Yearly Archive 28 mai 2020

ByThèrese

COMMUNIQUE DE PRESSE : JOURNEE MONDIALE DE L’HYGIENE MENSTRUELLE 2020

JOURNEE MONDIALE DE L’HYGIENE MENSTRUELLE 2020 CELEBREE SOUS LE THEME ‘’IL EST TEMPS D’AGIR’’ PAR UWEZO AFRIKA INITIATIVE.

« Il est temps d’agir », tel est le thème choisi cette année pour célébrer cette journée qui rappelle une réalité souvent stigmatisée: les menstruations. Pour ce faire, à travers le monde entier, les autorités et les célébrités ont choisi la symbolique du bracelet de la menstruation, composé de 28 perles dont 5 rouges (28 = durée moyenne du cycle; 5 = jours moyens de saignement). Le bracelet peut également être utilisé pour lutter spécifiquement contre le silence et les tabous entourant les menstruations et pour aider à mettre fin à la stigmatisation des règles.

 

BUKAVU, 28 Mai 2020- UWEZO AFRIKA INITIATIVE rappelle que la pandémie de la COVID-19 ne devrait pas faire oublier un autre besoin essentiel trop souvent ignoré et, dans le pire des cas, stigmatisé : les menstruations.D’aucuns pensent probablement : « Nous sommes au milieu d’une pandémie. Nous avons des préoccupations plus urgentes. » Tout comme nous « mangeons », « dormons » et « allons au toilette », des personnes continueront d’avoir leurs règles pendant cette épidémie et bien après, comme ce fut le cas avant.

La menstruation est un processus biologique normal vécu par la moitié de la population mondiale pendant une partie importante de leur vie, y compris les femmes et les filles. Ce n’est pas seulement ‘’quelque chose’’ dont nos mères, nos sœurs et nos partenaires traitent une fois par mois -Il est au cœur même de la santé et des droits sexuels et reproductifs des personnes qui ont leurs menstrues. De la même manière que les pandémies nous affectent tous, les menstruations font partie de la réalité de tous et toutes.

Une enquête menée par UWEZO AFRIKA INITIATIVE dans 1000 ménages de Bukavu en 2019, a montré que :

  • 3% des parents ont le temps d’échanger avec leurs enfants sur les questions de santé sexuelle, la plupart n’ayant pas le temps pour cela ou ne se sentant pas confortables à aborder cette thématique
  • 89% des filles ont été ‘’informées’’ sur la gestion de l’hygiène menstruelle par des amies ou des condisciples de classe
  • 97% des personnes enquêtées n’ont pas le mot approprié en Swahili (langue locale) pour exprimer les menstruations. Pour la plupart, il s’agit de « soldats », « berets rouges », « tantes paternels arrivent », « Bishenzi ou absence de civilisation », etc.
  • 60% des filles/femmes ont avoué avoir raté les cours au moins une fois dans leur vie car surpris par les menstrues à l’école et cette dernière ne possédant aucune solution que lui demander de rentrer à la maison.

 

Cette situation rappelle donc la pertinence d’agir, agir dans la dignité pour mettre fin à tous ces tabous autour de la menstruation. Une gestion de l’hygiène menstruelle appropriée est définie comme suit : « les femmes et les adolescentes ont accès à des produits propres pour absorber ou recueillir le sang menstruel et ces dispositifs peuvent être changés en toute intimité aussi souvent que nécessaire pour toute la durée de la menstruation. Une gestion de l’hygiène menstruelle comprend également l’utilisation de l’eau et du savon pour laver le corps aussi souvent que nécessaire et l’accès à des installations pour utiliser et gérer les dispositifs de flux mensuel »

Au Sud Kivu, en particulier et en RDC en général, des milliers des femmes et filles font face au manque des produits appropriés et recourent encore (en 2020) à des pratiques pas hygiéniques tel que le port des morceaux de tissus. Egalement, l’eau propre demeure une denrée rare dans la ville comme dans les territoires, d’où un taux élevé d’infections vaginales.

 

Grace à cette journée, des personnes aux quatre coins du monde communiquent et échangent sur un sujet universel : celui de l’hygiène menstruelle. La célébration de cette journée est destinée à servir de plateforme pour réunir les personnes, les organisations, les entreprises sociales, les médias,… afin de faire entendre une voix unie et forte à travers le monde et briser ainsi le silence sur la gestion de l’hygiène menstruelle. IL EST DONC TEMPS D’AGIR.

