Category Archive Requiem pour la Paix

ByThèrese

Devoir de mémoire: les troisièmes témoignages vivants de massacre

Le devoir de mémoire:  le troisième numéro vous présente quatre textes  qui reconstituent l’histoire des atrocités et font la promotion du Requiem pour la Paix.  Pour plus des  détails, cliquez sur ce lien Chronique 3 et lire  l’intégralité des textes suivant:

  1. LES RESCAPÉS DE LA GUERRE
  2. UNE ADOLESCENCE MARQUÉE PAR DES DOULOUREUX SOUVENIRS DE GUERRE
  3. LA VILLE DE BUKAVU ENTRE LES MAINS DES REBELLES, DU TRAUMATISME SUBI AU RETOUR DE LA PAIX
  4.  SUR LE CHEMIN DU NON-RETOUR

Vous pouvez également contribuer à la reconstitution de notre histoire collective en partageant votre expérience à l’adresse requiemdlp@gmail.com

ByThèrese

2eme édition du Requiem pour la paix : Uwezo Afrika Initiative organise des journées de réflexion couplées des soirées de témoignage à Kaniola

Uwezo Afrika Initiative organise au cours de ce mois d’Aout-Septembre 2021, des journées de réflexion couplées des soirées de témoignage à Kaniola, Bukavu ,Goma et Kinshasa. 
Ce 26 août 2021, les activités se tiennent à Kaniola dans le territoire de Walungu au Sud-Kivu et réunissent différentes couches de la population, dont les leaders locaux, les leaders religieux, les organisations des femmes, les organisations des jeunes, les enseignants, les étudiants, les victimes directes,…
Selon la directrice de Uwezo Afrika, Mme Douce Namwezi, ces journées visent à informer le public du bien-fondé de l’évènement du requiem pour la paix, améliorer la compréhension du devoir de mémoire et du devoir de justice, échanger sur le devoir de mémoire pour honorer la mémoire des victimes en termes des lois et autres instruments juridiques nationaux et internationaux ainsi que d’autres initiatives locales.
Il sera également question de réfléchir sur les approches et les stratégies pour une célébration régulière du requiem pour la paix et recueillir des témoignages des victimes directes et indirectes des massacres et tueries.
« Des idées sur les approches et stratégies pour commémorer et honorer les morts, victimes des différentes guerres et conflits qu’a connu l’Est de la RDC depuis 1996 seront définies et à la fin de l’édition, un recueil collectif pourrait être produit sous forme d’anthologie. Ces soirées seront agrémentées par des chansons traditionnelles accompagnées d’instruments traditionnels », dit Mme Douce Namwezi.
Uwezo Afrika Initiative attend obtenir l’engagement des parties prenantes à militer et ou accompagner les initiatives de devoir de mémoire et de justice pour les victimes de différentes guerres de l’est de le République Démocratique du Congo.
La deuxième édition qui a débuté au mois de Février 2021, s’inscrive dans la logique de continuité de la première édition qui est de servir de devoir de mémoire et devoir de justice en mettant ensemble jeunes, vieux, femmes et hommes, qui partagent une même douleur et un même souvenir de deuil lié à des pertes d’êtres chers, vise la représentation d’un symbole d’union et de cohésion sociale nationale en offrant aux congolaises et congolais, une occasion de se recueillir autour d’une question qui les unit incontestablement et qu’ils ont en commun : la perte de plusieurs de leurs et le refus de la violence armée.
Contexte
Afin de servir d’acte symbolique de mémoire, de recueillement et de deuil pour les congolaises et congolais qui ont vécu et vivent encore tant des morts, Uwezo Afrika Initiative met en œuvre, en partenariat avec la Coopération Suisse et acteurs et actrices locaux, nationaux et internationaux, l’initiative dénommée « Requiem pour la paix ». Cela, pour ne jamais oublier les milliers des victimes (vivantes et mortes) des conséquences directes et indirectes des guerres et des conflits armés sur toute l’étendue de la RD Congo depuis 25 ans, et agir pour que la paix véritable soit construite sur la réconciliation et la cohésion sociale. 
Cette initiative a débuté au cours du mois de février 2020 lors de la première édition du requiem pour la paix et dont différentes activités ont lieu à Bukavu et à Goma, à savoir la prestation du requiem proprement dit ; des conférences de presse sur le pourquoi du requiem pour la paix et acquis à capitaliser les années à venir ; des contenus médiatiques (articles, témoignages, vidéos,…) et des journées de réflexion sur les actions concrètes à mener pour les prochaines étapes.
Avec libregrandlac.com
ByThèrese

