pour la Paix

ByRolande CINAMA

Devoir de mémoire: quatre histoires sur le vécu des guerres

Ce sixième numéro vous propose  quatre textes qui racontent les histoires qu’ont vécu nos semblables durant la période des guerres et font la promotion du requiem pour la paix. cliquez sur ce lien pour lire l’intégralité des textes

https://uwezoafrika.org/wp-content/uploads/2023/06/chronique-6.pdf

 

ByRolande CINAMA

Devoir de mémoire: les six témoignages vivant des guerres

Ce cinquième  numéro vous présente six textes qui racontent les différentes histoires qu’ont vécu différentes personnes durant la période des guerres et font la promotion du Requiem pour la paix. Cliquez sur ce lien pour lire l’intégralité des textes chronique pdf

ByRolande CINAMA

Culture: Dire et chanter la paix à travers le spectacle “REQUIEM POUR LA PAIX” à Beni

La messe de cette grande tournée culturelle à travers le projet “Requiem pour la paix”, elle a été dite le samedi 26 Novembre dans la ville de Beni.
Grâce à un cœur œcuménique formé des artistes venus de différents horizons et de différentes disciplines qui se sont dit s’unir, unir leur voix en chantant, en déclamant et en slammant, unir leur corps pour danser, pour glorifier, pour pleurer et pour consoler…
Avec des chants religieux et ceux populaires de deuil, ces jeunes se sont réunis à Beni dans le but de joindre leur voix pour pleurer les morts qui ne cessent de tomber chaque seconde qui passe surtout dans cette partie de l’Est..

Se confiant à votre rédaction, Mr Christian Ël Kabwe, point focal de UWEZO Afrika Initiative à Beni, il s’est dit être content au nom de toutes ces personnes qui ont pris cette activité à cœur au-delà même de l’attendue. Pour lui, rien ne saurait remercier cette ONG pour avoir pensé à transporter cette création jusque dans la ville de Beni. “Ce spectacle, au-delà d’être des numéros artistiques, j’ai Remarqué que cela a été comme une thérapie surtout pour ces personnes victimes directes des atrocités qui sévissent Beni, ils ont retenu plus que je ne pouvais l’imaginer…Merci à “UWEZO Afrika Initiative” a-t-il conclu avec satisfaction.
Notons donc que cette initiative est de l’ONG UWEZO AFRICA avec la collaboration de la fresque musicale de Beni et soutenue par la Coopération Suisse. Après Kinshasa, Bunyakiri et Uvira, le tour été à Beni de precher la paix à travers cette grandiose activité “Requiem pour la Paix”.

Alexis KANT

ByThèrese

Requiem pour la paix a BUNYAKIRI : Les survivant(e)s se recueillent enfin !

BUNYAKIRI, un ressort administratif du territoire de KALEHE, a enregistré plusieurs massacres et tueries au fur des ans. En Mars 1995 à RAMBA, en 1997 à CIGOMA, 1997 à BULAMBIKA, 2012 à KAMANANGA, 2010 à BITALE, 2021 CHIGOMA et MUSHUNGUTI. Durant ces massacres plusieurs personnes ont été tuées y compris les femmes et enfants, plusieurs maisons incendiées et des biens pillés.

Madame Christine BANYANGA KATOKACINI est l’une de survivante du massacre de KAMANANGA et a accepté de partager son témoignage au cours des échanges et témoignages organisés durant le Requiem pour la Paix.

C’était le 14 Mai 2012, vers 6h, je suis réveillé par les cris de mes enfants. Arrivée là où ils dormaient j’ai rencontré deux hommes vêtus en tenue civile avec des machettes dans la main. Je voulais reculer mais l’un d’eux m’a tiré par la main et m’a jeté dans le sang de mes enfants, dont trois étaient déjà par terre. Ils m’ont forcé à regarder comment ils coupent les têtes de deux autres. Quand mon tour est arrivé, ils m’ont coupé le bras droit, ensuite une autre personne a pris la main gauche et l’a cassé avec la porte. L’un d’eux a dit qu’il ne faut pas laisser une personne vivante, et puis il s’est retourné vers moi, il a pris la machette et m’a divisé la tête en deux, j’ai ressenti la douleur que je n’ai jamais ressentis dans ma vie et je me suis évanouie. C’est la grâce de Dieu qui m’a maintenu en vie, et j’ai été acheminé à l’hôpital général de Bukavu par les secouristes.