 

La direction

ByIsaac Musharamina

Lauréate du prix « jeune femme journaliste » Joëlle Bufole compte poursuivre sa lutte pour la promotion des droits des femmes

Journaliste au média « Le souverain libre » depuis bientôt deux ans,  Joelle Bufole plaide pour la promotion des droits des femmes dans la province du Sud-Kivu et en RDC en général, grâce à sa plume et sa voix. Ce qui vient de lui falloir le 3ième prix “Jeune femme journaliste” décerné par l’Union Congolaise des Femmes des Médias, UCOFEM en sigle, le 3 Mai 2020, à l’occasion de la journée international de la liberté de la presse.

 

Des femmes battues qui meurent en silence, tel est le titre de l’article soumis par Joëlle Bufole au concours lancé par UCOFEM. “J’hésitais entre un article qui parle des femmes porte-faits qui se battent pour la survie de leurs familles et celui-là. Mais lorsque mes recherches m’ont révélé que 4 femmes sur 10 subissent des violences conjugales et en meurent et plusieurs d’entre elles n’en parlent pas, j’ai trouvé juste de briser ce silence et de dénoncer pour que les femmes trouvent aussi le courage d’aller en justice et plaider leurs causes”, explique cette jeune femme, d’un air serein.

Choquée par les violations des droits des femmes dans les foyers, Joëlle Bufule dénonce les problèmes que subissent cette catégorie des femmes qui sont battues par leurs conjoints et qui se meurent en silence car les traditions et coutumes rétrogrades ne les encouragent pas à parler des problèmes de leurs foyers et prônent la supériorité des hommes sur les femmes .

 

A l’instar de plusieurs femmes journalistes de sa province natale, le Sud Kivu, Joëlle Bufole ambitionne un jour être à la tête d’un média spécialisé pour la promotion des droits de la femme et de l’environnement. Pour elle ce prix l’encourage à rencontrer les femmes en situation difficile, tel que celles dont l’histoire est relatée dans l’article, afin de leur donner espoir et ne plus garder le silence face aux atrocités qu’elles subissent.

 

Il sied de signaler que Joëlle Bufule est détentrice d’un Diplôme en Informatique de Gestion de l’Université Catholique de Bukavu, elle fait ses débuts dans la presse dans le média Jambo Rdc, après sa formation à l’école technique du journalisme ETJ. Elle invite ses consœurs jeunes femmes journaliste de travailler dur afin de réussir tout en étant sensible aux problèmes qui affectent d’autres femmes.

ByThèrese

MASQUES DE PROTECTION MADE IN BUKAVU

Si chacun porte un masque, le risque de transmission est significativement diminué, si personne n’en met, le risque est notoirement plus élevé.

Ce simple principe de base a été la motivation première de UWEZO AFRIKA INITIATIVE, d’apporter sa contribution à la lutte contre la pandémie à travers la fabrication des masques de protection. La réalité triste est que le coût de vie ne permet pas à la plus part des citoyens et citoyennes congolaises en général et de la province du Sud Kivu en particulier de rester à la maison suivant la recommandation des professionnels de santé et des autorités gouvernementales.

Tous les jours des centaines des personnes doivent sortir pour gagner de quoi vivre : vendre au marché, conduire des taxis/motos, acheter des vivres ou non vivres et bien d’autres métiers. Ces personnes sont en contact permanent avec d’autres. Ce qui accroît significativement le risque de propagation du virus.

Dans le souci de congoliser la riposte c.a.d adapter les mesures recommandées aux réalités locales, mettre à la portée du public d’un masque lavable et à un coût accessible s’avère important. « S’il faut remplacer mon masque toutes les 3 ou 4 heures, ça équivaut à 3 dollars par jour. Je préfère rester ainsi », tel est l’adage de plus d’un habitant de Bukavu.

Ces masques n’ont pas la vocation de remplacer les masques médicaux ou chirurgicaux. Ils constituent une alternative fiable car avec ces masques en tissus lavables, la propagation des gouttelettes quand on postillonne (mode de transmission du virus le plus fréquent) sera bloquée, même si la contamination peut se faire aussi par les surfaces. Si chacun met un masque, vous avez deux barrières consécutives à franchir pour le virus (vous vers votre correspondant, et votre correspondant vers vous). Deux barrières, c’est mieux que zéro barrière. La situation la moins favorable : personne ne met un masque. La situation modérément favorable : une des deux personnes en présence met un masque. La situation idéale : les deux ont un masque.” 

