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BAGIRA : LA PLANIFICATION FAMILIALE AU CŒUR D’UNE TRIBUNE D’EXPRESSION POPULAIRE A BAGIRA

300 personnes (leaders locaux, membres des organisations de la société civile, infirmiers titulaires des centres de santé, les relais communautaires, jeunes adolescentes et couples) de la zone de santé de Bagira améliorent leurs connaissances et s’engagent à briser les barrières socio-culturelles sur la planification familiale ce 04 Septembre 2019 au cours d’une Tribune d’expression populaire organisée par Uwezo Afrika Initiative.

Selon l’OMS : « Chaque MINUTE dans le monde: 380 femmes tombent enceinte, 190 grossesses sont non désirées, 40 femmes subissent un avortement et 1 femme, en meurt ». Ces statistiques alarmantes sont une des raisons pour UWEZO AFRIKA INITIATIVE, d’organiser cette tribune d’expression populaire afin d’emmener différents acteurs à analyser, prendre conscience et s’engager pour une meilleure Planification familiale.

Les différents panélistes ont éclairé l’opinion sur les pratiques relatives à la planification familiale, cette dernière étant l’ensemble des moyens qui concourent au contrôle des naissances, dans le but de permettre aux familles de choisir et d’avoir un enfant au moment et au temps voulu.

Docteur Yolande NSHOMBO, Médecin cheffe de zone de santé de Bagira, a montré que les plus grands défis sont les fausses rumeurs sur la planification familiale (cancer, stérilité secondaire, etc…). « Le faible accompagnement et l’implication réduite des églises, des certains leaders d’opinion communautaire, les barrières socio-culturelles (la richesse se traduit par le nombre d’enfants), ainsi que la très faible implication des partenaires masculins rendent difficile la pratique de la planification familiale », martèle-t-elle.

Docteur Nicole MAFINGE , de l’organisation SOFEDI (Solidarité des Femmes pour le développement Intégrale) invite les couples à planifier les naissances car avec le taux de croissance démographique actuel, dans 25 ans ce dernier sera multiplier par deux.  « Mais avec quel moyen de survie et quel espace ?» S’interroge-t-elle.

Par ailleurs, à l’issue de cette tribune d’expression populaire, la plupart des participants ont pris l’engagement de conscientiser leur Entourage, leurs équipes de travail et d’autres prennent la décision de commencer désormais à planifier leurs naissances. A titre illustratif :

Sylvain CHISHUGI, Infirmier Titulaire au centre de santé LUMU, promet de restituer le savoir acquis dans cet échange et faire une priorité les visites familiales et enseignements sur le planning familial’’.

Floride MAHESHE, un relai communautaire s’engage à sensibiliser sur la planification familiale chez les jeunes, leur faire comprendre qu’ils peuvent utiliser des méthodes de contraceptions dont l’abstinence pour éviter des grossesses précoces, non désirées et les avortements clandestins’’

Le couple Alexandre BWENGE et Neema KILONGO, s’engage à planifier désormais les naissances à travers les méthodes de contraception pour le bien-être de tous les membres de leur famille.

Il sied de signaler que les participants demandent aux personnels soignants d’intensifier les sensibilisations afin de  vulgariser les messages sur la planification familiale à chaque contact avec la population.

 

Marie Thérèse CITO

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Sud-Kivu/ Ebola : le bureau de la coopération suisse rappelle ses partenaires les normes de protection en milieu de travail

Au moment où la maladie à virus Ebola continue à prendre des vies humaines, la Direction de Développement de la Coopération (DDC) de la Coopération Suisse vient de tenir une séance d’échanges et d’informations sur comment protéger son équipe de travail contre la Maladie à virus Ebola ce 05 Aout 2019 avec ses partenaires.

La lutte contre cette Maladie passe de prime à bord par la prévention. Il est important que dans différents services de travail que chaque personne puisse protéger ses collaborateurs et collaboratrices. Telle est la conclusion de cette rencontre, après des échanges sur les pratiques et approches adoptées par chaque structure partenaire.

Les différentes organisations ayant pris part aux échanges ont reconnu qu’elles tiennent des séances des sensibilisations et des formations et certaines ont mis en place des dispositifs de lavage à mains à leurs bureaux. Elles ont toutefois recommandé qu’il ait un renforcement de plaidoyer et la cohésion de la communication autour de cette maladie pour y mettre fin.

La chargée de programme humanitaire de la DDC Grands lacs, Delphine Juliette ALTWEGG, modératrice de la séance,  a demandé aux différentes organisations partenaires de se concentrer sur l’application des mesures d’hygiènes telles que recommandées par les services de riposte même en cas de vaccination.

Marie Thérèse CITO

ByThèrese

BUKAVU : 90 élèves adolescentes informées sur l’hygiène menstruelle et reçoivent des serviettes hygiéniques renouvelables MAISHA PAD.