RDC: Présentation des chanteurs retenus pour le Requiem pour la Paix, Edition 2021

Le Requiem Pour la paix  est une oeuvre magistrale jouée en République Démocratique du Congo afin de servir d’acte symbolique de mémoire, de recueillement et de deuil pour les congolais et les congolaises qui ont vecu et qui vivent encore tant des morts.

Pour cette deuxieme édition, 16 chanteurs solistes ont été selectionnés dont 7 filles et 9 garcons.

Voici leurs  biographies:

RADJABU EUGENIE Picco, Née à Bukavu le 16 janvier 2002. Elle a étudié au collège Alfajiri de Bukavu depuis l’école maternelle jusqu’à l’obtention de son diplôme d’Etat en 2020. Actuellement à Kinshasa dans la commune de Ngaliema pour ses études universitaires, cette étudiante en communication sociale a voulu participer au projet requiem parce qu’elle aime monter sur scène et chanter avec grande détermination. Pour une fois sa passion va contribuer en un espoir de paix durable à l’Est en particulier et en RDC en général.

Ignace LUKUNGULIKA ANYUNVA, Né à Murhesa le 31 juillet 1994, est un chanteur et musicien congolais Passionné de la musique dès le bas âge, il fut admis dans le chœur des enfants du Congo. En 2019, il participe à la résidence de chant à l’Institut Français Halle des grands lacs de Bukavu et est sélectionné en 2020 soliste ténor dans la première édition du Requiem pour la paix. Encore nourrisson, sa famille et lui ont dû fuir les atrocités de la guerre. Le requiem pour la paix, est une occasion pour lui de ne dire « Plus jamais ça » grâce à sa voix.

René BYAMUNGU, est un chanteur compositeur et interprète né le 28 Janvier 1993 à Goma. C’est à l’âge de 9ans qu’il commence sa carrière dans une église où il apprend à chanter, formé à la guitare et au solfège. Avec sa belle voix, René est un artiste orienté vers le folk, le reggae et l’opéra.  Pour lui, participer à ce projet est une grande opportunité de travailler beaucoup plus sur sa voix, Tout en contribuant à une cause noble qu’est le Requiem pour la paix.

KASIVIKA KATHEKE Précieuse est une chanteuse congolaise née à Béni le 26 Mars 2000. Dès son enfance elle intègre le groupe des petits chanteurs de la paroisse Bienheureuse Anuarite chœur Redemptoris Mater à Goma. Très passionnée, elle essaie toujours d’exprimer ce qu’elle ressent à travers la musique. Pour elle, participer au requiem en chantant c’est la meilleure façon de contribuer au combat de la promotion de la paix et de l’éducation de la société.

IMMACULÉE NAMUHISA, Née à Goma, le 11 mai 1997. Elle finit ses études primaires en 2009 au Complexe Scolaire AMANI, avant d’obtenir en 2015 son diplôme d’Etat et aller à l’université libre des pays des grands lacs où elle a étudié l’économie monétaire en 2020. Immaculée a commencé à chanter dans un chœur des petits chanteurs à la paroisse Bienheureuse Annuarite/Goma où elle  fait sa première prise d’Aube en 2010.

Pour elle, participer à la première édition du Requiem pour la paix est une occasion d’améliorer sa voix. Chanter, pour elle est une passion.

