Category Archive Santé

ByRolande CINAMA

Bukavu : Douce NAMWEWI appelle la population et les décideurs à une implication dans la gestion de l’hygiène menstruelle

Dans le cadre de la célébration de la journée de l’hygiène menstruelle ce 28 Mai 2024, la directrice de Uwezo Afrika Initiative, Douce NAMWEZI, invite, lors d’un point de presse, à l’éveil des consciences de toute personne sur la question de gestion d’hygiène menstruelle car implique la participation de tous. C’est écœurant de voir qu’aujourd’hui encore les femmes continuent  à être traumatisées à l’approche de leur période menstruelle par manque de soutien et des kits appropriés pour leurs soins intimes. La précarité menstruelle dans laquelle vivent certaines filles et femmes les exposent à des infections et des problèmes psychologiques. D’après Douce N, « Uwezo Afrika est partie dans des endroits périphérique de la ville de Bukavu, et nous avons constaté que certaines femmes recourent encore aux morceaux de pagnes et même des feuilles pour essayer de gérer leurs règles.  Ne parlons même pas de manque d’eau propre et des produits sanitaires tel que les toilettes, les douches, le manque des hôpitaux et que dire des analgésiques pour essayer de gérer la douleur. Puisque rappelons-nous qu’une femme ne devrait pas souffrir à cause des règles ». En échangeant avec les jeunes élèves durant les clubs « Maisha », nous nous sommes rendu compte que plusieurs filles sont frustrées lorsque la venue des menstrues et certaines abandonnent les études car elles sont sujettes à des moqueries, humiliation, refoulement de la part des collègues filles et garçons pourtant cette situation devrait  être vécue avec fierté. A-t-elle ajoutée. en ce jour du 28 Mai elle lance un message particulier aux hommes , pour elle, « Les hommes doivent faire tienne cette question de gestion de l’hygiène menstruelle, car ils sont mari, papa, copain et frère et devraient se sentir obligé de soutenir les femmes. Ce changement pourrait commencer même par l’achat des serviettes hygiéniques sans honte ni crainte de que diront les autres ».

Rolande BASHI

ByRolande CINAMA

Révolution menstruelle : Briser le silence pour une hygiène intime accessible à toutes

A l’occasion de la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle, Douce Namwezi, Directrice de l’ONG Uwezo Afrika Initiative, tire la sonnette d’alarme sur la situation alarmante de l’hygiène menstruelle dans la province du Sud-Kivu.

Loin d’être une question banale, l’hygiène menstruelle est reléguée au second plan des politiques publiques de santé, déplore Madame Namwezi. Pourtant, son impact sur la vie des femmes et des jeunes filles est indéniable.

Il est impératif que nous brisions le silence et que l’hygiène menstruelle devienne une priorité pour tous, insiste-t-elle.

Des pratiques inacceptables et des conséquences graves

L’accès à des produits d’hygiène intime adéquats reste un défi majeur pour de nombreuses femmes congolaises. Faute de moyens, elles se tournent vers des solutions alternatives, souvent dangereuses pour leur santé. Chiffons, feuilles d’arbres… Ces pratiques, loin d’être hygiéniques, exposent les femmes aux infections et aux maladies.

Les conséquences de cette situation sont multiples. Les jeunes filles, en particulier, sont souvent obligées de manquer l’école pendant leurs règles, par manque de protections hygiéniques ou d’installations sanitaires adéquates. Cette exclusion scolaire met à mal leur scolarité et entrave leurs chances d’émancipation.

Un appel à l’action collective

Face à ce constat alarmant, Douce Namwezi appelle à une mobilisation générale. Société civile, autorités gouvernementales, mais aussi chaque individu, tous ont un rôle à jouer pour garantir une meilleure gestion de l’hygiène menstruelle.

L’amélioration de la santé menstruelle des femmes congolaises doit être une priorité nationale », clame-t-elle. C’est un droit fondamental, inscrit dans la Déclaration universelle des droits de l’homme.

Normaliser le dialogue et lever les tabous

Briser les tabous autour de la menstruation est une étape essentielle pour progresser.

Parlons-en ouvertement, en famille, à l’école, dans les communautés », encourage Madame Namwezi. « L’éducation et la sensibilisation sont les clés pour changer les mentalités et garantir à toutes les femmes un accès à une hygiène intime digne.

