Monthly Archive 5 juin 2020

ByThèrese

Des serviettes hygiéniques lavables, œuvre de Namwezi, une jeune de Bukavu

Une jeune femme entrepreneure de Bukavu a eu l’idée de sensibiliser les jeunes filles et les femmes à utiliser des serviettes hygiéniques lavables. J’ai visité son bureau et vu comment les couturières fabriquent ces serviettes. Cela m’a beaucoup intéressée.

A travers ce reportage-photos, je voudrais montrer au monde comment une femme congolaise essaie de faciliter la vie à ses compatriotes qui utilisaient des serviettes importées de Chine. Parfois qui se débrouillaient avec des chiffons pour cacher leurs règles, mettant en danger leur santé.

En RDC, parler de l’hygiène menstruelle chez les femmes demeure un sujet tabou. Les croyances culturelles accentuent l’image honteuse des règles. L’association Uwezo Afrika Initiative invite la communauté et les parents à parler couramment des questions menstruelles à leurs filles. Cela permet de briser le silence et de démystifier cette question. Il arrive que certaines filles scolarisées loupent l’école par manque de serviettes hygiéniques. Certaines s’isolent même durant cette période de menstruation pour éviter le regard des autres.

Maisha Pad est la marque de serviettes hygiéniques lavables que produit Uwezo Afrika chapeautée par Douce Namwezi, une Congolaise vivant à Bukavu. D’après cette entrepreneure, « ces serviettes hygiéniques sont différentes des autres, car elles sont conçues dans le respect des principes sanitaires et procurent un confort ». Elles ne contiennent aucun produit chimique et peuvent être utilisés plusieurs fois après lavage.

Ces serviettes lavables ont été conçues dans le but de permettre aux femmes de trouver une solution alternative aux serviettes hygiéniques jetables importées de Chine qui coûtent plus cher et qui polluent l’environnement. Nombreuses sont les femmes qui m’ont fait part de leur satisfaction après avoir utilisé les serviettes hygiéniques de Uwezo Afrika.

Par Esther NSAPU/ HabariRDC

ByThèrese

L’hygiène menstruelle : un tabou à Bukavu ?

Les résultats d’une enquête menée par Uwezo Afrika Initiative démontrent de quelle manière l’échange en famille autour de la question de l’hygiène menstruelle reste un fait social lié au tabou.

La recherche a été organisée dans 1000 ménages de Bukavu en 2019. Les conclusions démontrent que 3% des parents ont le temps d’échanger avec leurs enfants sur les questions de santé sexuelle, la plupart n’ayant pas le temps pour cela ou ne se sentant pas confortables à aborder cette thématique.

89% des filles ont été ‘’informées’’ sur la gestion de l’hygiène menstruelle par des amies ou des condisciples de classe. Pendant ce temps, 97% des personnes enquêtées n’ont pas le mot approprié en Swahili (langue locale) pour exprimer les menstruations.
Pour la plupart, il s’agit de « soldats », « bérets rouges », « tantes paternels arrivent », « Bishenzi ou absence de civilisation », etc. D’autre part, 60% des filles/femmes ont avoué avoir raté les cours au moins une fois dans leur vie car surpris par les menstrues à l’école et cette dernière ne possédant aucune solution que lui demander de rentrer à la maison.
De sa part, la coordonnatrice de l’association Solidarité des femmes pour le développement intégré, Sofedi, et leader de la Coalition 14, Viviane Sebahire, explique que les jeunes filles connaissent beaucoup de difficultés dans les milieux scolaires, lorsqu’elles ont des règles.
Cette situation rappelle donc la pertinence d’agir, agir dans la dignité pour mettre fin à tous ces tabous autour de la menstruation. A en croire Douce Namwezi, coordinatrice d’Uwezo Afrika Initiative, « une gestion de l’hygiène menstruelle comprend également l’utilisation de l’eau et du savon pour laver le corps aussi souvent que nécessaire et l’accès à des installations pour utiliser et gérer les dispositifs de flux mensuel ».

Au Sud Kivu, en particulier et en RDC en général, des milliers des femmes et filles font face au manque des produits appropriés et recourent encore (en 2020) à des pratiques pas hygiéniques telles que le port des morceaux de tissus. Egalement, l’eau propre demeure une denrée rare dans la ville comme dans les territoires, d’où un taux élevé d’infections vaginales.
Cette journée constitue une occasion de s’engager dans le dialogue politique et plaider activement pour l’intégration de la gestion de l’hygiène menstruelle dans les politiques mondiale, nationales et locales de développement des programmes et des projets. Il est donc temps d’agir.

Avec lesouverainlibre.info

ByThèrese

Sud-Kivu: Journée Mondiale de l’Hygiène Menstruelle : Brisons le silence et le tabou.

La directrice de Uwezo Afrika Initiative, une organisation de défense des droits des femmes lance un message à tous les hommes et toutes les femmes, à briser le silence “Tabou” sur la question de l’hygiène menstruelle.