OKITO REIKA FALONE, Née à Kampala le 01 Avril 2002, et réside actuellement à Kinshasa. Pour elle participer à ce projet, permet de se sentir au centre de la promotion de la musique opéra dans sa ville et dans le pays tout entier. En tant que fille d’un militaire, la guerre ne l’aura pas laissé intacte. De près comme de loin, elle l’a vécu sous toute ses formes. Le Requiem pour la paix est ainsi une occasion pour elle de se servir de sa voix pour chanter la paix et le repos des êtres chers tués.

David AZANGA chante depuis tout petit. C’est à six ans qu’il intègre le chœur d’enfant MWANGA en 2000. Au fils du temps et après plusieurs concerts chantés avec sa chorale, il passe de la Soprano à l’alto où il ne fait que deux ans à peine, et en 2008 il devient ténor. En 2012 sa tessiture passe de ténor à baryton/basse. Fruit de plusieurs coaching et inspiré de plusieurs artistes, son passage au Requiem en 2020 comme soliste basse lui apporte un plus. Il porte ce projet à cœur pour sa passion de la musique et le développement de son style de chant (classique) en travaillant avec les autres chanteurs du projet venus d’autres horizons, mais aussi et surtout, car ce projet s’inscrit dans la logique d’honorer la mémoire des martyres de guerres de son Pays malgré qu’aucun de ses familiers n’a péri lors de ces conflits.

Clément BISIMWA Né le 20 juin 1993 à Bukavu est détenteur d’une Licence en Santé Publique. C’est à l’âge de 7ans qu’il commence à chanter dans une chorale de la CEV (Communauté Ecclésiastique Vivante). A l’âge de 9ans, il intègre le mouvement des petits chanteurs de la Résurrection. En 2019, il intègre la Voce de l’Aurora de Bukavu, un groupe Pop Opera.  Cette année il porte à cœur le projet car étant pour lui une opportunité de commémorer à travers sa passion pour le chant, les massacres de ses cousins et ses oncles survenus dans la collectivité de Burhinyi, groupement de Budaha et Karendezi en date du mercredi 17 avril 1999 par les rebelles, mais aussi une façon de pleurer, par le chant, ses familiers qu’il a perdu lors des massacres de KASIKA en l’occurrence le Mwami MUBEZA et son Epouse en date du 24 aout 1998 par les rebelles.

Destin NTERERWA Né le 09 Aout 1994 à Bukavu, est issu d’une famille de 7 enfants. Il est détenteur d’une licence en Droit Public et Administratif. Il commence à chanter à l’âge de 7ans dans la chorale des petits chanteurs du chœur Mwanga, et intègre ensuite le chœur des petits chanteurs de la Résurrection. Huit ans plus tard, il devient soliste et développe sa passion pour la musique classique particulièrement l’opéra. A l’âge de 15ans, il intègre la Chorale Stella Duce du Collège Alfajiri. A 16ans, il interprète le rôle principal dans le ballet chanté  Roi soleil. A 17ans, il reçoit le Prix du meilleur artiste interprète du Collège Alfajiri. La même année, il intègre la chorale Joyeux de l’horizon où il évolue à nos jours. Sa motivation à participer au projet :  utiliser la musique comme outil d’expression et de célébration non seulement des membres proches qu’il a perdus, entre autre son oncle maternel, dans la guerre dite de libération, mais aussi de communier avec tous ceux qui ont perdu des êtres chers dans les conflits armés à l’Est de la RDC.

Jures MUSAFIRI, Née le 30 mai 1994 à Bukavu. A l’âge de 10 ans, il intègre la fédération des petits chanteurs pour apprendre à bien chanter et il y apprend la musique et la direction de chœur. A l’âge de 16 ans il devient chef de chœur du collège Saint Paul.  A 18 ans il devient vice-directeur puis directeur et chef de chœur des petits chanteurs Saint Gilles de Bukavu. En 2014 Jures va continuer ses études au Rwanda où il intègre trois des meilleurs chœurs du Rwanda, et devient ainsi soliste et décide de faire de la musique une carrière professionnelle. A son retour à Bukavu, il intègre le projet du requiem comme chef de Chœur et accompagnateur des chanteurs solistes.