En cette Journée mondiale de l’hygiène menstruelle, soyons tous acteurs du changement. Ensemble, faisons de la menstruation un sujet normal et favorisons l’accès à une hygiène intime pour toutes les femmes.

Elie Munike David JUA RDC Info

ByRolande CINAMA

Journée mondiale de l’hygiène menstruelle : Douce Namwezi relève des petites victoires autour du sujet qui reste « tabou » !

 

« Le tabou autour de l’hygiène menstruelle est toujours là, le changement n’arrivera pas automatiquement, ça va prendre du temps pour que nos communautés comprennent que c’est une question qui nécessite la participation de tout le monde. C’est en tout cas ce que dit Douce  Namwezi, Directrice de « Uwezo Afrika Initiative », une organisation congolaise avec plusieurs volets dont celui de la Santé de la Reproduction.

Propos tenus à l’occasion de la journée mondiale de l’Hygiène menstruelle, célébrée le 28 Mai de chaque année. Cette année le thème est : « adapter le monde aux règles ».

Pour Douce Namwezi, cette journée rappelle aux communautés de faire de l’hygiène menstruelle un sujet normal parce que sans menstruation, il n’y a pas de vie. Une journée qui vise à briser les tabous autour de ce sujet qui est source des maladies et infections à cause du manque d’informations suffisantes sur celle-ci.

Ce tabou autour de l’hygiène menstruelle dans la société, poursuit-elle, fait que ce droit des femmes reste toujours ignoré bien qu’il soit parmi les droits fondamentaux de la femme.

En parler, éduquer, aiderait les femmes et les filles à pouvoir gérer, de façon hygiénique, cette période naturelle de leur vie, insiste Douce Namwezi.

« Entre-temps, il y a quand même des petites victoires qui sont notées puisque je vois juste la façon dont les médias s’intéressent à cette question alors que ce n’était pas le cas il y a 5 ans…et même la façon dont les écoles commencent à en parler car on a institué des clubs dans des écoles pour avoir des groupes des discussions entre les filles et là nous trouvons beaucoup plus des filles qui se sentent épanouies et qui n’ont pas peur lorsque cette période arrive car elles sont informées quant à ce.  On voit des hommes qui se disent se sentir prêt de pouvoir en parler à leurs filles et pourtant avant c’était considéré uniquement comme une histoire des mères. La lutte demeure pour avoir une grande efficacité du changement », explique Douce Namwezi, sur les avancées déjà faites dans ce combat d’éducation et de sensibilisation.

Accéder à l’eau pour une bonne hygiène menstruelle !

La ville de Bukavu et le Sud-Kivu en général manquent cruellement d’eau propre. Des entités passent des mois entiers sans accéder à l’eau pour les besoins des ménages et surtout des femmes. Les toilettes publiques n’existent pas et les lieux comme les écoles et les églises n’ont que des toilettes mixtes et généralement sans eau.

Douce Namwezi rappelle que cette carence en eau potable joue énormément sur l’hygiène menstruelle.

Pour cette militante des droits des femmes, la politique de la santé ne se limite pas seulement à donner des serviettes hygiéniques aux femmes mais elle inclut aussi la gestion des dispositifs tels que l’eau.

Elle appelle à pousser les décideurs pour qu’ils s’impliquent à fournir de l’eau aux communautés et spécialement aux filles et femmes afin de leur épargner des maladies hydriques comme les infections.

 

Vinciane NTABALA https://laprunelleverte.com/

 

ByRolande CINAMA

Bukavu : les organes génitaux féminins, leurs hygiènes et leurs maladies au cœur des échanges dans le club Maisha

Donner aux jeunes filles une idée sur la constitution de leurs appareils génitaux en mettant un accent sur la manière dont elles doivent prendre soin de ses organes et les différentes maladies est l’objectif des échanges qui ont réunis 240 jeunes filles de six écoles membres de club Maisha dans la ville de Bukavu à raison de 40 filles par école.

