Douce Namwezi est une femme engagée dans la promotion des droits de la femme dans la partie Est de la RDC.
Tout a commencé il y a une dizaine d’année lorsque la jeune femme a intégré le club des jeunes reporters de la province. A l’époque, c’est une évidence, elle veut défendre les droits des femmes dans son pays.
« Je suis journaliste de profession, je suis également directrice d’une organisation locale dénommée Uwezo Afrika Initiative qui oeuvre dans le domaine de la santé. De ce fait, je travaille pour différentes organisations locales et internationales en tant que consultante, manager de programme. En tant qu’activiste j’essaie de contribuer à la promotion des droits des femmes et des jeunes filles dans ma communauté.»
Des médias au domaine associatif, un seul pas
«J’ai d’abord commencé dans le monde des médias. Je n’avais que 15 ans et je faisais partie des jeunes reporters de la Radio Maria. Quelques années plus tard j’ai rejoint l’association des Femmes des médias AFEM qui a non seulement formé les femmes des médias mais qui a également beaucoup travailler sur les questions relatives aux violences sexuelles. Au sein de l’AFEM j’ai tout d’abord rejoint l’équipe de production. Au fils des années, la demande n’a cessé de croître en terme d’audience, c’est ce qui nous a inspiré dans la création de Maman Radio où j’ai été promue en tant que chargée de suivi et évaluation. Quelques années plus tard, suite à des changements au niveau interne j’ai été nommée chargée des programmes puis directrice de l’organisation » confie Douce Namwezi .
Détentrice d’un diplôme de licence en relations internationales de l’université Officielle de Bukavu au Sud-Kivu, ses convictions s’articulent essentiellement sur la valorisation de la femme.
« Je me suis battue sans tenir compte du fait que je suis une femme. Il suffit d’être dans un environnement favorable, il suffit d’avoir un mari, un père, une tante qui te soutient, qui t’encourage pour que tu puisses réaliser tous tes rêves. Une autre conviction c’est le fait que lorsque on parle des droits humains ne doit pas nous limiter. Ma dernière conviction est morale ou religieuse, dans la Bible il est dit que Dieu créa l’homme et la femme à son image. Ensuite on pourrait se demander, si cette image est celle d’une femme meurtrie, violée, violentée. Je suis convaincue que l’image de la femme que j’ai, c’est celle d’une femme qui se lève, qui est capable de nourrir ses enfants, de travailler, de participer activement à la vie de la communauté.»
Douce Namwezi est également la coordinatrice de l’organisation Uwezo Afrika Initiative qui lutte pour un accès gratuit aux serviettes hygiénique pour les femmes.
« Actuellement je me bats pour la gratuité des serviettes hygiéniques pour les filles et les femmes. En travaillant dans ce domaine, je me suis interrogée sur l’existence des campagnes sur la gratuité des préservatifs. Utiliser un préservatif c’est avoir le choix d’avoir un rapport sexuel protégé. Mais pourquoi pour une chose aussi naturelle que les menstruations on ne peut pas trouver une solution comme on le fait dans d’autres pays en les rendant disponibles et gratuites. J’essaye de travailler pour réduire ce genre d’inégalités qui sont forts présentes dans ma communauté, c’est pour cette raison primordiale que j’ai créé Uwezo Afrika dont je dirige les activités»
Douce Namwezi est consultante dans plusieurs organisations tant au niveau national et international. Elle est aussi formatrice et engagée au sein du mouvement « Rien Sans les Femmes » qui milite pour la participation des femmes aux postes de décision. En 2020, elle a été nominée parmi les 100 femmes les plus influentes par la BBC.
Avec actualité.cd