Pour lui, son existence dans ce projet est d’abord motivée par sa passion à la musique, mais aussi la situation du pays qui ne cesse de s’aggraver tous les jours. A travers ce projet il estime faire sa part pour répondre au devoir de mémoire et contribuer à la construction d’une paix durable.

SIFA MAHESHE Benedicte est née à  KANIOLA. Chanteuse, elle est intéressée à participer à ce projet car ayant vécu la guerre qui s’est déclenché dans son village de 1996 à 2008. « Nos mamans, nos sœurs ont été violées ; nos papas et nos  frères ont été tués, nos vaches et nos chèvres ont été volées et tout cela  a conduit la communauté au trauma. Si par ma voix je peux non seulement pleurer ces morts mais aussi consoler les miens pourquoi ne pas participer à ce projet consolateur ? » Écrit-elle dans sa motivation.

AKONKWA ROGA Romain né le 17 Juillet 1998 à Kavumu. Il est Chanteur BARYTON de la chorale de Petit Chanteur « Marie Reine des Anges » de la paroisse de Kadutu. Il commence à chanter depuis l’âge de 8 ans dans le groupe de Petit Chanteur jusqu’à nos jour. Chanteur de la musique classique et lyric.

Rose MACHUMU, Native de Bukavu dans le Sud-Kivu. Elle a fait ses premiers pas en Musique dans la chorale Joyeux de l’horizon « jol’hori » depuis 2009 en tant que choriste. En 2010 elle intègre le groupe de soliste de sa chorale, et avec ses travaux elle parvient à interpréter quelques artistes de son choix. En 2019, elle est Sélectionnée comme soliste dans une Pièce opéra « les Indes galantes » à l’Institut français de Bukavu, et comme choriste dans la première édition du Requiem pour la paix.

SALAMA LAURENCE Baby, Native de Goma, elle a fait ses premiers pas en musique à l’âge de huit ans dans la chorale Armée du ciel. Quelques années plus tard, elle intègre le groupe de solistes de ladite chorale.

En 2018, elle est sélectionnée pour participer comme soliste à l’opéra « Fairy Queen » à l’Institut Français de Goma et comme soliste dans la première édition du « Requiem pour la paix ». Faire partie du projet requiem est pour elle une opportunité de découvrir, et d’améliorer le style de la musique classique (l’opéra).

BISIMWA  MUNGANGA Cyprien est un artiste Chanteur polyvalent, compositeur et interprète. Natif de Bukavu, Cyprien commence à chanter à l’âge de 6ans, dans le chœur Jean-Paul II en 2010 avant d’intégrer en 2014 le chœur Redemptoris Mater à la paroisse Bienheureuse Anuarite de Goma. En 2017 il intégre le chœur de petits chanteurs de la paroisse saint pierre claver de Nguba/ Bukavu et y développe alors sa passion pour la musique classique. Il participera à la première édition du Requiem pour la Paix. Pour lui, la musique est un don, une vie, une passion, un rêve et un moyen d’expression. Quand il chante, il transmet ce qu’il a au fond de lui. Voilà pourquoi il compte mettre tout cela au service d’un devoir de mémoire tel que prôné par le Requiem pour la paix 2021.

