Depuis quelques semaines, certaines filles de la Bukavu qui portent des pantalons et mini jupes vivent dans la psychose suite à la chasse dont elles font face de la part des certaines personnes qui disent appliquer la mesure du président de la République qui interdirait le port des pantalons et mini-jupes. Ainsi en l’espace de deux jours certaines se sont vues déshabillées en public à des lieux différents en ville de Bukavu. Une situation qui ne laisse pas indifférente les organisations de défense de droit de la femme. Occasion pour madame Douce Namwezi, journaliste et Directrice de Uwezo Afrika Initiative (www.uwezoafrika.org), une structure de la société civile de dénoncer cette situation qui constitue une violation grave de la déclaration universelle des droits de l’homme.
Après la prestation de serment du président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, une rumeur circule en ville de Bukavu, selon laquelle le président aurait interdit le port des mini-jupes et pantalons, mais curieusement aucune décision officielle n’a jamais été rendue publique par la présidence dans ce sens.
Entre-temps, certains motards et d’autres personnes s’adonnent à déchirer les pantalons et mini-jupes des jeunes filles à des endroits comme la place Major Vangu en commune d’Ibanda et au beach Muhanzi en commune de Kadutu sous l’œil impuissant de certaines autorités locales.
En réaction, Madame Douce Namwezi, journaliste et directrice de l’organisation Uwezo Afrika Initiative se dit choquée de cette pratique qui déshonore la femme qui a droit à la dignité comme tout autre personne.
« La Déclaration Universelle des droits de l’homme stipule en son tout premier article que : tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droit ; Et en parlant des êtres humains on voit les femmes et les hommes, les filles les garçons. Autrement dit cela veut dire que chaque personne doit se sentir libre et jouir de toute sa liberté et cela va de l’éducation jusqu’à des choses vraiment élémentaires tel que l’habillement. Aussi aucune personne ne devrait sous prétexte de ne pas être d’accord avec tel ou tel autre habillement, abuser, en faisant recours à la violence pour déchirer publiquement les habits d’une femme ou d’une fille simplement puisque il y a une rumeur qui le dit» déplore-t-elle
Par ailleurs, Douce Namwezi, demande à la justice de poursuivre les auteurs et complices pour que ces derniers répondent de leurs actes et permettre ainsi à ces filles et femmes de jouir de leurs libertés garanties par la constitution de la RDC et différents instruments juridiques internationaux sur la protection de le femme auxquels la RDC est signataire.
« Je condamne avec la toute dernière énergie, ce genre de comportement et j’appelle à la justice de se saisir de ces cas de ces personnes inciviques qui ont osées porter les mains sur les femmes ou les jeunes filles qui se promenaient dans toute leur liberté » indique-t-elle
En somme, depuis un certain temps des messages de condamnation de cette pratique barbares circulent sur les réseaux sociaux en vue de sensibiliser la masse sur les méfaits de cette dernière : « Cette situation toute la communauté, nous devons nous unir comme un seul homme pour dire non à ces inciviques disons et libérons nos sœurs dans cette psychose qui les déstabilise. Partager ce message pour sauver nos camarades, nos sœurs » conclu un internaute.
Par Loni Irenge Joe de echosevangilemagazine.net
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