Selon Adèle LUMPALI, animatrice de Uwezo Afrika, ces échanges ont suscité beaucoup d’intérêt chez les jeunes filles concernées « Aucune d’elles n’a été capable de citer ne fût-ce qu’une partie de son appareil génital, mais plusieurs d’entre elles avaient des connaissances un peu erronées en rapport avec l’hygiène de la partie intime. Ainsi se confirmait cette théorie de Mme Ivette gynécologue au pays bas disant que 7 femmes sur 10 s’y prennent mal pour les soins de leur partie intime. Et seulement 3 femmes sur 10 prennent bien soin de leur partie intime, de ce fait à travers certaines questions la grande tendance se penchait vers la confirmation de cette théorie ».

Au vu de l’ignorance totale, l’animatrice était contrainte d’expliquer en intégralité toutes les parties de l’appareil génital. Dans le but de faciliter la compréhension de la partie intérieure, il était plus logique de commencer par la grande partie extérieure qui en général s’appelle, la vulve. Celle-ci a son tour des sous parties dont, le pubis, les grandes lèvres, les petites lèvres, le méat urinaire, le clitoris, et l’entrée du vagin qui se prolonge jusqu’à l’intérieur de l’appareil et s’arrête sur le col de l’utérus, ainsi nous chutons sur la partie intérieure constituée du vagin, du col de l’utérus, de l’utérus, des trompes de Fallope et des ovaires.

Au cours des échanges, les élèves ont donné une idée sur la façon dont elles pratiquent l’hygiène.

Nadia ASSANI explique : Etant donné que chez nous, nous n’avons pas toujours de l’eau à la douche et utilisons des bassins, des sceaux, toute sorte de vases pour nous laver, Pour me laver la partie intime je place le bassin en dessous de la partie à laver et fais ainsi ma toilette intime.

Par rapport à la question concernant les matériels à utiliser lors de la toilette intime

FURAHA BYAMUNGU Joyce détaille la façon dont elle s’y prend « j’utilise n’importe quel gant, du savon et de l ‘eau, il y a ma mère qui m’avait dit que pendant le bain intime je dois introduire le doigts dans le vagin pour se rassurer que je l’ai bien nettoyée ».

En entendant toutes ces réponses et considérant les questions auxquelles on n’a pas donné des réponses, l’animatrice prenant alors soins d’expliquer en long et en large les différentes parties des organes génitaux féminins, la façon de procéder pour bien faire la toilette et les différentes maladies dont elles sont souvent victimes.

Pour finir elle exhorte aux élèves de laver chaque jour les culottes au savon et surtout de bien les rincer et de préférence les sécher au soleil ou pour celles qui peuvent c’est encore mieux de les repasser après le séchage.

 

ByRolande CINAMA

Bukavu : les jeunes filles membres de club Maisha échangent autour de la journée du 8 mars.

La communauté internationale célèbre la date du 8 mars comme une journée de la femme ou une journée de lutte pour les droits de la femme. A cette occasion 240 jeunes filles élèves membres du club Maisha ont échangés sur le thème concernant la célébration de cette journée.

La question capitale était de savoir si toutes celles qui la célèbrent surtout les jeunes filles et même certaines femmes, comprennent l’objet de la célébration de cette journée ?

Pour la plupart de ces élèves, cette journée est une journée où  l’on célèbre la femme.

Pour Natasha BYAMUNGU, cette journée est celle où toutes les femmes doivent porter des pagnes, et faire la fête « dans notre école on célèbre chaque année le 8 mars, mais dire que je connaissais ce que nous célébrons c’est faux, je savais qu’on doit seulement porter le pagne, faire des poèmes, manger et boire à l’honneur de la femme » ;

Emmanuella BAHATI, elle pense que c’est une journée où les hommes doivent aider les femmes à effectuer leurs travaux managers. J’ai un jour attendu ma grande sœur parler de cette journée : elle disait à mes frères que comme c’est le 8 mars, ce sont eux qui vont faire les travaux ménagers et dès lors j’ai compris que cette journée consistait à aider les filles et femmes aux travaux ménagers ».

Comme Natasha BYAMUNGU et Emmanuella BAHATI, nombreuses femmes et filles vivent dans la même ignorance d’où l’importance d’une sensibilisation.

Ceci a permis à Adèle LUMPALI animatrice de UAI d’expliquer brièvement l’historique qui a conduit à la célébration de la date du 8 Mars.

