A Bukavu, la conservation des œuvres artistiques et littéraires est un défi majeur. Des scientifiques, étudiants et artistes observent impuissamment leurs œuvres se dégrader aux fils des ans.
Les Bibliothèques privées ou universitaires sont confrontés à d’énormes défis. Mweze Mapenzi Walter, Bibliothécaire de la bibliothèque centrale de l’Université officielle de Bukavu, évoque le manque d’aération, l’humidité et des insectes rongeurs à l’espace où les œuvres sont conservées.
Dans la plupart de cas, souligne M. Mweze Mapenzi Walter, des bibliothèques de Bukavu font face à l’insuffisance des matériels adaptés. Il cite les rayonnages métalliques, les équipements de contrôle climatique. A cela s’ajoute, les formations du personnel spécialisé dans la conservation des documents.
Pour cet amoureux du livre, les défis ne sont pas seulement à limiter au niveau de la bibliothèque dans la ville de Bukavu. Ils touchent également un aspect sociétal où il est constaté le manque de reconnaissance du rôle stratégique de la bibliothèque, une faible priorité accordée à la culture par la politique publique.
Des mesures envisagées
Pour lui, les mesures de conservation préventives comme le dépoussiérage régulier et un rangement soigneux des ouvrages sur le rayonnage adapté, la non exposition des ouvrages sur la lumière directe et la manipulation correcte des ouvrages sont recommandées pour une bonne conservation des ouvrages et le prolongement de la durée de vie des livres dans la bibliothèque.
Mweze Walter pense à cet effet que sans une prise de conscience collective, le risque de perdre la partie la plus importante de la mémoire écrite et de du patrimoine documentaire et intellectuel est énorme.
La conservation des ouvrages est loin de trouver une solution sauf si les moyens nécessaires parviennent à être alloués à ce secteur, au point d’arriver à trouver des bibliothèques qui répondent mieux à leurs rôles dans la ville de Bukavu.
La formations sur la conservation préventive des œuvres en faveur de intervenants dans ce secteur est un impératif, afin de permettre à la génération actuelle et celle future d’avoir l’idée sur le passé.
Sammy Balume