Bloquer  la propagation des gouttelettes  est encore plus essentiel en RDC en raison de la grande promiscuité. Cela vient compléter et renforcer les mesures de prévention décrétées par les autorités : le confinement, le respect d’une distance sociale (1,5 mètre minimum), le lavage des mains, etc. qui sont des mesures parfois difficilement applicables/appliquées dans le contexte congolais.

 

Le paramètre d’efficacité recherché est la capacité de filtration des matériaux utilisés pour des particules d’un diamètre de 3 microns émises par le porteur. Ce masque est classé en catégorie 2 ce qui en fait un masque à visée collective pour protéger l’ensemble d’un groupe portant des masques. Comme tout masque barrière, la durée du port est limité à 4 heures. Son entretien se fait en suivant le simple lavage traditionnel c.a.d à l’eau tiède au savon ; séchage à l’air libre puis repassage doux au cran 2. Pour s’en procurer, contactez les numéros +243991016650 et +243999220585.

Signalons que dans le cadre de cette lutte, une coalition des femmes et jeunes contre le Covid 19 vient de voir le jour à Bukavu par les organisations suivantes : UWEZO AFRIKA INITIATIVE, L’observatoire de la parité, l’association du mouvement des scouts, KAZI ACTION ainsi que l’Action pour le bien-être de la femme et de l’enfant au Kivu (ABFEK). Cette coalition est ouverte à toute autre organisation de la société civile.

ByIsaac Musharamina

RDC : A Bukavu, les acteurs de la société civile et les scientifiques réfléchissent sur les actions à mener après le Requiem pour la Paix Ed.1

Après la première édition du Requiem pour la paix organisée à Bukavu le 12 Février 2020 et à Goma le 14 février 2020, une cinquantaine des acteurs de la société civils et les scientifiques viennent de prendre part à une journée de réflexion organisée par Uwezo Afrika Initiative ce mercredi 11 Mars 2020 au Centre d’excellence de l’Université Catholique de Bukavu sur les actions concrètes à mener et les acquis à capitaliser lors de la prochaine édition de cet évènement.

Pour rappel, cette journée de réflexion découle des recommandations suggérées par les participants lors de la première édition du Requiem pour la paix qui avaient ému le vœu de la nécessité de ne pas s’arrêter à une seule édition mais de continuer à mener des actions qui rendent hommage aux différentes victimes des massacres et guerres perpétrées en RD Congo et que plus jamais pareilles situations ne se répètent.

Pour certains d’entre eux, il y a une nécessité d’établir soit un Tribunal International pour le Congo ou des chambres spécialisées mixte afin que la justice soit faite et que les victimes puissent avoir une réparation par l’instauration de la justice transitionnelle.

Par ailleurs, un autre panel constitué des professionnels des medias ont suggéré de concevoir des contenus médiatiques pour rappeler l’histoire et qui portent des messages qui donne de l’espoir aux victimes, des créer une radio à thématique spécialisée ainsi qu’un mémorial virtuel.

le panel des medias

D’autres part, selon une approche psycho-sociale, un autre panel recommande de reconstitue les récits historiques des massacres par la documentation, d’élaborer des journées historiques de célébration au niveau national, provincial et dans les territoires, créer des musées et ériger des monuments dans chaque site ou il y a eu des massacre.

Il sied de noter que les participants à cette journée de réflexion ont été unanime que la plus grande forme de justice à accorder aux victimes des massacres et des guerres en RDC est de faire en sorte qu’ils ne soient jamais oubliés en évitant tout acte de répétition de ces crimes.

Isaac Musharhamina

ByIsaac Musharamina

RDC/JIF : les femmes, piliers de l’économie informelle

Elles sont épouses, mères de plusieurs enfants, veuves et autres. Ces femmes se battent au quotidien pour l’économie de leur ménage dans un pays où l’écrasante majorité de la population croupit dans la pauvreté et sans-emploi.

À 6 h du matin, Aimerance fait déjà le porte-à-porte pour écouler son premier panier de pains avant une journée très chargée.

