«Le hasard fait bien les choses ou encore rien n’arrive au hasard», ces deux maximes collent parfaitement à une dame de taille moyenne auréolée d’un sourire permanent aux lèvres sous un teint clair naturel. Dotée d’un charme discret,  Douce Namwezi est une femme dévouée, entrepreneure et surtout convaincue du travail bien fait. Ainsi, la rédaction de vôtre journal, kivu5.net, a fait un voyage dans le jardin secret de cette jeune dame, simple d’approche et trop accueillante qui a décidé de placer les intérêts des communautés au-dessus de tout.

Elle est dans le journalisme depuis son jeune âge, à la Radio Maria avant d’intégrer Mama Radio où elle a gravit tous les échelons de la hiérarchie jusqu’au plats exquis de l’excellence.

« j’ai commencé le journalisme, en étant très jeune, à la Radio Maria depuis l’âge de 16 ans. il y avait un programme initié par le Père Luigi Lostoco. à l’époque, il voulait initier les jeunes à raporter des histoires des autres enfants à travers des reportages que nous réalisions par rapport à la situation des enfants dans la rue mais aussi les phénomènes des enfants accusés de sorcellerie. donc, nous faisions des reportages et chaque dimanche, nous diffusions le journal des enfants…»

Douce Namwezi est titulaire d’un diplôme en relation internationale de l’Université Officielle de Bukavu. Elle détient également un diplôme dans la non-violence à l’université Rhodes Island aux USA y compris plusieurs formations connexes.

Celle-ci ne cesse de se distinguer des autres femmes vu ses différentes interventions dans la défense et la promotion des droits de la femme et de la jeune fille.

Par ailleurs, elle est chargée de programme pays de la Fondation « Internationale des Femmes dans le médias » et directrice de l’organisation non gouvernementale, dénommée Uwezo Africa Initiative, qui œuvre essentiellement pour la promotion de la femme avec un accent particulier sur la santé sexuelle et reproductive.

Pour madame Douce, entre elle et le journalisme, il y a une histoire de passion qui s’est révélé au grand public grâce à la Radio Maria de l’église Catholique émettant en ville de Bukavu. Après la Radio Maria, la porte de l’Association des Femmes des Médias s’ouvre où une aventure professionnelle médiatique comme pour cette dame.

« pendant ce temps, j’ai entendu parler de l’Association des Femmes des Médias (AFEM), une organisation qui regroupait les femmes journalistes venant des différents médias. j’ai adhéré à AFEM dans les années 2009, et rejoint l’équipe de la production parce qu’à l’époque, nos émissions étaient enregistrées avec les femmes rurales ainsi qu’au niveau de la ville pour que ces dernières s’expriment sur tous les sujets possibles comme ceux relatifs à leur droits, à la gouvernance, au leadership, la politique. Ces émissions étaient diffusées au niveau des radios partenaires », dit-elle.

 

Quelques années plus tard, après son intégration à l’Association des Femmes des Médias (AFEM), Madame Douce Namwezi s’est attachée à accomplir sa mission avec dévouement allant jusqu’au bout de sa conviction. C’est ainsi qu’elle a gravit tous les échelons de la hiérarchie jusqu’à devenir la coordinatrice de AFEM.

« vu la progression de l’organisation, il y a eu des mutations à l’interne. j’ai arrêté d’être productrice. dans la foulée, j’étais la chargée de toutes les productions. plus tard, suis devenue, la chargée de suivi et évaluation. Suite à la nécessité des partenariats, on devrait apprendre le standard de différents bailleurs de fonds, celui-ci m’a poussé à faire beaucoup de formations. Cela m’a valou le poste de la chargée de programmes. Pendant ce temps, au niveau de l’AFEM, ll y avaitune idée de créer une radio vu que plusieurs médias demandaient à diffuser ses émissions et ça devenait intense », a-elle indiqué.

Un retour réussi avec Mama Radio pour Douce Namwezi !

« une fois à la radio mise en fonction, j’étais devenue respectivement la chargée des programmes à la Radio et chef de programmes de AFEM, comme organisation.Par contre, après un moment donné, une nouvelle mutation à l’interne est intervenue. Cette dernière m’a vu être élevée au rang de coordinatrice d’AFEM, en même temps directrice de Mama Radio ».

En même temps, Douce trouve son âme sœur,un juriste de formation avec qui elle se marie et et aujourd’hui mère des enfants. Coordinatrice et mère de famille, celle-ci essaie toujours d’équilibrer ses tâches ménagères et celles de sa fonction de coordinatrice d’AFEM et directrice à Mama radio.

Pourquoi avoir créé Uwezo Afrika Initiatives?

Toujours prête à rendre service à la communauté, Douce nous a fait savoir que la motivation de la création de Uwezo Afrika Initiative, est née de son expérience en tant que journaliste au moment où elle réalisait de reportages qui avaient un volet auquel les médias ne pouvaient pas répondre.

« Quand par exemple, tu parles avec les femmes sur les questions liées à la santé sexuelle et la reproduction, en tant que journaliste, je faisais mon travail d’éduquer, d’informer et de sensibiliser (….). je réalisais qu’il était important d’agir autrement et d’apporter une pierre à la construction de cet édifice du respect des droits de femmes »

Il faut briser le tabou sur la menstruation !

Partant du constat selon lequel les questions liées à la santé sexuelle et la reproduction sont quasi tabou dans la communauté,  Douce a disponibilisé des serviettes hygiéniques et des espaces d’échanges pour briser le tabou sur la menstruation.

« j’ai constaté que c’était un peu un secteur tabou et les conséquences de ne plus en parler, serait un obstacle. je me suis dit pourquoi ne pas rendre disponible des serviettes hygiénique à l’école pour les jeunes filles et dans les différentes communautés de la province du Sud-Kivu où l’accès à des serviettes est quasiment difficile voire impossible à trouver»

Elle renchérit qu’à part cela, il fallait s’ateler à l’intégration des femmes et filles dans d’autres domaines où elles sont moins nombreuses à l’instar de la nouvelle technologie de l’information et de la communication mais aussi à la question de l’entrepreneuriat féminin.

Par ailleurs, Douce Namwezi reste convaincue que le chemin à parcourir reste long afin de permettre à toute la communauté et plus particulièrement au niveau des familles, de démystifier la question liée à la santé de la reproduction en créant des Clubs au niveau des écoles et dans les villages.

Vue d’une sensibilisation de l’organisation Uwezo Africa initiative à Panzi en ville de Bukavu

« Ceci va permettre d’accorder aux jeunes filles des informations fiables et lutter ainsi contre des grossesses non désirées et les infections sexuellement transmissibles vu qu’elles sont les plus exposées ».

Madame Douce appelle les jeunes filles à croire en elles, et à faire de leur mieux pour réaliser leurs rêves grâce aux nouvelles technologies (NTIC).

« La nouvelle technologie peut amener les filles à créer des applications pour réaliser leurs propres rêves et avoir des informations sur la sante sexuelle et de la reproduction grâce aux plateformes virtuelles», a-t-elle conclu.

Avec kivu5.net