« Il s’agit entre autres de certaines figures et dates qui d’un côté ont marqué le passé et de l’autre influencent l’avenir. Loin de constituer un événement commercial dénaturé, la journée internationale des droits des femmes est une date charnière du calendrier féministe, dont l’objectif est de dénoncer les discriminations, les inégalités et les violences vécues par les femmes. Tout commence par une brave dame du nom de Clara ZETKIN, en 1908, sous son instigation 1500 femmes défilent dans les rues de new York pour réclamer une réduction du temps de travail, une meilleure rémunération et le droit de vote, et un an plus tard, le parti socialiste américain proclame pour la première fois la journée nationale de la femme.

Clara Zetkin une femme militante communiste défenseur des droits des femmes ne s’est pas arrêté par-là, sa lutte continue, en 1910. Elle organise une conférence internationale des femmes travailleuses à Copenhague, ou elle suggère que la journée nationale des droits des femmes accordée par le parti socialiste américain soit reconnue internationale. Une centaine des femmes venues de 17 pays présentes à cette conférence approuvèrent la suggestion  de Clara à l’unanimité. Ce fut une grande victoire célébrée en 1911 dans  certains pays Européens dont l’Autriche, le Danemark, l’Allemagne et la Suisse. Au fil du temps les choses prennent une grande envole et enfin de compte une officialisation de cette journée s’annonce lorsque les Nations Unis commencent à célébrer cette journée

Pourquoi le 8 mars ?

L’idée de Clara de créer une journée internationale de la femme n’avait pas des dates fixes. Elle n’a été officialisée qu’à l’occasion d’une grève en temps de guerre, en 1917, au cours de laquelle les femmes russes ont réclamé du pain et de la paix. Quatre jours après le début de la grève, le tsar a été contraint d’abdiquer, sur ce, le gouvernement provisoire a accordé le droit de vote aux femmes, ceci dit la date de début de la grève des femmes dans le calendrier julien alors en vigueur en Russie était le dimanche 23 février correspondant à la date 8 mars dans le calendrier grégorien. C’est à cette date que la journée de droits de la femme est célébrée aujourd’hui.

En fin de compte après cet historique il était nécessaire de montrer aux jeunes filles que la fête de cette journée ne se limite pas seulement à se remémorer du passé mais aussi de penser à l’avenir, en emboitant les pas de nos prédécesseurs. C’est-à-dire continuer à lutter, à se battre en réclamant les droits auxquels jusqu’aujourd’hui les femmes n’ont pas accès.

 

 

 

ByThèrese

Sud-Kivu/J.I. du diabète : Le Capsa revient sur les causes et moyens de prévention tout en invitant ses porteurs à la prise en charge

Dans le cadre de la commémoration de la Journée internationale du diabète, l’organisation Centre d’appui à la promotion de la santé, CAPSA vient de tenir une conférence sous le thème : « L’accès aux soins du diabète ». Ceci dans le but de sensibiliser la population sur la prévention de cette maladie qui selon l’Organisation mondiale de la santé ravage environ quatre millions de personnes au monde.

Pour Marie MIGANI, directrice du CAPSA, ces assises visent également à interpeller les autorités sanitaires, politico-administratives, les organes de la société civile ainsi que des responsables des organisations sur les problèmes auxquels se heurtent les porteurs de cette maladie, dont parmi eux figure le non accès aux soins de qualité lié au prix élevé qu’impose ce service.

« À travers cette conférence, nous avons voulu mettre un accent sur les conséquences sociales de cette maladie qui avec le temps finira par causer des inégalités sociales. Nous pensons que l’interpellation et l’implication de chaque membre de la société est d’importance capitale afin d’essayer de mettre une barrière à cette hausse outrancière de cas diabétiques. Tout le monde doit être informé sur le danger et la progression de cette maladie, afin de prendre des mesures préventives et de prise en charge pour de combattre sa multiplicité. », explique Marie MIGANI.

Cette activité a connu les interventions des différents médecins pour une bonne compréhension du thème abordé.

Il s’agit entre autres du docteur Dieudonné BIHEHE, qui a montré quelques facteurs causaux du diabète dont parmi eux la sédentarité, l’hérédité, la mauvaise hygiène alimentaire, pour ne citer que celles-là.

