Le film documentaire « Embarras des femmes » vient d’être présenté au public de Bukavu. C’était lors de la projection intervenue le jeudi 28 mars à la salle de l’institut Français de Bukavu. Au travers ce titre, le réalisateur de ce film Revocatus NAMEGABE a noté que la société ne lâche pas totalement la femme qui se lance dans l’art. Une situation qui s’explique selon lui par des préjugés et regard dissuasif dont elle est souvent victime. Ces faits traduisent le flou dans sa tête quant au choix à opérer entre l’art et la société. Cette réflexion nourrie a poussé sa structure 3TMIS a organisée une matinée de partage avec ces femmes artistes. A l’issue de ce cadre d’échange, des femmes ont parlé de la situation de leur métier sans vergogne. Ces idées ont ainsi donné naissance à la conception d’un film qui n’indexe pas la femme dans l’art mais plutôt évoque ces atouts dans ce secteur.
« Nous nous sommes rendus compte que la société ne donne pas son quitus pour une femme passionnée de l’art, et pourtant leur présence sur scène émerveille le public qui vient assistant à leurs prestations quotidienne. Une personne disposant d’un talent chercher toujours à démontrer cela a la communauté, cependant toute interdiction n’est vue comme une frustration pour l’artiste révèle notre source. »
Une interpellation est donc adressée à toute la communauté à accompagner ces braves artistes. Il estime que l’exercice de la profession d’artiste ne doit pas coller des qualificatifs déshonorant à la femme, que ça soit dans l’humour, la musique, la danse, la percussion, le cinéma, le théâtre, le slam et autres domaines, la communauté ne doit pas murir des pensées subjectives sur la carrière artistique de la femme.
« En produisant et en diffusant ce film documentaire, c’est une manière pour nous d’amenée la société à accepter le travail qu’exerce la femme artiste. C’est aussi l’occasion d’appeler à une mobilisation sans relâche au domaine et discipline choisit par la femme. Des femmes artistes fondent en larmes face aux regards et jugements sociétal sur leur profession d’artiste. Il faut que nous donnions la liberté à la femme en écoutant et en appréhendant des messages véhiculés lors de leur production conclut Revocatus NAMEGABE ».
Cette projection a réuni des artistes des domaines divers et opérateurs culturels de la province du sud kivu, des organisations étatiques et non étatiques, des élus provinciaux ainsi que des responsables des communes de Bukavu.
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