Category Archive Success Story

ByThèrese

Sud Kivu : Des « Club Maisha », un cadre d’échanges et d’informations sur la SSR et le genre pour les jeunes filles.

400 élèves filles, de 10 écoles dont 6 dans la ville de Bukavu (dans les communes d’Ibanda, Kadutu, et Bagira) et 4 dans le territoire de Kabare (groupements de Cirunga et Ludaha), participent activement à des groupes d’échanges et d’information sur les questions liées à la Santé Sexuelle de la Reproduction et le genre dénommés Clubs « Maisha ».

Depuis 2021, Uwezo Afrika Initiative met en place ces espaces d’expression, de discussion et d’information afin d’améliorer les connaissances des jeunes filles sur la santé sexuelle et de la reproduction et ainsi leur permettre de faire face à leurs besoins sexo –spécifiques

« Nous explorons plusieurs sujets avec les élèves, tel que les droits et devoirs des adolescent(e)s, la confiance en soi, la gestion de l’hygiène menstruelle, la sexualité responsable, les changements physiologiques pendant l’adolescence », explique Anne Faida, chargée des programmes au sein de UWEZO AFRIKA INITIATIVE.

Elle ajoute en expliquant que les clubs Maisha sont des espaces de discussion ouverts et indépendants, favorables aux débats et au partage d’expériences et des bonnes pratiques.

Pour UAI les « Clubs Maisha » ont comme rôle d’aider les jeunes filles à s’exprimer et à partager leurs expériences et idées en rapport avec le thème du jour, afin d’arriver à l’épanouissement de ces filles grâce à l’information reçue. Ces dernières sont des « ambassadrices » des informations reçues, qui s’engagent à partager ces informations et à influencer le  changement positif de comportements auprès d’autres jeunes filles de leurs écoles et  communautés respectives.

Il sied de signaler que chaque groupe est composé de 40 élèves filles et se réunissent bimensuellement.

Marie Thérèse CITO

ByThèrese

Afrique : Douce Namwezi plébiscitée jeune influente par Avance Media

Dans sa 6e publication du classement annuel des 100 jeunes Africains les plus influents, Avance Média a plébiscitée Douce Namwezi pour le compte de la république démocratique du Congo.

Ce classement est une liste qui célèbre les jeunes Africains les plus brillants et les plus prospères dans divers domaines à travers le continent. Parmi les plébiscités figurent 52 hommes et 48 femmes représentant ainsi 32 pays du continent, la publication de cette année met en lumière divers talents et personnalités poursuivant leurs rêves dans le but de rendre le continent fier et de donner l’exemple aux jeunes du continent.
Avec des personnes issues d’industries telles que la technologie, les affaires, le divertissement, le directeur général d’Avance Media, le prince Akpah, a mentionné que le continent est doté de nombreux jeunes inspirants qui ont le pouvoir de prouver la valeur de l’avenir du continent.

Le prince Akpah a également mentionné que les dirigeants africains doivent concentrer leurs ressources sur la formation de leur population jeune pour qu’elle soit prête à rivaliser avec d’autres jeunes du monde entier.
Le Nigeria est en tête avec une représentation sur la liste avec 21 personnes suivi de près par l’Afrique du Sud et le Kenya avec 10 individus chacun, l’Ouganda avec 7 et le Ghana avec 6 jeunes.
Parmi les noms notables de la liste figurent les musiciens Davido, Burnaboy, des militants du changement climatique tels que Vanessa Nakate, Adenike Oladosu, Elizabeth Wanjiru Wathuti, Joanita Babirye, Leah Namugerwa et des footballeurs, Mohammed Salah, Sadio mane et Edouard Mendy et Douce NAMWEZI de la Republique Démocratique du Congo.
Critères de sélection pour Avance Media 100 jeunes Africains les plus influents inclus : excellence en leadership et performance, accomplissement personnel, engagement à partager les connaissances, briser le statu quo et être un jeune Africain accompli.
Vous trouverez ci-dessous la liste officielle des 100 jeunes Africains les plus influents d’Avance Media en 2021, classés par ordre alphabétique.

