En marge de la deuxième édition du « Requiem pour la Paix » visant à immortaliser les victimes des différentes guerres qu’a connue la RDC depuis son indépendance, l’organisation non gouvernementale Uwezo Afrika Initiative vient de réaffirmer son attachement au devoir de mémoire et à la préservation du patrimoine mémoriel ce mercredi 8 septembre 2021.C’etait lors de la rencontre «Autour du Feu » du centre culturel ECKA pour une prise de conscience collective.

A cette occasion,les différents participants ont échangés sur le devoir de mémoire de victimes des différentes guerres et tueries en République Démocratique du Congo afin d’améliorer leur compréhension sur ce concept et d’identifier les instruments pouvant matérialiser ce devoir de mémoire.

A en croire madame Douce Namwezi directrice de l’organisation Uwezo Afrika Initiative qui s’est fait un devoir de raconter l’histoire du peuple congolais et militante pour la paix a fait savoir que la transmission des informations des crimes commis en RDC est un acte citoyen,une obligation morale afin de développer la connaissance historique et le devoir de mémoire car il faut agir pour que des évènements tragiques, sanglants ou douloureux ne se reproduisent pas

« Requiem pour la paix est une initiative qui a deux volet ,au fait un volet de plaidoyer par rapport au devoir de mémoire suite aux atrocités que le pays a connu pour que l’histoire soit écrite et soit dite aussi par le congolais et les congolaises eux-mêmes, c’est également une initiative artistique par rapport à son volet de chants car le Requiem c’est vraiment un deuil pour chanter pour le repos des âmes disparus et en Octobre bientôt il aura ce volet culturel. Aujhourd’hui on est dans ce devoir de mémoire pour parler, raconter et apprendre notre histoire »a-t-elle martelée.

Vue des participants au requiem pour la paix lors de la rencontre autour du feu en ville de Bukavu @ Crédit Photo Divin Cirimwani

De son coté madame M’Bachou Nyenyezi Marie-Jeanne, témoin oculaire des crimes commis en RDC affirme que ce travail de mémoire participe à la cohésion sociale pour les jeunes en fin qu’ils connaissent l’histoire de la nation par les commémorations et la transmission orale car les atrocités commises étaient d’une grande envergure

« Ce que vous devez retenir,la guerre de 1996 nous a surpris tous et toutes les générations car un petit pays comme le Rwanda ne pouvait pas nous envahir jusqu’à Kinshasa.J’ai vécue les guerres de l’independance,j’ai vécue la guerre de Mulele,j’ai vécue la guerre de 80 jours, j’ai vécue la guerre de l’AFDL jusqu’à nos jours mais je dois vous dire sincèrement avec les récentes guerres la femme a été soit victime directe ou victime collatérale car elles étaient violées et les différents belligérants tiraient sur tout le monde et tout ce qui bougeaient » a-t-elle renchérit

Même son de cloche pour Egide Kitumaini, journaliste professionnel et témoin des crimes durant la guerre de l’agression du Rwanda car jeune adolescent à l’époque renseigne que le devoir de mémoire est de garder vivace le souvenir d’événements vécu pour tirer les leçons du passé car estime-il, un peuple qui ne connait pas son passé se condamne à le revivre

Pour rappel, la première édition du Requiem pour la Paix a connue la participation du prix Nobel de la paix docteur Dénis Mukwege,Mgr François Xavier Maroy qui du reste sont attachés à cette édition de 2021 qui s’est focalisée aux témoignages des victimes directes et indirectes pour que la postérité connaisse l’histoire dramatique de la République Démocratique du Congo.

Avec kivu5.NET