« Comme le vous voyez, je vais encore m’approvisionner, mêmes dix paniers, tout dépend du milieu de ton secteur de vente. Je ne gagne pas moins de 10 dollars par jour. Je vais clôturer ma journée vers 15 heures ou 16 heures. »

Compenser la précarité du mari

Gros bassin sur la tête rempli des baguettes, elle parcourt les rues. Cette épouse d’un fonctionnaire impayé compense la précarité de l’emploi de son mari.

« Il n’y a même pas de travail décent pour les hommes dans ce pays. Grâce à ce commerce, je paie le transport de mes enfants, les frais scolaires, les repas… et le reste on économise pour l’avenir. On se complète avec mon mari pour soigner la famille. Aujourd’hui, la femme doit aussi contribuer au ménage et ne pas rester sans rien faire. »

Cela fait dix ans qu’elle exerce la même activité qui a connu une expansion dans la ville. En plus des ventes à la sauvette, les Kinoises se retrouvent dans d’autres secteurs où travaillent généralement plutôt des hommes comme la construction ou alors le transport.

« Ce volant m’a tout donné »

Sur les hauteurs de Ngaliema (commune), on croise Maguy, quadragénaire et conductrice d’un taxi. « Se débrouiller ne demande pas qu’on soit homme ou femme. Ce volant m’a tout donné. C’est mon mari qui m’avait appris ce métier, il n’a plus de boulot. On a cinq enfants. C’est un travail pas facile mais au moins en tant que femme, je n’aurais pas à me prostituer pour avoir de l’argent. »

Sa voiture presque sans confort est la préférée des voyageurs à l’arrêt des taxis. Mais tout comme ses collègues, la quadragénaire n’est pas à l’abri des tracasseries policières.

Avec la RFI

http://www.rfi.fr/fr/afrique/20200307-rdc-femmes-piliers-%C3%A9conomie-informelle

ByIsaac Musharamina

Nord-Kivu : Requiem pour la paix s’invite au Festival Amani

L’organisation Uwezo Afrika initiative à travers sa première édition du requiem pour la paix ouvrira les rideaux du festival Amani ce vendredi 14 février 2020 avec des chansons de Mosars traduites en français, un moment de recueillement, d’introspection et de deuil qui servira d’acte symbolique de mémoire afin que nos morts ne soient oubliés. A cette occasion, un chœur composé des filles et fils de Bukavu et Goma, venus de plusieurs chorales sans considération de religion, va prester des mélodies qui illustrent les moments de recueillement.

Dans un point de presse organisé ce jeudi 13 février au centre de presse de l’UNPC /Nord-Kivu, l’historien Innocent MUZIZI a passé en revue les massacres et tueries que la province du Nord-Kivu a traversé de 1960 à nos jours avec leurs causes lointaines et immédiates.

« Les guerres et tueries que nous avons connues ont eu comme sources, les richesses naturelles de la province convoitées par les pays voisins, la crise d’acceptation des peuples apportés par les colons comme mains d’œuvres face aux autochtones et crises entre éleveurs et cultivateurs », révèle cet historien de Goma.

Nous devons tout faire pour immortaliser nos morts et c’est le moment même de faire un plaidoyer auprès du gouvernement pour que l’histoire ne soit pas enterrée, préconise le sociologue Jean-Pierre King Kwembwa.

« Nous ne devons pas oublier nos morts, chez nous en Afrique l’arbre généalogique est très capitale, voilà pourquoi nous vous disons que les morts ne sont pas morts mais vivent toujours parmi nous d’où l’importance de faire un lobbying auprès des autorités pour que les différents massacres et tueries soient bien immortalisées à travers des monuments et dans l’enseignement du programme scolaire doit en tenir compte », poursuit-il.

Pour madame Douce Namwezi, coordinatrice de Uwezo Africa Initiative, l’idée n’a pas été facile pour être réalisée car c’est une thématique très sensible en RDC où certains politiciens sont acteurs directs ou indirects dans les massacres. Toutefois, elle lance un appel au respect des morts.

Valéry Mukosasenge

https://larepublique.net/nord-kivu-requiem-pour-la-paix-sinvite-au-festival-amani/
ByIsaac Musharamina

Goma : L’organisation Uwezo Afrika Initiative lance l’événement dénommé » Requiem pour la paix »

Il s’agit d’un événement qui vise à commémorer et rendre hommage à toutes les personnes qui sont mortes dans les différentes atrocités et pour la bonne cause en République Démocratique du Congo.

