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Massacres de l’Est de la RDC : « L’idée pour nous n’est pas d’exiger à tout prix qu’il y ait une justice qui sanctionne, plutôt une justice réparatrice » (Uwezo Afrika Initiative)

La structure « Uwezo Afraka Initiative » annonce l’organisation d’un requiem le mercredi 12 février 2020 à la cathédrale Notre Dame de la paix de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu.

L’annonce a été faite au cours d’une conférence organisée lundi 10 février 2020 au centre Amani de l’archidiocèse de Bukavu où la coordinatrice de « Uwezo Africa », Douce Namwezi a souligné que cette initiative s’inscrit dans le cadre de la condamnation de massacres commis en  République démocratique du Congo plus particulièrement à l’Est.

A travers cette journée, cette organisation de défense des droits humains appelle à l’immortalisation de toutes les personnes innocemment tuées et interpelle les uns et les autres au respect de la vie humaine.

« Nous voulons recueillir les opinions des uns et des autres par rapport à tous les massacres et toutes les tueries que nous avons connus et de réfléchir sur comment immortaliser toutes les personnes chères que nous avons pu perdre. On est en train de connaître une sorte d’amnésie, de banalisation de la mort et du non-respect aux morts. Il est important qu’en étant congolaise d’appuyer ces genres d’initiatives pour qu’ensemble nous puissions réfléchir sur comment faire pour que nos morts ne soient pas oubliés », a expliqué Douce Namwezi.

Citant les massacres notamment de Makobola, Kaniola, Burhinyi, Mutarule, Beni, Butembo, Bukavu, Kasika et partout au pays, Douce Namwezi a indiqué que ces populations méritent des réparations pour tous les crimes dont elles ont été victimes depuis plusieurs décennies, tout en précisant que l’idée n’est pas d’exiger une justice qui sanctionne.

« Le requiem va sur le chemin de cohésion sociale, de paix et de réconciliation. Qui parle de paix et de réconciliation voit la vérité, la justice. Mais l’idée pour nous n’est pas d’exiger à tout prix qu’il y ait une justice qui sanctionne, plutôt une justice réparatrice, une justice qui va aider pour que ces genres des massacres ne se répètent plus », ajoute-t-elle.

Présent à cette conférence, l’Archevêque de Bukavu François Xavier Maroyi appelle la population congolaise « à prier pour les morts » et vaincre la peur qui empêche de réclamer justice à tous les crimes perpétrés pendant les guerres et autres atrocités.

La structure Uwezo Afrika Initiative compte se joindre à toutes les initiatives existantes visant à documenter sur ces crimes et solliciter une date commune de la commémoration de ces massacres.

Les organisations de droits humains qui ont pris part à cette conférence pensent que ce requiem de la paix sera une occasion pour réclamer la documentation, la nature et les responsables des crimes commis à l’Est de la République démocratique du Congo.

Pascal D. NGABOYEKA/ linterview.cd

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RDC : l’archevêque de Bukavu, demande aux seigneurs de guerre de « changer les armes en croix du Christ afin de restaurer la paix »

Dans le souci de voir la paix régner sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo en particulier dans l’Est du pays, l’archevêque de Bukavu, Mgr François-Xavier Maroy invite les belligérants à changer les armes en Croix du Christ pour la promotion de la paix.

C’est lors d’une conférence de presse tenue le 10 Février en prélude du Requiem de la paix que l’Archevêque Maroy a lancé cet appel à toutes les parties impliquées dans des guerres qui ont longtemps endeuillé le pays.

 » Qu’ils fabriquent des chapelets à la place des armes pour restaurer la paix », a-t-il déclaré.

Il sied de signaler que Mgr François-Xavier Maroy a également invité la population de son diocèse et de la RDC à refuser le mal et à dire non à la violence.

Avec 7 sur 7. cd

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Sud-Kivu : 2 sur 10 mères ne connaissent pas le premier jour des règles de leurs filles

Les premières règles peuvent être un moment éprouvant dans la vie d’une jeune fille et peut s’accompagnager des sentiments contradictoires. Selon plusieurs sondages effectués lors des séances de sensibilisation auprès des jeunes filles et de leurs mères, 5 % des filles ont connu leurs premières règles sans que leurs mères ne le sachent et d’autres déclarent qu’avant leurs premières règles elles n’en avaient jamais entendu parler.