De la réparation des victimes

Comme Christine, plusieurs survivants et survivantes pensent que rien ni personne ne peut remplacer leurs enfants, époux, frères, sœurs perdues. Et pire encore, les conséquences physiques et psychologiques pas encore traitées les rendent désespéré(e)s. ‘’Je suis désormais handicape, je n’arrive même pas à me prendre en charge. Je suis devenu dépendante toute ma vie alors qu’avant je partais au champ et pouvais me nourrir’’.

10 ans déjà depuis le massacre de KAMANANGA, les auteurs ne sont pas encore punis et les victimes attendent toujours réparation. Plusieurs organisations sont passé pour identifier les lieux des crimes et les victimes, ce qui donne de l’espoir aux victimes mais ces dernières demeurent toujours dans l’attente.

KATONDO KAPALATA, l’un de voisin de madame Christine, pense que la prise en charge psychologique, serait d’une importance capitale. “Il y a des jours Christine passe toute la journée en pleurs. D’autres jours elle ne parle à personne. Nous essayons de lui apporter notre soutien mais il ne suffit pas toujours »  

Utilisant le chant comme un acte symbolique de recueillement, UWEZO AFRIKA, en partenariat avec la Coopération suisse, a organisé le 19 Novembre 202, le Requiem pour la paix. Cet événement rassembleur permet aux différents acteurs, victimes et autorités locales, de faire leur devoir de mémoire afin que ces situations macabres ne puissent pas se répéter.

« Depuis 2012, c’est la première fois que j’assiste à une telle activité qui me permet de me rappeler ce qui était passé. Aujourd’hui je ne ressens plus la douleur que j’éprouvais à chaque fois que je me rappelais ce qui c’était passé. C’est peut-être parce que je me retrouve en face des gens qui ont vécu la même chose que moi et ensemble on partage cette douleur et comme on dit ‘ensemble on est fort. Mais sincèrement, le massacre a changé ma vie. Agnès MONGI»

MUSOMBWA FUKU, chef de village de LUKANDO remercie UWEZO AFRIKA et encourage cette initiative qui permette aux victimes de prendre conscience qu’ils ne sont pas oubliés ni délaissés. Et continuer à croire à la justice de la part du gouvernement congolais.

 

 

 

Marie Thérèse CITO

ByRolande CINAMA

UVIRA: le deuil est fait, les habitants brisent le silence et parlent des atrocités vécues

Plus de 500 personnes, jeunes, femmes et hommes se sont réuni ce samedi 12 Novembre 2022 dans la cour «Baraza la parokia » d’Uvira  afin d’échanger  autour d’une question qui les unit inévitablement et qu’ils ont tous en commun : la perte de plusieurs de leurs et le refus de la violence armée et toute autre situation fragilisant la cohésion sociale au niveau local, provincial et national.

La troisième édition du Requiem pour la paix a ainsi permis la prestation des trois groupes musicaux de la place, dont Bienheureuse Anuarite, Vie Nouvelle et Les Petits chanteurs d’Uvira qui ont scandé des chants vernaculaires avec trois chœurs locaux en mémoire et hommage aux morts, victimes des massacres et tueries que la RD Congo a connu et continue à vivre dans cette partie du pays.

Des témoignages sur les tueries et autres atrocités perpétrées dans la province du Sud-Kivu  précisément à Uvira et Fizi ont été relatés et partagé par les participants « Mon père et plusieurs autres personnes furent tués en 1965 durant les massacres de KIHUMBA sous mes yeux et tout cela à cause du mauvais système politique, le monstre qui nous divise et pourtant nous sommes frères. » Mr Phanuel BIZURI NZIBONERA, DG ISAVC Minembwe et Directeur exécutif de l’OPADER / SK

 

 

