Au cours d’une journée de réflexion organisée jeudi 8 décembre 2022 sur le contexte des violences sexuelles et basées sur le genre dans la province du Sud –Kivu et la place des confessions religieuses dans la prévention des VSBG mais aussi la prise en charge des survivantes de VSBG, le Réseau des Enfants et Jeunes Africains pour les Droits Humains ( RAJADH) vient de lancer la campagne « Jeudi en noir ».
C’est dans la salle de réunion du dépôt central médico-pharmaceutique DCMP situé dans la commune d’Ibanda.
Cette réunion a rassemblé les leaders religieux ainsi que les organisations non confessionnelles de la société civile afin de délibérer sur une vision partagée, un engagement pour mettre fin aux violences.
Pour Nicole MASINGE, l’une des intervenants, aujourd’hui, l’Afrique en général et la RDC en particulier espère à une masculinité positive afin que les gens vivent une vie sans discrimination. Il faut également mettre fin aux coutumes rétrogrades ainsi que les religions qui ont tendance à jeter la pierre aux victimes de viol et violences sexuelles basées sur le genre. Les leaders religieux et la population doivent être capable de donner aux survivants un traitement préventif, un traitement curatif et promotionnel afin de lutter contre les conséquences des violences sexuelles et celles basées sur le genre.
« Cette femme qui a été victime, il faut qu’elle réinsère la communauté pour une vie sans discrimination. Offrons leurs un soutien psychologique et affectif à cette victime et arrêtons de les réprimander car si l’on connaît le danger on fait tout pour l’éviter », explique Dr Nicole
Elle stipule que cette prise en charge est multisectorielle et ne se réfère pas simplement au médecin.
La violence basé sur le genre est orienté vers quelqu’un à cause de son sexe et ; elle cause du tort avec beaucoup de préjudices à différents niveaux. Au Sud-Kivu, les normes du genre sont venues aggraver la violence basée sur le genre et les violations de droits des femmes parce que le système patriarcale domine et il y a une inégalité persistante des sexes avec des pratiques discriminatoires
« Le système patriarcale étant dominante accentue la violence basée sur le genre et la violation des droits des femmes avec cette ascendance de l’homme sur la femme », ajoute Déodatte CHISHIBANJI
Elvis BALOLA, membre du RAJADH dit que a campagne « Jeudis en noir » est une façon de conscientiser tout un chacun dans la lutte contre le viol et elle a pour objectif de s’engager dans la lutte globale contre les VSBG.
« Au travers cette campagne jeudis en noir nous voulons faire comprendre à tout un chacun que le changement vers un monde sans viol ni violence est possible si chacun y met du tien. Si nous pouvons nous habiller en noir, certains de nos jeudis en mémoire de ces femmes qui subissent les traitements inhumains au sein de nos communautés, les gens comprendront alors que nous nous levons pour une bonne cause et nous serons entrain de sensibiliser les autres et passer un message que nous en avons marre des VSBG».
Rappelons que l’objectif de cette campagne est de faire preuve d’unité et d’engagement contre les violences sexuelles et basées sur le genre.
C’est sous le thème « Jeudis en noir vers un monde sans viol ni violences » que le RAJADH a organisé cette activité.
Celle-ci s’est tenue dans le cadre de la célébration de 16 jours d’activisme contre les VSBG.
Rolande Bashi
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