ByThèrese

Devoir de mémoire: les deuxièmes temoignages vivants de massacre

Toujours dans devoir de mémoire, ce deuxième numéro vous presente quatre textes  qui reconstituent l’histoire des atrocités et font la promotion du Requiem pour la Paix.  cliquez sur ce lien Chronique devoir de Mémoire 2 pour lire l’intégralité des textes suivant:

1. CASE DÉPART
2. L’OMBRE DU PASSÉ
3. LE CAUCHEMAR D’UN SOIR
4. LES ÉCHOS DU PASSÉ

Vous pouvez également contribuer à la reconstitution de notre histoire collective en partageant votre expérience à l’adresse requiemdlp@gmail.com

ByThèrese

Devoir de mémoire : les premiers temoignages vivants de massacre

Ce premier numéro de devoir de mémoire vous presente quatre textes  qui reconstituent l’histoire des atrocités et font la promotion du Requiem pour la Paix.  cliquez sur ce lien Chronique devoir de mémoire pour lire l’intégralité des textes suivant:

  • LES ÉCHOS DU PASSÉ;
  • L’HÉROÏSME FACTICE;
  • LE PAIN SANS PAIX N’EST QUE PEINE;
  • AU-DÉLÀ DE LA SOUFFRANCE: LE DÉSESPOIR

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ByIsaac Musharamina

RDC : A Bukavu, les acteurs de la société civile et les scientifiques réfléchissent sur les actions à mener après le Requiem pour la Paix Ed.1

Après la première édition du Requiem pour la paix organisée à Bukavu le 12 Février 2020 et à Goma le 14 février 2020, une cinquantaine des acteurs de la société civils et les scientifiques viennent de prendre part à une journée de réflexion organisée par Uwezo Afrika Initiative ce mercredi 11 Mars 2020 au Centre d’excellence de l’Université Catholique de Bukavu sur les actions concrètes à mener et les acquis à capitaliser lors de la prochaine édition de cet évènement.

Pour rappel, cette journée de réflexion découle des recommandations suggérées par les participants lors de la première édition du Requiem pour la paix qui avaient ému le vœu de la nécessité de ne pas s’arrêter à une seule édition mais de continuer à mener des actions qui rendent hommage aux différentes victimes des massacres et guerres perpétrées en RD Congo et que plus jamais pareilles situations ne se répètent.

Pour certains d’entre eux, il y a une nécessité d’établir soit un Tribunal International pour le Congo ou des chambres spécialisées mixte afin que la justice soit faite et que les victimes puissent avoir une réparation par l’instauration de la justice transitionnelle.

Par ailleurs, un autre panel constitué des professionnels des medias ont suggéré de concevoir des contenus médiatiques pour rappeler l’histoire et qui portent des messages qui donne de l’espoir aux victimes, des créer une radio à thématique spécialisée ainsi qu’un mémorial virtuel.

le panel des medias

D’autres part, selon une approche psycho-sociale, un autre panel recommande de reconstitue les récits historiques des massacres par la documentation, d’élaborer des journées historiques de célébration au niveau national, provincial et dans les territoires, créer des musées et ériger des monuments dans chaque site ou il y a eu des massacre.

Il sied de noter que les participants à cette journée de réflexion ont été unanime que la plus grande forme de justice à accorder aux victimes des massacres et des guerres en RDC est de faire en sorte qu’ils ne soient jamais oubliés en évitant tout acte de répétition de ces crimes.

Isaac Musharhamina

ByIsaac Musharamina

Goma : L’organisation Uwezo Afrika Initiative lance l’événement dénommé » Requiem pour la paix »

Il s’agit d’un événement qui vise à commémorer et rendre hommage à toutes les personnes qui sont mortes dans les différentes atrocités et pour la bonne cause en République Démocratique du Congo.

Le lancement de cet événement est intervenu ce jeudi 13 février lors d’une conférence de presse élargie aux différents acteurs des organisations de la société civile.

L’idée est de montrer à toute la communauté de la RDC qu’elle ne doit pas montrer à ceux qui nous ont précédé qu’ils sont morts en vain et susciter en chacun de se créer un moment de recueillement, d’introspection et de deuil qui servira d’acte symbolique de mémoire pour tous ces morts partout au pays.

