Kinshasa, 30 octobre 2021 (ACP).- « UwezoAfrica », une structure de la société civile congolaise, a organisé, vendredi dans la salle des spectacles du collège Boboto à Kinshasa, la 2ème édition du « Requiem pour la paix », à l’initiative de sa coordonnatrice nationale, Douce Namwezi, pour immortaliser la mémoire des victimes de différentes guerres ayant endeuillé les congolais, particulièrement ceux de la partie Est du pays.
Cette célébration constitue, selon Douce Namwezi, un acte symbolique de mémoire, de recueillement pour les congolais qui connaissent 25 années de guerre, et une action pour une paix véritable et construite sur la réconciliation et la cohésion sociale.
Pour la coordonnatrice nationale, cette activité se fera en deux étapes, à savoir un concert classique animé par des chants de recueillement et une cérémonie traditionnelle « Autour du feu » au cours de laquelle des victimes vivantes des évènements atroces de différentes guerres feront des témoignages.
« Les autorités de la République doivent se pencher sur la question de la paix dans l’Est du pays. L’Est n’est pas un autre pays, mais plutôt une partie de la RDC. Tout doit être mis en place pour la pérennisation de la paix, en vue de booster le développement endogène du pays », a-t-elle soutenu.
Auparavant, l’ambassadeur de la République fédérale Suisse en RDC, Jacques F. Gremaud, a indiqué que son pays soutient et continuera à soutenir cette initiative, dans le cadre du travail du traitement du passé et de la promotion de la culture dans l’Est de la RDC où les femmes et les enfants, en particulier, restent les victimes flagrantes des crimes contre l’humanité.
Le « Requiem pour la paix » constitue un acte de prise de conscience et de sensibilisation pour que les atrocités d’hier ne se reproduisent plus jamais, a-t-il affirmé, soulignant qu’à travers la coopération et l’aide humanitaire, le gouvernement suisse s’engage à accompagner la RDC dans la prévention des conflits et la réconciliation.
Pour sa part, la représentante du Dr. Dénis Mukwege, Prix Nobel de la paix, Thérèse Kulungu, a plaidé pour la prise en charge des victimes de différentes formes des violences sexuelles et autres basées sur le genre, pour faire oublier les atrocités subies et redonner espoir de vivre.
Elle a, par ailleurs, invité chacun et tous à bannir toute forme de tribalisme et de régionalisme, pour s’unir en un seul homme, « en vue de lutter pour la pérennisation d’une paix durable dans toute la partie Est de la République et mettre hors d’état de nuire toutes les forces négatives ».
Le « Requiem pour la paix » a été lancé depuis le 21 octobre dernier à Kaniola, dans la province du Sud-Kivu, avant de passer par Bukavu et Goma, pour se clôturer à Kinshasa, rappelle-t-on.
Avec acpcongo.com