 

Prises par dépourvu, ces filles s‘étaient senties être « désemparées », « paniquées », « traumatisées », « gênées » ou même « effrayées » par manque d’éducation sans ce domaine de la santé sexuelle et de la reproduction. À l’absence d’explication adéquates ou de préparation ou tout simplement de l’ignorance ces filles se retrouvent victimes des stéréotypes culturels, des mythes et des tabous qui entourent les premières règles et fait en sorte que les mères et leurs filles ne discutent pas au sujet de la menstruation.

 

Les parents comme les enseignants, les médecins… constituent des sources d’informations pour les jeunes filles afin d’avoir des réponses sur plusieurs questions qu’elles se posent. D’ailleurs les parents ont un rôle primordial dans l’éducation de la santé sexuelle et de la reproduction de leurs enfants car l’éducation de base est celle qu’on revoit dans la famille.

 

Par ailleurs, Ishara Marhegane Lydia évoque avoir eu ses premières règles au moment où sa mère était au marché. Elle n’est pas la seule, plusieurs autres filles se retrouvent dans le cas similaire. D’où la nécessité de recourir à d’autres membres de la famille.

 

« Une grand-mère, une sœur ainée, un père, un frère ainé mais surtout une mère sont à mesure d’apporter des réponses et soutien affectifs dont les jeunes filles ont besoin. Généralement, les jeunes adolescentes considèrent leurs mères comme la mieux placé mais hélas » regrette une participante à la séance de sensibilisation du 24 Octobre 2019.

 

Pour MUDERHWA BUZOMBO Casmir, Infirmier Titulaire du Centre de Santé Ciriri II/Mulwa, il est préférable que les parents commencent à aborder les sujets liés à la menstruation avant que l’enfant n’ait ses premières règles.

 

« Il est important de commencer aussi tôt à lui parler de la menstruation, des transformations que va subir son corps » insiste-t-il.

Une préadolescente est capable de comprendre certaines explications, concernant par exemple la fréquence des règles, leur durée ou la quantité de sang perdu. Ainsi, dans un premier temps, il peut être judicieux de s’en tenir à des aspects pratiques, de lui parler des mesures à prendre le moment venu.

 

Plus tard, les parents pourront peut-être aborder les aspects biologiques de la menstruation. En général, on peut se procurer à cet effet des publications éducatives auprès de médecins ou dans des bibliothèques et des librairies. Certaines jeunes filles préféreront lire ces écrits toutes seules ; d’autres seront plus à l’aise si elles le font avec une personne en qui elles font confiance.

 

Il sied de signaler qu’il est préférable de maintenir le dialogue, de ne pas chercher à évoquer tous les détails en une seule fois. Trop d’informations d’un coup pourraient submerger l’adolescente. Les enfants apprennent étape par étape.

Marie Thérèse CITO

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BAGIRA : LA PLANIFICATION FAMILIALE AU CŒUR D’UNE TRIBUNE D’EXPRESSION POPULAIRE A BAGIRA

300 personnes (leaders locaux, membres des organisations de la société civile, infirmiers titulaires des centres de santé, les relais communautaires, jeunes adolescentes et couples) de la zone de santé de Bagira améliorent leurs connaissances et s’engagent à briser les barrières socio-culturelles sur la planification familiale ce 04 Septembre 2019 au cours d’une Tribune d’expression populaire organisée par Uwezo Afrika Initiative.

Selon l’OMS : « Chaque MINUTE dans le monde: 380 femmes tombent enceinte, 190 grossesses sont non désirées, 40 femmes subissent un avortement et 1 femme, en meurt ». Ces statistiques alarmantes sont une des raisons pour UWEZO AFRIKA INITIATIVE, d’organiser cette tribune d’expression populaire afin d’emmener différents acteurs à analyser, prendre conscience et s’engager pour une meilleure Planification familiale.

Les différents panélistes ont éclairé l’opinion sur les pratiques relatives à la planification familiale, cette dernière étant l’ensemble des moyens qui concourent au contrôle des naissances, dans le but de permettre aux familles de choisir et d’avoir un enfant au moment et au temps voulu.

