Requiem pour la paix : vers l’érection d’un mémorial pour les victimes des atrocités de l’Est de la RDC

ByThèrese

Requiem pour la paix : vers l’érection d’un mémorial pour les victimes des atrocités de l’Est de la RDC

Le représentant de la ministre de la Culture, arts et patrimoines a, au cours de la soirée marquant la 2ème édition du Requiem pour la paix, annoncé le projet d’un mémorial pour les victimes de la guerre de l’Est de la RDC.

Requiem pour la paix : vers l’érection d’un mémorial pour les victimes des atrocités de l’Est de la RDC

Le projet est soutenu, d’après l’orateur par le chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi. D’ailleurs, dit-il, il est déjà en cours de réalisation. « Ce monument de requiem sera érigé d’ici 2022 devant le Palais du peuple pour servir de mémorial pour tous nos morts décédés durant cette longue guerre nous imposée par les ennemis de la paix», a indiqué lors de cette cérémonie, le représentant de la ministre Catherine Kathungu Furaha.

Rémy Kasindi de la société civile est revenu sur le choix de cette date symbolique du 29 octobre. « Nous sommes à la recherche de la vérité et nous disons que toute une histoire a été banalisée et que cette banalisation doit prendre fin. Nous pensons que les autorités qui nous suivent, savent tout ce qui s’était passé le 29 octobre 1996. A cette date, des milliers de Congolais ont commencé à être massacrés dans l’Est de la RDC jusqu’à Kinshasa au mois de mai 2017 et que ces massacres continuent jusqu’aujourd’hui dans les provinces de l’Est de la RDC. Je parle de la ville de Beni au Nord-Kivu, des provinces de l’Ituri, du Sud- Kivu ainsi que le Nord Katanga. Et voilà que ces réalités macabres nous poussent à nous mettre devant nos responsabilités. Nos autorités doivent comprendre que nous devons plus garder notre silence parce qu’il est le symbole de complicité…. Et que justice doit être faite», a martelé Rémy Kasindi.

En effet,  la date du 29 octobre 1996 symbolise en RDC les premières heures d’une longue série de morts causés par les conflits armés dans l’Est du pays, dont celui de l’Archevêque de Bukavu Christophe Munzihirwa.

L’histoire retiendra que Monseigneur Munzihirwa était une figure de la résistance contre les rebelles. Il a été la première victime des attaques de la ville de Bukavu et le début des massacres des réfugiés Hutu au Sud-Kivu en RDC (ex-Zaïre) par les forces négatives.

Pour certains observateurs, ce prêtre jésuite était resté le seul refuge moral pour les populations locales de Bukavu de par ses nombreuses initiatives prises pour protéger les populations et les réfugiés à la suite de la démission de l’armée régulière congolaise et le Haut commissariat des Réfugiés (HCR) lors des agressions du Front Patriotique Rwandais.

A cet effet, l’organisation de la société civile Uwezo Africa a initié une soirée de requiem le vendredi 29 octobre dernier à Kinshasa afin de sensibiliser les Congolais sur la paix à travers la reconnaissance et la commémoration des compatriotes qui ont perdu la vie durant ces deux dernières décennies dans ces atrocités.

Avec ouragan.cd

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