Des artistes poètes et slameurs se sont engagés à prêcher la paix et le vivre ensemble des communautés au travers leur Art dans la région des grands-lacs africains. Engagement exprimé à l’occasion de la célébration de la Journée Internationale de la Poésie le 21 Mars.
Au cours d’une interview avec Uwezo media, Mérou Mushagalusa dit Mégaphone, a souligné que la poésie joue un rôle important peu importe le format ou l’environnement dans lequel elle est exercée, car elle reflète la réalité de la communauté locale. Actuellement, soutient-il, la poésie doit nécessairement jouer le rôle d’un vecteur d’espoir pour renforcer les cœurs désespérés et sans lueur d’avenir.
Pour lui, elle doit également prêcher le retour pacifique de la paix et ce, en utilisant toutes les figures métaphoriques de la paix.
Il appelle ainsi aux artistes poètes et slameurs de n’est pas utiliser la poésie pour diviser, même si la poésie a le droit d’être ce qu’elle veut.
« Le programme slam fédérateur est ainsi un projet qui aide à prêcher le retour de la paix, l’unité et le vivre ensemble des communautés faisant ainsi allusion au contexte actuelle à l’Est de la république démocratique du Congo. Griots grands lacs, est un autre programme qui consiste à sélectionner les vétérans de ce métier pour prêcher toujours la paix dans des communautés afin d’apporter réconfort et amour », renchérit-il.
Pour le retour de la paix, à Bukavu, les slameurs et poètes se mettent au travers le chalenge en ligne « poésie pour l’espoir » en partageant des textes en ligne à travers une chaine nommée « Solidarité pour le Kivu » créée par Madame JOY KAYAGA/JOY SLA, où ils participent pour donner de la force à la communauté en prêchant le retour de la paix.
Pour ce slameur et poète de Bukavu, les poètes et slameurs font désormais usage de cet Art pour s’exprimer et passer certains messages.
De son côté LINA MG, une slameuse de la ville de Bukavu, montre que la poésie pendant cette période de guerre à l’Est de la République Démocratique du Congo doit être une thérapie pour les artistes et pour toute la communauté en générale afin de se remettre la morale et de l’espoir.
Pour elle, les projets cadrant avec la paix sont envisageables pendant cette période des vives tensions dans la région des grands lacs, proposant également certaines pistes de solution à travers la poésie.
Elle veut voir de ce fait la prise au sérieux de cet Art à Bukavu pour qu’il performe comparativement à la musique et à d’autres secteurs Artistiques.
David BYADUNIA.