« Le diabète est héréditaire, car si les deux parents sont diabétiques, l’enfant a 90 % de chance d’en attraper. Si un des parents est diabétique, l’enfant a 50 % de chance d’en avoir aussi ; la mauvaise hygiène alimentaire et la sédentarité accumulent cette maladie surtout si la personne ne veut pas marcher à pied ou même faire du sport. » Également, si à la naissance l’enfant dépasse 2,5 à 3,5 kg, la mère et les enfants courent le risque de faire le diabète. Chaque personne normale a 4 % de chance de faire le diabète, donc tout le monde est concerné et par conséquent appelé à appliquer les méthodes préventives du diabète. »

Le docteur MORISHO, pour sa part, ajoute que le non-respect du régime alimentaire chez les diabétiques conduit à la défaillance du système immunitaire qui à son tour occasionne de multiples infections chez le malade.

À son tour, le docteur Landy MUGISHO est revenu sur les signes que présente le porteur du diabète et sa prise en charge pour permettre au malade de prendre soin de lui en respectant les recommandations du médecin.

« Beaucoup de malades dans la société ne se connaissent pas, d’où la sensibilisation aux hôpitaux de dépister chaque patient même s’il ne présente pas des symptômes du diabète, dit-on, éduquer pour protéger l’avenir. »

La journée internationale du diabète est célébrée le 14 Novembre de chaque année. Le thème de cette journée pour la période 2021-2023  est « l’accès aux soins du diabète »,  ce qui signifie l’importance des efforts déployés en matière de la prévention.

Marie Thérèse CITO

ByRolande CINAMA

Sud-Kivu : Plus de 80% des adolescentes ne sont pas favorables à l’avortement et contraception sécurisés

La division provinciale de la santé, DPS Sud-Kivu vient de présenter devant les responsables des organisations, structures sanitaires, et étatiques des résultats obtenus après des études menées sur les connaissances, attitudes, et pratiques des adolescentes et jeunes filles sur la contraception  et avortement dans les zones de santé de MITI-MURHESA et KADUTU.

C’était lors d’un atelier de dissémination tenu mardi 31 octobre 2023 dans la salle de réunion de l’hôtel Elizabeth de Bukavu.

Appuyée financièrement par le projet d’appui au renforcement du système de santé et accès à l’intervention de la santé sexuelle et reproductive (PARSS-SSR), ces études menées par le programme national santé de l’adolescent (PNSA) ont  couvert quatre zones santé de la division provinciale de la santé de Kinshasa et deux du Sud-Kivu dont Kadutu et Miti-Murhesa.

Pour Pierrette MUANDA, point focal de ce projet d’appui, les résultats de ces études  ont prouvé que la majorité des enquêtées ne sont pas favorable à l’avortement et contraception sécurisés, pourtant important dans le respect des dispositions prévues par le protocole de Maputo.

Ce comportement ajoute-elle,  favorise la multiplicité des lieux des fortunes et clandestins pour se faire avorter, la multiplication des personnes pratiquant les avortements et plusieurs autres facteurs mettant en danger la vie de l’adolescente et de la jeune fille.

« Nous avons utilisé deux approches pour mener cette étude. L’approche quantitative a concerné les enquêtes auprès des jeunes et adolescents rencontrés dans les ménages, et  celle qualitative nous a permis d’organiser  les focus groupes auprès des adolescents et jeunes. Mais également mener l’entretien semi dirigé auprès des prestataires des soins dont la majorité d’entre eux est contre la demande des soins d’avortement par les jeunes filles car selon eux, cela entrainerait une hausse de cas d’avortement dans la communauté pourtant la majorité d’entre ces adolescentes sont favorables à l’avortement dans les conditions du protocole de Maputo pour préserver la santé physique et mentale de la mère ».

Le protocole de Maputo adopté en 2003, constitue l’un des premiers cadres juridiques pour la protection des droits et des libertés des femmes et des jeunes filles en Afrique. Il reconnaît l’accès à un avortement médicalisé dans certaines conditions tel un droit humain dont les femmes doivent jouir sans restriction. Ces conditions sont telles qu’en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère ou du fœtus.

