32 élèves participent au championnat interscolaire de slam poésie au sein de 16 écoles de la ville de Bukavu. Lancé par le collectif Bukavu slam session le lundi 12 décembre 2025, ce programme du projet SLAM A L’ECOLE vise à dénicher les talents et acquis des élèves qui ont participé aux ateliers de capacitation organisés en 2024 par ce collectif en question.
Achille Argus, responsable de Bukavu slam session renseigne que l’objectif est de promouvoir l’art oratoire et initier les jeunes talents au niveau local.
Les amoureux du slam-Poésie assisteront aux matches entre le collège alfajiri et l’institut Tumaini, le lycée cirezi et le complexe scolaire le progrès, l’EDAP/ISP et le complexe scolaire la Fontaine, Saint Michel et l’institut Msaada, l’Institut de Bagira et le collège Saint Paul, le Lycée Wima et l’Institut Fundi Maendeleo, le College Adora et l’Institut Avenir, et en fin, l’Institut kasali et Asteria Urafiki.
Achille Argus souligne qu’hormis les récompenses prévues pour les trois premières écoles de la compétition, ce programme sélectionnera 10 meilleurs élèves pour une promotion et développement personnel en slam poésie.
« Nous voulons placer le talent des élèves au premier rang. Une école peut être éliminée mais si ses élèves se sont démarqués, ils restent maintenus parmi ceux qui vont bénéficier d’une résidence artistique de quatre jours à l’issue de laquelle nous allons produire une anthologie du slam pour les élèves, un petit album de six morceaux rédigés par les participants sur le thème cadrant avec la protection de l’environnement, l’ égalité des échanges entre hommes et femmes, l’intégration régionale, et l’école, pépinière d’une société épanoui», dit-il.
Lors du match du lancement entre l’EDAP/ISP et le Complexe Scolaire la Fontaine, une des candidates à cette compétition, KERITE KASHA, élève au CS la fontaine a déclaré que c’est pour eux une occasion de dénoncer des injustices qui demeurent dans leurs communautés, tout en espérant à une solution durable.
« En réalité je suis attirée par l’écriture et cette compétition est pour moi une occasion de crier tout haut ce que j’ai longtemps écrit tout bas pour partager mes pensées les plus profondes surs divers sujets relatifs à la vie quotidienne et dénoncer des injustices qui se posent dans la société », renchérit-elle.
Christevie NGENGELE du complexe scolaire Saint Michel révèle que le slam a une importance capitale dans le développement des capacités intellectuelles des élèves. Elle encourage donc ces initiatives au sein des écoles.
« J’ai voulu participer à la compétition carrée flow pour me lancer dans le monde du slam afin d’être placée un jour parmi les meilleurs slameurs au niveau national qu’international ».
De son coté, NTWALI MULUMEODERHWA du complexe scolaire MSAADA, dit vouloir exprimer au monde ce qu’il récent à travers la dite compétition.
« C’est pour moi un honneur de participer à ce concours car le slam est une passion pour moi. Quant à moi, un slameur c’est quelqu’un qui découvre la vérité avant tout le monde. Etant un observateur de la nature, je veux à travers cet art prouver au monde ce qu’est la vérité ».
CITO BALOLAGE, une des élèves participants à ces activités pense que c’est une bonne manière de briser la peur dans le chef des élèves et leur permettre de rencontrer des bonnes personnes pour leur évolution.
Le professeur Julien IRAGI, chargé de culture, sport et loisir au Complexe scolaire Saint Michel rassure que les activités intellectuelles de divertissement à l’instar de carrée flow sont importantes pour le développement des élèves. Il promet d’accompagner ces genres d’activités au sein de son école pour une formation équilibrée.
« Aujourd’hui la science a besoin de divertissement pour une bonne évolution. Nous sommes engagés à accompagner les élèves dans ce genre d’activité. C’est un honneur pour nous de recevoir ce match au sein de notre école qui nous a réunis avec nos collègues du complexe scolaire MSAADA. Cette activité contribue positivement à l’imagination et créativité des élèves et surtout à la prise de parole en public. C’est fut une très grande surprise de voir nos élèves s’exprimer tout haut pour la première fois en sensibilisant le public sur différentes questions de développement communautaires », conclut Julien Iragi.
Le match final de la compétition CARREE FLOW se jouera le 28 février 2025 à Bukavu. La compétition est appuyée financièrement par l’incubateur la pépinière de l’Institut Français de Bukavu à travers sa deuxième cohorte.
Gisèle BASHWIRA.