Docteur Yolande NSHOMBO, Médecin cheffe de zone de santé de Bagira, a montré que les plus grands défis sont les fausses rumeurs sur la planification familiale (cancer, stérilité secondaire, etc…). « Le faible accompagnement et l’implication réduite des églises, des certains leaders d’opinion communautaire, les barrières socio-culturelles (la richesse se traduit par le nombre d’enfants), ainsi que la très faible implication des partenaires masculins rendent difficile la pratique de la planification familiale », martèle-t-elle.

Docteur Nicole MAFINGE , de l’organisation SOFEDI (Solidarité des Femmes pour le développement Intégrale) invite les couples à planifier les naissances car avec le taux de croissance démographique actuel, dans 25 ans ce dernier sera multiplier par deux.  « Mais avec quel moyen de survie et quel espace ?» S’interroge-t-elle.

Par ailleurs, à l’issue de cette tribune d’expression populaire, la plupart des participants ont pris l’engagement de conscientiser leur Entourage, leurs équipes de travail et d’autres prennent la décision de commencer désormais à planifier leurs naissances. A titre illustratif :

Sylvain CHISHUGI, Infirmier Titulaire au centre de santé LUMU, promet de restituer le savoir acquis dans cet échange et faire une priorité les visites familiales et enseignements sur le planning familial’’.

Floride MAHESHE, un relai communautaire s’engage à sensibiliser sur la planification familiale chez les jeunes, leur faire comprendre qu’ils peuvent utiliser des méthodes de contraceptions dont l’abstinence pour éviter des grossesses précoces, non désirées et les avortements clandestins’’

Le couple Alexandre BWENGE et Neema KILONGO, s’engage à planifier désormais les naissances à travers les méthodes de contraception pour le bien-être de tous les membres de leur famille.

Il sied de signaler que les participants demandent aux personnels soignants d’intensifier les sensibilisations afin de  vulgariser les messages sur la planification familiale à chaque contact avec la population.

 

Marie Thérèse CITO

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Sud-Kivu/ Ebola : le bureau de la coopération suisse rappelle ses partenaires les normes de protection en milieu de travail

Au moment où la maladie à virus Ebola continue à prendre des vies humaines, la Direction de Développement de la Coopération (DDC) de la Coopération Suisse vient de tenir une séance d’échanges et d’informations sur comment protéger son équipe de travail contre la Maladie à virus Ebola ce 05 Aout 2019 avec ses partenaires.

La lutte contre cette Maladie passe de prime à bord par la prévention. Il est important que dans différents services de travail que chaque personne puisse protéger ses collaborateurs et collaboratrices. Telle est la conclusion de cette rencontre, après des échanges sur les pratiques et approches adoptées par chaque structure partenaire.

Les différentes organisations ayant pris part aux échanges ont reconnu qu’elles tiennent des séances des sensibilisations et des formations et certaines ont mis en place des dispositifs de lavage à mains à leurs bureaux. Elles ont toutefois recommandé qu’il ait un renforcement de plaidoyer et la cohésion de la communication autour de cette maladie pour y mettre fin.

La chargée de programme humanitaire de la DDC Grands lacs, Delphine Juliette ALTWEGG, modératrice de la séance,  a demandé aux différentes organisations partenaires de se concentrer sur l’application des mesures d’hygiènes telles que recommandées par les services de riposte même en cas de vaccination.

Marie Thérèse CITO

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BUKAVU : 90 élèves adolescentes informées sur l’hygiène menstruelle et reçoivent des serviettes hygiéniques renouvelables MAISHA PAD.

En marge de la journée mondiale de l’hygiène menstruelle, célébrée le 28 mai de chaque année, Uwezo Afrika Initiative a organisé deux séances d’échanges avec les élèves du complexe scolaire UJAMAA dans la commune de Kadutu et celles du Complexe scolaire Divin Maitre dans la commune d’Ibanda.  La gestion du cycle menstruelle et l’utilisation des serviettes hygiéniques renouvelables a été au cœur des discussions, dans le but de briser le tabou autour de la menstruation.

Les jeunes filles élèves n’ont pas hésité de parler des difficultés liées à la gestion de leur menstruation.

Alika NTABARUSHA, élève au complexe scolaire Ujamaa, explique : « quand j’ai eu mes premières règles, je ne savais pas ce que c’était au juste, vu qu’à la maison personne ne m’en parlait et non plus à l’école. Je me suis confié à ma grande sœur qui m’a juste dit que j’ai grandi, que je ne dois plus jouer avec les garçons. C’est là que j’ai compris que c’était un sujet tabou et que je ne devais pas en parler. »

Alika, n’est pas la seule à se retrouver dans pareille situation parce que dans beaucoup des familles, la sexualité et plus particulièrement la menstruation reste un sujet tabou, associé à des attitudes et langages négatifs véhiculés par plusieurs cultures.