« Pour nous, ce recueillement ou cette uniformisation de deuil est un exercice de réflexion pour montrer que ce qui se passe à Beni peut interpeller celui qui est à Goma ou à Lubumbashi, pourquoi pas ailleurs au pays et il faut que partout au pays chaque congolais se sente concerné pour montrer à toutes ces personnes qu’elles ne sont pas mortes en vain, d’où l’idée de réfléchir sur l’institutionnalisation d’une ou deux jour voire un moment par an pour nous souvenir d’elles, et au niveau du pays où on aura à manifester ce respect là à ceux qui sont morts dans différentes atrocités, » a expliqué Douce Namwezi, Directrice de l’organisation UWEZO AFRIKA INITIATIVE.

A cette occasion de requiem pour la paix qui est à sa première édition, l’organisation a prévu un recueillement pour ce 14 février 2020 au festival Amani, profitant de la 7eme édition de cette messe culturelle où d’ailleurs un choeur composé des filles et fils du pays, particulièrement des villes de Bukavu et de Goma, triés dans plusieurs chorales sans considération de religion, va prester des mélodies qui illustrent des moments de recueillement.

« Il y a un groupe composé de 30 choristes venant du Nord-Kivu et du Sud-Kivu qui a, pendant 6 mois interprété le requiem de Mozart et là il va montrer cette prestation au public pour pouvoir ensemble se recueillir, ensemble pleurer, ensemble se souvenir de tous ces morts là. Nous avons choisi le moment du festival Amani puisque les organisateurs ont choisi d’ouvrir cette 7eme édition sous cette donne de deuil. Puisque le festival se veut un moment bien sûr de fête, de danse autrefois, mais pour cette édition, les organisateurs ont souhaité également se remémorer et s’unir avec nous pour que nous puissions ensemble envoyer ce message de ne pas voir seulement aujourd’hui mais aussi penser à ceux qui sont partis, » a ajouté Douce Namwezi.

Signalons qu’après cette étape de vendredi 14 février au festival Amani, l’événement sera organisé dans les années prochaines dans d’autres coins du pays mais cela dépendra des moyens et de la volonté manifeste des décideurs.

Cette organisation qui a plusieurs visions parmi lesquelles la construction des différentes musées pouvant expliquer l’histoire de chaque région, demande le soutien et l’appui des autorités et d’autres partenaires pour que ce rêve soit un jour une réalité.

Victoire Muliwavyo

https://lesvolcansnews.net/2020/02/13/8322/

ByIsaac Musharamina

Le Requiem pour la paix au Festival Amani : un engagement constant pour rendre hommages aux victimes des guerres en RDC

Depuis sept ans, le festival Amani rappelle la nécessité de s’engager pour la paix dans la région des Grands Lacs. Nous ne célébrons pas aujourd’hui la paix au Nord Kivu, l’entièreté du Nord Kivu n’est pas en paix. Cette année, à travers le spectacle du Requiem pour la Paix, le festival a pleuré les morts injustes, ceux de Beni en particulier, et il continue sa mission première : créer un espace qui pousse tout le monde à agir pour la paix et qui montre que Goma et la région des Grands Lacs ne sont pas que violence et pauvreté. Le requiem pour la paix et les différents concerts ont été, cette année encore, un message fort.

Le festival est non-partisan et non-lucratif. Grâce au travail de plus de six cents bénévoles et au soutien de ses partenaires, il permet à 36 000 festivaliers d’accéder à l’événement pour seulement 1$ par jour.

Chaque année, et cette année encore, le festival fait face à de très grands défis pour demeurer un espace d’expression, ouvert à tous ceux qui partagent nos valeurs essentielles : le respect de l’autre, le respect de l’état de droit et des droits humains, et la non-violence. Pour continuer à fonctionner, il a besoin de la confiance de tous, dans le respect de ces valeurs.

 

https://amanifestival.com/fr/actualite/le-festival-amani-un-engagement-constant-pour-la-paix