En marge de la journée mondiale de l’hygiène menstruelle, célébrée le 28 mai de chaque année, Uwezo Afrika Initiative a organisé deux séances d’échanges avec les élèves du complexe scolaire UJAMAA dans la commune de Kadutu et celles du Complexe scolaire Divin Maitre dans la commune d’Ibanda.  La gestion du cycle menstruelle et l’utilisation des serviettes hygiéniques renouvelables a été au cœur des discussions, dans le but de briser le tabou autour de la menstruation.

Les jeunes filles élèves n’ont pas hésité de parler des difficultés liées à la gestion de leur menstruation.

Alika NTABARUSHA, élève au complexe scolaire Ujamaa, explique : « quand j’ai eu mes premières règles, je ne savais pas ce que c’était au juste, vu qu’à la maison personne ne m’en parlait et non plus à l’école. Je me suis confié à ma grande sœur qui m’a juste dit que j’ai grandi, que je ne dois plus jouer avec les garçons. C’est là que j’ai compris que c’était un sujet tabou et que je ne devais pas en parler. »

Alika, n’est pas la seule à se retrouver dans pareille situation parce que dans beaucoup des familles, la sexualité et plus particulièrement la menstruation reste un sujet tabou, associé à des attitudes et langages négatifs véhiculés par plusieurs cultures.

Noëlla BASHIMBE, élève à l’école DIVIN MAITRE témoigne « je suis très heureuse d’avoir participé à ces échanges sur l’hygiène menstruelle, je comprends que c’est un phénomène naturel chez la femme et que je ne dois pas avoir honte de prendre soin de mon hygiène intime. »

A l’issue des échanges, les 90 élèves adolescentes (en raison de 45 par école) ont reçu chacune un paquet des serviettes hygiénique de la marque Maisha Pad fabriqué par Uwezo Afrika Initiative  afin de contribuer à l’amélioration de leurs conditions hygiénique mais aussi contribuer à la préservation  de la nature. Elles n’ont pas caché leur satisfaction :

Sifa BIRINGANINE : «  Grâce à Uwezo Afrika Initiative, je n’utiliserai plus d’étoffes d’habits pendant mes règles, je vais prendre très bien soins de moi parce que les règles font parti de moi, je vais en parler sans honte pour briser ce silence qui existe  tout autour ».

A travers ses échanges, l’organisation Uwezo Afrika Initiative, ambitionne contribuer à la lutte faite à travers le monde pour briser le silence autour de la menstruation et inviter tous les membres de la communauté à normaliser les conversations autour des règles.

Marie Thérèse CITO

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MAISHA PAD, Des serviettes hygiéniques renouvelables, une alternative sanitaire à la portée des femmes et filles du Kivu !

Des centaines des femmes du Sud-Kivu sont bénéficiaires des serviettes hygiéniques renouvelables et ne cachent pas leur satisfaction. Uwezo Afrika Initiative mobilisent des bienfaiteurs philanthropes mais également des individus afin de rendre accessibles les serviettes hygiéniques lavables aux femmes et aux filles.

C’est depuis Janvier 2019 que des serviettes hygiéniques de la marque Maisha Pad sont visibles à Bukavu et ses périphéries. Des plus en plus des femmes recourent à ces méthodes économiques, sanitaires et écologiques. Certaines utilisatrices n’hésitent pas à exprimer leur satisfaction.

Rose Nsimire témoigne : « auparavant j’étais obligée d’acheter des serviettes jetables, et cela me coûtait beaucoup, car obligée d’acheter chaque mois. Mais depuis que j’utilise des Pads renouvelables, je peux déjà économiser quelques sous de plus ».

Une autre utilisatrice, OLIRAGI Rolande avoue être motivée par la protection de l’environnement : « je n’utilise plus des serviettes jetables car ils ne sont pas recyclables et constituent un danger pour notre lac et l’environnement.

Comme Rose Nsimire et Oliragi Rolande, Uwezo Afrika Initiative (UAI en sigle)  rencontre des centaines des femmes du Kivu pour échanger sur une question qui les intéresse à savoir, leur santé sexuelle et reproductive. Après les échanges plusieurs d’entre elles prennent conscience des risques de santé relatifs à l’utilisation des serviettes hygiéniques jetables qui contiennent des produits chimiques et s’approprient avec enthousiasme l’alternative Maisha Pad.

Comment Uwezo Afrika Initiative atteint ces femmes ?

Linda Mugoli membre du service Marketing de UAI explique : « je contacte les revendeurs et les potentielles clientes afin de les sensibiliser concernant les bienfaits des serviettes hygiéniques renouvelables et les emmener ainsi à acheter le produit Maisha Pad ».

« Egalement, les autres membres de UAI mobilisent des philanthropes ou des bienfaiteurs qui peuvent acheter les serviettes hygiéniques pour un groupe des femmes qui n’ont pas assez des moyens et des filles au sein des écoles », ajoute-elle.

Interrogée sur les perspectives d’avenir, Linda Mugoli déclare que UAI souhaite que toute les femmes du Sud-Kivu et de la RDC en générale aient accès aux serviettes hygiéniques lavables et que la marque Maisha Pad devienne une référence dans le but de préserver la santé menstruelle des femmes et des jeunes filles.

Isaac Musharamina et Marie Thérèse Cito