Noëlla BASHIMBE, élève à l’école DIVIN MAITRE témoigne « je suis très heureuse d’avoir participé à ces échanges sur l’hygiène menstruelle, je comprends que c’est un phénomène naturel chez la femme et que je ne dois pas avoir honte de prendre soin de mon hygiène intime. »

A l’issue des échanges, les 90 élèves adolescentes (en raison de 45 par école) ont reçu chacune un paquet des serviettes hygiénique de la marque Maisha Pad fabriqué par Uwezo Afrika Initiative  afin de contribuer à l’amélioration de leurs conditions hygiénique mais aussi contribuer à la préservation  de la nature. Elles n’ont pas caché leur satisfaction :

Sifa BIRINGANINE : «  Grâce à Uwezo Afrika Initiative, je n’utiliserai plus d’étoffes d’habits pendant mes règles, je vais prendre très bien soins de moi parce que les règles font parti de moi, je vais en parler sans honte pour briser ce silence qui existe  tout autour ».

A travers ses échanges, l’organisation Uwezo Afrika Initiative, ambitionne contribuer à la lutte faite à travers le monde pour briser le silence autour de la menstruation et inviter tous les membres de la communauté à normaliser les conversations autour des règles.

Marie Thérèse CITO

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MAISHA PAD, Des serviettes hygiéniques renouvelables, une alternative sanitaire à la portée des femmes et filles du Kivu !

Des centaines des femmes du Sud-Kivu sont bénéficiaires des serviettes hygiéniques renouvelables et ne cachent pas leur satisfaction. Uwezo Afrika Initiative mobilisent des bienfaiteurs philanthropes mais également des individus afin de rendre accessibles les serviettes hygiéniques lavables aux femmes et aux filles.

C’est depuis Janvier 2019 que des serviettes hygiéniques de la marque Maisha Pad sont visibles à Bukavu et ses périphéries. Des plus en plus des femmes recourent à ces méthodes économiques, sanitaires et écologiques. Certaines utilisatrices n’hésitent pas à exprimer leur satisfaction.

Rose Nsimire témoigne : « auparavant j’étais obligée d’acheter des serviettes jetables, et cela me coûtait beaucoup, car obligée d’acheter chaque mois. Mais depuis que j’utilise des Pads renouvelables, je peux déjà économiser quelques sous de plus ».

Une autre utilisatrice, OLIRAGI Rolande avoue être motivée par la protection de l’environnement : « je n’utilise plus des serviettes jetables car ils ne sont pas recyclables et constituent un danger pour notre lac et l’environnement.

Comme Rose Nsimire et Oliragi Rolande, Uwezo Afrika Initiative (UAI en sigle)  rencontre des centaines des femmes du Kivu pour échanger sur une question qui les intéresse à savoir, leur santé sexuelle et reproductive. Après les échanges plusieurs d’entre elles prennent conscience des risques de santé relatifs à l’utilisation des serviettes hygiéniques jetables qui contiennent des produits chimiques et s’approprient avec enthousiasme l’alternative Maisha Pad.

Comment Uwezo Afrika Initiative atteint ces femmes ?

Linda Mugoli membre du service Marketing de UAI explique : « je contacte les revendeurs et les potentielles clientes afin de les sensibiliser concernant les bienfaits des serviettes hygiéniques renouvelables et les emmener ainsi à acheter le produit Maisha Pad ».

« Egalement, les autres membres de UAI mobilisent des philanthropes ou des bienfaiteurs qui peuvent acheter les serviettes hygiéniques pour un groupe des femmes qui n’ont pas assez des moyens et des filles au sein des écoles », ajoute-elle.

Interrogée sur les perspectives d’avenir, Linda Mugoli déclare que UAI souhaite que toute les femmes du Sud-Kivu et de la RDC en générale aient accès aux serviettes hygiéniques lavables et que la marque Maisha Pad devienne une référence dans le but de préserver la santé menstruelle des femmes et des jeunes filles.

Isaac Musharamina et Marie Thérèse Cito