La menstruation est un processus biologique normal vécu par la moitié de la population pendant une période importante de leur vie, dont ; les femmes et les filles. Elle est donc au coeur de la santé et des droits sexuels et reproductifs de tous et de toutes.

Douce Namwezi, a fait savoir cela à l’occasion, de la Journée Mondiale de l’hygiène Menstruelle célébrée, le 28mai de chaque année. Laquelle journée vise, à briser le tabou et à sensibiliser sur l’importance d’une bonne hygiène menstruelle chez les femmes et en particulier les adolescentes à travers le monde.

“Il est temps d’agir”, tel est le thème choisi cette année pour célébrer cette journée qui rappelle une réalité souvent stigmatisée: les menstruations chez les femmes.

Pour se faire, des activités ont été organisées dans quelques coins du monde à l’occasion de cette journée. Ainsi, des autorités et des célébrités ont choisi la symbolique du bracelet de la menstruation, composé de 28 perles dont 5 rouges, pouvant être utilisé spécifiquement pour briser le silence et le tabou autour des menstruations, pour aider à mettre fin à la stigmatisation de règles.

Notre source précise que les hommes doivent s’impliquer dans cette lutte pour normaliser cette question de menstruation dans leurs familles, écoles et d’autres milieux éducatifs.

Cette situation rappelle donc, la pertinence d’agir dans la dignité pour mettre fin au tabou, autour de la menstruation dans notre famille, ville et pays.

Signalons que grâce à cette journée, des personnes aux quatre coins du monde communiquent et échangent sur un sujet universel: celui de l’hygiène menstruelle. La célébration de cette journée est donc destinée à servir de plate forme pour réunir des personnes, des organisations, des entreprises, des médias,…. afin de faire entendre une voix unie et forte à travers le monde et briser ainsi le silence sur la gestion de l’hygiène menstruelle.

Justine NTAMWENGE/ Radio STAR

 

ByThèrese

Douce Namwezi (Uwezo Afrika Initiative ) :«Il est temps de briser le silence et le tabou sur l’hygiène menstruelle »

La moitié de la population mondiale vit depuis la nuit des temps un processus biologique normal pendant une partie importante de leur vie : les menstruations. Mais malheureusement, les filles et femmes sont victimes de stigmatisation suite à certaines coutumes. Dans le souci de briser le silence et le tabou sur l’hygiène menstruel . L’organisation Uwezo Afrika Initiative vient de lancer au Sud-Kivu ce jeudi 28 Mai 2020, la compagne « il est temps d’agir»

Dans un communiqué de presse en marge de la journée mondiale de l’hygiène menstruelle . Cette organisation présente les résultats d’une enquête menée à Bukavu sur la conception de la menstruation dans les ménages et les mesures à prendre pour faciliter aux femmes et filles l’accès aux bonne conditions hygiéniques lors des règles menstruels.

A en croire ce rapport, la question de la menstruation demeure tabou à Bukavu et plusieurs filles n’ont pas appris l’ hygiène menstruel en famille et aussi un faible taux de dialogue familial sur la santé sexuelle.

« 3% des parents ont le temps d’échanger avec leurs enfants sur les questions de santé sexuelle, la plupart n’ayant pas le temps pour cela ou ne se sentant pas confortables à aborder cette thématique(…) 89% des filles ont été «informées» sur la gestion de l’hygiène menstruelle par des amies ou des condisciples de classe(…); 97% des personnes enquêtées n’ont pas le mot approprié en Swahili (langue locale) pour exprimer les menstruations. Pour la plupart, il s’agit de « soldats », « berets rouges », « tantes paternels arrivent », « Bishenzi ou absence de civilisation », etc.(…) 60% des filles/femmes ont avoué avoir raté les cours au moins une fois dans leur vie car surpris par les menstrues à l’école et cette dernière ne possédant aucune solution que lui demander de rentrer à la maison » indique cette enquête

Occasion pour madame Douce Namwezi, directrice de l’organisation Uwezo Afrika initiative d’inviter la communauté à agir pour lutter contre le tabou qui entoure l’hygiène menstruelle et mettre fin à la stigmatisation des règles menstruels.

« Au Sud Kivu, en particulier et en RDC en général, des milliers des femmes et filles font face au manque des produits appropriés et recourent encore à des pratiques pas hygiéniques tel que le port des morceaux de tissus. Egalement, l’eau propre demeure une denrée rare dans la ville comme dans les territoires, d’où un taux élevé d’infections vaginales» indique-t-elle

A notre source de rappeler que la pandémie de la COVID-19 ne devrait pas faire oublier un autre besoin essentiel trop souvent ignoré et dans le pire des cas, stigmatisé :les menstruations.

Notons que l’organisation Uwezo Afrika initiative oeuvre dans la promotion des droits de la femme, l’initiation à la nouveau technologique et la santé sexuelle au Sud-Kivu

Par Loni Irenge Joël/ Kivu5.net