Le lancement de cet événement est intervenu ce jeudi 13 février lors d’une conférence de presse élargie aux différents acteurs des organisations de la société civile.

L’idée est de montrer à toute la communauté de la RDC qu’elle ne doit pas montrer à ceux qui nous ont précédé qu’ils sont morts en vain et susciter en chacun de se créer un moment de recueillement, d’introspection et de deuil qui servira d’acte symbolique de mémoire pour tous ces morts partout au pays.

« Pour nous, ce recueillement ou cette uniformisation de deuil est un exercice de réflexion pour montrer que ce qui se passe à Beni peut interpeller celui qui est à Goma ou à Lubumbashi, pourquoi pas ailleurs au pays et il faut que partout au pays chaque congolais se sente concerné pour montrer à toutes ces personnes qu’elles ne sont pas mortes en vain, d’où l’idée de réfléchir sur l’institutionnalisation d’une ou deux jour voire un moment par an pour nous souvenir d’elles, et au niveau du pays où on aura à manifester ce respect là à ceux qui sont morts dans différentes atrocités, » a expliqué Douce Namwezi, Directrice de l’organisation UWEZO AFRIKA INITIATIVE.

A cette occasion de requiem pour la paix qui est à sa première édition, l’organisation a prévu un recueillement pour ce 14 février 2020 au festival Amani, profitant de la 7eme édition de cette messe culturelle où d’ailleurs un choeur composé des filles et fils du pays, particulièrement des villes de Bukavu et de Goma, triés dans plusieurs chorales sans considération de religion, va prester des mélodies qui illustrent des moments de recueillement.

« Il y a un groupe composé de 30 choristes venant du Nord-Kivu et du Sud-Kivu qui a, pendant 6 mois interprété le requiem de Mozart et là il va montrer cette prestation au public pour pouvoir ensemble se recueillir, ensemble pleurer, ensemble se souvenir de tous ces morts là. Nous avons choisi le moment du festival Amani puisque les organisateurs ont choisi d’ouvrir cette 7eme édition sous cette donne de deuil. Puisque le festival se veut un moment bien sûr de fête, de danse autrefois, mais pour cette édition, les organisateurs ont souhaité également se remémorer et s’unir avec nous pour que nous puissions ensemble envoyer ce message de ne pas voir seulement aujourd’hui mais aussi penser à ceux qui sont partis, » a ajouté Douce Namwezi.

Signalons qu’après cette étape de vendredi 14 février au festival Amani, l’événement sera organisé dans les années prochaines dans d’autres coins du pays mais cela dépendra des moyens et de la volonté manifeste des décideurs.

Cette organisation qui a plusieurs visions parmi lesquelles la construction des différentes musées pouvant expliquer l’histoire de chaque région, demande le soutien et l’appui des autorités et d’autres partenaires pour que ce rêve soit un jour une réalité.

Victoire Muliwavyo

https://lesvolcansnews.net/2020/02/13/8322/

ByIsaac Musharamina

Le Requiem pour la paix au Festival Amani : un engagement constant pour rendre hommages aux victimes des guerres en RDC

Depuis sept ans, le festival Amani rappelle la nécessité de s’engager pour la paix dans la région des Grands Lacs. Nous ne célébrons pas aujourd’hui la paix au Nord Kivu, l’entièreté du Nord Kivu n’est pas en paix. Cette année, à travers le spectacle du Requiem pour la Paix, le festival a pleuré les morts injustes, ceux de Beni en particulier, et il continue sa mission première : créer un espace qui pousse tout le monde à agir pour la paix et qui montre que Goma et la région des Grands Lacs ne sont pas que violence et pauvreté. Le requiem pour la paix et les différents concerts ont été, cette année encore, un message fort.

Le festival est non-partisan et non-lucratif. Grâce au travail de plus de six cents bénévoles et au soutien de ses partenaires, il permet à 36 000 festivaliers d’accéder à l’événement pour seulement 1$ par jour.

Chaque année, et cette année encore, le festival fait face à de très grands défis pour demeurer un espace d’expression, ouvert à tous ceux qui partagent nos valeurs essentielles : le respect de l’autre, le respect de l’état de droit et des droits humains, et la non-violence. Pour continuer à fonctionner, il a besoin de la confiance de tous, dans le respect de ces valeurs.

 

https://amanifestival.com/fr/actualite/le-festival-amani-un-engagement-constant-pour-la-paix