120 adolescents et jeunes dont l’âge varie entre 15 et 24ans en raison de 80 dans la zone de santé de Kinshasa et 40 du Sud-Kivu et 12 prestataires des soins parmi eux 8 de Kinshasa et 4 du Sud-Kivu ont étés concernés par ces enquêtes qui se sont déroulés du 02 au 10 avril 2023.

Gisèle BASHWIRA

ByRolande CINAMA

SUD-KIVU : LES FEMMES APPELEES A SE FAIRE CONSULTER POUR UNE PRISE EN CHARGE EFFECTIVE CONTRE LE CANCER DES SEINS

En République Démocratique du  Congo, le cancer des seins devient une grande préoccupation pour la santé des femmes. Allaitantes ou pas, les femmes sont diagnostiquées de cette maladie et  certaines pensent directement à la « sorcellerie » ne comprenant pas comment cela peut leur arriver.

La pensée des femmes sur cette maladie

Les femmes à Bukavu pensent que le cancer des seins est une malédiction ou un mauvais sort. Les filles se croient à l’abri et ne trouvent pas important  de consulter lorsqu’elles ressentent des tiraillements au niveau de leur poitrine, d’ailleurs sont rares celles qui  « s’auto consultent » en se palpant régulièrement.

C’est le cas d’une  femme qui a préféré garder l’anonymat qui nous parle de son expérience : « Jusqu’à présent je ne comprends pas comment j’ai pu contracter cette maladie pourtant je suis

médecin et mère de neuf enfants qui ont tous été allaités. Depuis ma jeunesse je n’ai jamais ressentie un quelconque gène qui pourrait m’alarmer. Ce n’est que lorsque mon cadet a atteint l’âge de douze ans que j’ai commencé à ressentir une petite douleur au  niveau du sein gauche et en palpant on pouvait détecter une petite boule immobile. Sept ans plus tard la douleur devenait insupportable et c’est là que je me suis décidée de consulter bien sûr avec l’appui de ma famille. Et c’est ainsi que je me suis rendue à l’hôpital docteur Rau à Ciriri et après les examens le médecin m’a confirmé que j’avais le cancer du sein qui était déjà à un stade avancé et qu’on devrait le couper. Une nouvelle que je n’ai pas réussi à digérer bien qu’étant médecin. Je suis allée au Burundi pour me rassurer que c’était vrai et là aussi on me confirma que j’avais ce cancer et on a eu à me couper un sein.

Avant cette opération j’ai perdu confiance en moi et je pensais que je serais marginalisée dans la communauté; mais  à ma grande surprise, les gens m’ont soutenu et m’ont encouragés à aller de l’avant  et aujourd’hui  je n’ai pas honte et parfois je marche sans soutien-gorge car à la fin je me dis que j’ai vaincue ce maudit cancer»

Réaction des médecins

Pour Dr Olive ABAMBULA, gynécologue et obstétricienne, « Le cancer de sein est une prolifération des cellules malignes au niveau des seins chez la femme ».

Cette maladie se manifeste sous plusieurs aspects d’où l’importance d’informer les femmes sur les signes alarmantes du cancer de sein afin qu’elles puissent bénéficier d’une prise en charge avant qu’il ne soit tard.

Bien que toute masse ne plaide pas en faveur d’un cancer des seins, chez certaines femmes curieusement il s’observe  des masses qu’on appelle tumeur bénigne et maligne ; cette dernière est celle qu’on appelle cancer.

« Les femmes doivent se palper les seins régulièrement pour pouvoir détecter cette masse qui est mobile et a une consistance dure peu importe les diamètres qu’on peut avoir. Cette masse peut être douloureuse ou non.  Au niveau extérieur le sein a l’aspect d’une peau d’orange et on peut constater une malformation au niveau du sein ou du mamelon. S’il y a écoulement du sang au niveau des mamelons, c’est un mauvais signe et il faut consulter rapidement ».

Docteur Olive ABAMBULA fait un trait sur les facteurs de risques et elle invite les parents à éviter les produits indigènes qui à la longue pourraient amener un cancer et se faire traiter par un  médecin mais aussi et surtout à allaiter les enfants.

Ce mois d’octobre appelé « Octobre rose » vise à sensibiliser au dépistage du cancer des seins chez les femmes.

Rolande BASHI