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La sous-région des Grands Lacs, composée de la République Démocratique du Congo, du Burundi et du Rwanda, l’Uganda, la Tanzanie et le Kenya, a longtemps été marquée par des conflits communautaires. L’impact de ces conflits sur la vie des populations locales a motivé le Labo Mot ‘Art de mettre en place le projet Malinga ya Matumaini. L’objectif est d’instruire les habitants et les acteurs culturels sur la résolution des conflits à travers l’art de la danse.

La troisième phase du projet Malinga ya Matumaini ou Danse de l’espoir a rassemblé femmes et enfants de la chefferie de Miti ainsi que des régions environnantes du territoire de Kabare. Ils ont participé à une formation de dix jours visant à promouvoir la paix. Selon Dareel Longundo, l’objectif principal était de lancer un appel à la promotion de la paix en utilisant la danse comme véhicule des messages d’unité et de solidarité entre les peuples.

Le projet a trouvé son cadre dans le Foyer de Paix des Grands Lacs, qui a accueilli ces assises. L’idée était de faire comprendre aux participants leur rôle essentiel dans la reconstruction de la cohésion sociale, à travers multiples activités encadrant notamment des enfants orphelins et des femmes cultivatrices de café.

Après la rencontre chorégraphique des Grands Lacs, le projet Malinga ya Matumaini a, cette année, favorisé l’exploration de nouvelles initiatives artistiques et encouragé le travail collaboratif dans différentes zones pour contribuer à la paix dans la région.

« Cette région a des beaux souvenirs qui peuvent nous servir pour rebâtir la paix. C’est pourquoi il est important pour nous car il prône le vivre ensemble et la cohésion. Nous voulions aussi sortir les participants dans le milieu où ils travaillent habituellement pour voir les créativités des autres et prendre conscience de leur rôle parce qu’on ne doit pas tous les jours parler de la guerre, mais nous pouvons nous investir dans le vivre ensemble communautaire», dit  Dareel Longundo, responsable du Labo Mot ‘Art. 

Le projet Malinga ya Matumaini a également contribué à redorer l’image du Foyer Culturel des Grands Lacs en incitant les organisations territoriales à collaborer étroitement avec les structures culturelles pour favoriser la paix.

Depuis son lancement en 2022, le projet a bénéficié cette année du soutien de l’Institut Français de Bukavu, de l’ONG RWH, ainsi que des femmes productrices de café. En guise de clôture, une restitution artistique a été organisée dans ce centre culturel, marquant ainsi la fin de ces assises enrichissantes.

Kathia AMINA                                                    


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