« Pour la première fois de ma vie en 1980 j’ai entendu des coups de feu ; et en 1994, j’ai vécu la guerre due au génocide au Rwanda. Chez nous  au Congo c’est précisément en 1996 que la guerre a déclenché et depuis lors la multiplicité des groupes armés s’en est suivie. C’est à partir de cette période que la « guerre »  a semblée être un mot familier au Congolais et dès lors on a perdu le sens de la vie humaine au Congo. témoigne Mme Abigaël, activiste de la société civile

Pour la majorité des participant(e)s, les minerais congolais convoités par les pays occidentaux et ceux voisins ; les rebellions (RCD, LDK), depuis l’époque du gouvernement Mobutu ; le tribalisme sont les causes de toutes ces atrocités. Quant aux conséquences, les participant(e)s ont montré que les guerres ont plongé la population dans le deuil infini. Tous les jours, le pays pleure ses filles et fils tués par-ci par-là, les violences sexuelles surtout chez les femmes et filles, la misère entretenue par l’insécurité.

Nous ne sommes plus libres de vaquer à nos propres occupations à travers le pays par crainte des coupeurs des routes et d’enlèvement. Il est devenu difficile même de joindre Bukavu. Les vols à mains armées, la multiplicité d’orphelins et des veuves, l’exode vide nos milieux. Souligne une des participantes.

Selon la chargée du programme culture au sein de Uwezo Afrika Initiative, Mme Jeannette Bazibuhe : «  le sens même de la cohésion sociale se fait sentir ici à Uvira car les gens ne se condamnent plus mais essayent de trouver ensemble des pistes de solutions pour avoir un Uvira sans massacre et sans tueries ».

Rappelons que cette activité visant la cohabitation et la cohésion sociale s’inscrit dans le projet « Promotion de la culture comme vecteur de changement pour le  développement et la cohésion sociale en RDC »

Cinama Rolande

 

ByThèrese

Devoir de mémoire : les quatrièmes témoignages vivants de massacre

Ce quatrième numéro de devoir de mémoire vous présente quatre témoignages et 11 poèmes  qui reconstituent l’histoire des atrocités et font la promotion du Requiem pour la Paix.  Cliquez sur ce lien Chronique4 pour lire l’intégralité.

ByThèrese

Requiem pour la paix : Des Congolais réclament justice pour les massacres de l’Est

Améliorer la compréhension des participants de ce qu’est le devoir de mémoire et le devoir de la justice ; retenir l’histoire des atrocités et tueries de différentes guerres vécues ; et identifier les stratégies/instruments pour matérialiser le devoir de mémoire et de la justice. Tels sont les principaux objectifs poursuivis au cours de l’activité dénommée Requiem pour la paix organisée le vendredi 29 octobre 2021 dans la salle de spectacle du collège Boboto, à Gombe. Spécifiquement, le Requiem pour la paix 2021 a visé la représentation d’un symbole d’union et de cohésion sociale nationale, en offrant aux Congolais l’occasion de se recueillir autour de massacres de leurs compatriotes et le refus de la violence armée. C’est dans ce contexte que le chœur de Kinshasa a interprété le Requiem de Mozart, une prière pour le repos des âmes. Chacun des morceaux sélectionnés a évoqué des thèmes et atmosphères en lien avec l’initiative : le deuil, le recueillement, la guerre, la tristesse, l’inquiétude mais aussi l’espoir et la lumière. Le représentant du ministre de la Culture, des Arts et du Patrimoine a salué l’initiative de Uwezo Afrika et a révélé le projet du gouvernement sur l’érection devant l’Assemblée nationale d’un mémorial de souvenirs en faveur de toutes les victimes de guerres en RDC. De son côté, le coordonnateur adjoint du Programme de Désarmement, et démobilisation et relèvement communautaire et mobilisation a lui aussi soutenu cette initiative. Il a indiqué que ce programme du gouvernement a déjà établi la liste de personnes suspectes dans ces massacres des Congolais.

DEVOIR DE MÉMOIRE

Pour sa part, la représentante du Cadre de concertation de la Société civile, a invité les uns et les autres à dénoncer les auteurs de ces massacres en posant des actes administratifs, économiques, politiques. Quant à lui, le Dr Denis Mukwege, qui s’est fait représenter par son secrétaire particulier, Mme Thérèse Bulungu, a exigé le retour de la paix à l’Est par une justice et une réparation et que les bourreaux répondent de leurs actes. Le concept de « Requiem pour la paix » est une initiative de l’Asbl Uwezo Afrika mise en œuvre en partenariat avec l’archevêque de Bukavu, François Xavier Maroy, le prix Nobel de la paix 2018, Dr Denis Mukwege, la coopération suisse et d’autres acteurs locaux et internationaux. Ce, dans le but de servir d’acte symbolique de mémoire, de recueillement et de deuil pour les Congolaises et Congolais qui ont vécu et vivent encore tant des morts. La soirée s’est clôturée par des témoignages et d’échanges sur le devoir de mémoire autour du feu. Ce, dans le but de permettre à celui qui témoigne de se libérer, de guérir de ses traumatismes et à celui qui écoute de retenir son histoire afin que celle-ci devienne un flambeau du passé tenu par le présent pour éclairer l’avenir. Des étudiants qui ont pris part à cette soirée vont, au finish, produire un recueil collectif sous forme d’anthologie. La soirée a été agrémentée par des chansons folkloriques accompagnées d’instruments traditionnels.

Avec le magazine  LE POTENTIEL N° 8194 du 01 Novembre 2021

ByThèrese

Requiem pour la paix : vers l’érection d’un mémorial pour les victimes des atrocités de l’Est de la RDC

Le représentant de la ministre de la Culture, arts et patrimoines a, au cours de la soirée marquant la 2ème édition du Requiem pour la paix, annoncé le projet d’un mémorial pour les victimes de la guerre de l’Est de la RDC.

Requiem pour la paix : vers l’érection d’un mémorial pour les victimes des atrocités de l’Est de la RDC

Le projet est soutenu, d’après l’orateur par le chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi. D’ailleurs, dit-il, il est déjà en cours de réalisation. « Ce monument de requiem sera érigé d’ici 2022 devant le Palais du peuple pour servir de mémorial pour tous nos morts décédés durant cette longue guerre nous imposée par les ennemis de la paix», a indiqué lors de cette cérémonie, le représentant de la ministre Catherine Kathungu Furaha.

Rémy Kasindi de la société civile est revenu sur le choix de cette date symbolique du 29 octobre. « Nous sommes à la recherche de la vérité et nous disons que toute une histoire a été banalisée et que cette banalisation doit prendre fin. Nous pensons que les autorités qui nous suivent, savent tout ce qui s’était passé le 29 octobre 1996. A cette date, des milliers de Congolais ont commencé à être massacrés dans l’Est de la RDC jusqu’à Kinshasa au mois de mai 2017 et que ces massacres continuent jusqu’aujourd’hui dans les provinces de l’Est de la RDC. Je parle de la ville de Beni au Nord-Kivu, des provinces de l’Ituri, du Sud- Kivu ainsi que le Nord Katanga. Et voilà que ces réalités macabres nous poussent à nous mettre devant nos responsabilités. Nos autorités doivent comprendre que nous devons plus garder notre silence parce qu’il est le symbole de complicité…. Et que justice doit être faite», a martelé Rémy Kasindi.

En effet,  la date du 29 octobre 1996 symbolise en RDC les premières heures d’une longue série de morts causés par les conflits armés dans l’Est du pays, dont celui de l’Archevêque de Bukavu Christophe Munzihirwa.

L’histoire retiendra que Monseigneur Munzihirwa était une figure de la résistance contre les rebelles. Il a été la première victime des attaques de la ville de Bukavu et le début des massacres des réfugiés Hutu au Sud-Kivu en RDC (ex-Zaïre) par les forces négatives.

Pour certains observateurs, ce prêtre jésuite était resté le seul refuge moral pour les populations locales de Bukavu de par ses nombreuses initiatives prises pour protéger les populations et les réfugiés à la suite de la démission de l’armée régulière congolaise et le Haut commissariat des Réfugiés (HCR) lors des agressions du Front Patriotique Rwandais.

A cet effet, l’organisation de la société civile Uwezo Africa a initié une soirée de requiem le vendredi 29 octobre dernier à Kinshasa afin de sensibiliser les Congolais sur la paix à travers la reconnaissance et la commémoration des compatriotes qui ont perdu la vie durant ces deux dernières décennies dans ces atrocités.

Avec ouragan.cd