Née à Bukavu au Sud Kivu le 11 février 1989 et de nationalité congolaise, Douce Namwezi est issue d’une famille des parents infirmiers.

Elève des pères jésuites du Collège Alfajiri, parlementaire au sein du Carrefour des enfants du Congo, licenciée en relations internationales de l’Université Officielle de Bukavu, journaliste à Mama Radio de lAssociation des femmes des médias, activiste et défenseure de l’égalité du genre et épouse d’un avocat.

Ce parcours forge le destin de l’initiatrice et directrice d’Uwezo Afrika Initiative.

Elle brise les tabous autour de la santé menstruelle et accompagne les jeunes élèves. Touchée par la situation sanitaire des femmes, Douce Namwezi abandonne le micro et la direction de Mama Radio en 2018.

Elle effectue un saut dans l’inconnu et crée Uwezo Afrika Initiative pour apporter d’abord une réponse concrète à l’hygiène menstruelle.

Cette association fabrique des serviettes hygiéniques lavables et réutilisables, vendues à un prix très abordable voire distribuées gratis aux personnes vulnérables.

Uwezo Afrika Initiative mène une enquête sur l’hygiène menstruelle qui reste un tabou dans les familles. Seulement 3 % des parents ont le temps d’échanger avec leurs enfants sur les questions de santé sexuelle. 89% des filles sont informées sur la gestion de l’hygiène menstruelle par des amies ou des condisciples de classe. 60% des filles ratent des cours parce que surprises par les menstrues à l’école. Douce Namwezi crée des clubs Maisha dans les écoles de trois communes de la ville de Bukavu. Des échanges sont tenus régulièrement sur la gestion du cycle menstruel et l’utilisation des serviettes hygiéniques dans le but de briser le tabou autour de la menstruation.

Les jeunes filles élèves reçoivent chacune un paquet des serviettes hygiénique de la marque Maisha Pad fabriqué par Uwezo Afrika Initiative.
.Douce Namwezi N’Ibamba combine les identités de sa mère Claudine Namwezi et son père Lambert NIbamba.
Le nom étant un présage, les blouses blanches de ces deux infirmiers lui inspirent l’hygiène. Les pères jésuites lui inculquent qu’elle compte dans la société.
Le Carrefour des enfants du Congo (Careco) lui apprend les joutes parlementaires.

L’Université Officielle de Bukavu (Uob) lui enseigne l’analyse des contextes. Mama Radio lui donne le micro.
Elle a dirigé l’Association des Femmes des Médias « AFEM ». La cerise sur le gâteau, elle épouse Me Placide Nyenyezi Ntole, un avocat près la cour d’appel de Bukavu.

Avec https://infordc.com/

ByThèrese

Avance Media: Douce Namwezi parmi les 100 jeunes Africains les plus influents en 2021

La journaliste Douce Namwezi figure parmi les 100 jeunes Africains les plus influents en 2021, selon le classement annuel rendu public par Avance Media, dans la 6ème édition. Cette liste célèbre les jeunes Africains les plus brillants et les plus prospères dans divers domaines à travers le continent.

Avec 52 hommes et 48 femmes représentant 32 pays du continent, la publication de cette année met en lumière divers talents et personnalités poursuivant leurs rêves dans le but de rendre le continent fier et de donner l’exemple aux jeunes du continent.

Avec des personnes issues d’industries telles que la technologie, les affaires, le divertissement, le directeur général d’Avance Media, le prince Akpah, a mentionné que le continent est doté de nombreux jeunes inspirants qui ont le pouvoir de prouver la valeur de l’avenir du continent.

Il a également mentionné que les dirigeants africains doivent concentrer leurs ressources sur la formation de leur population jeune pour qu’elle soit prête à rivaliser avec d’autres jeunes du monde entier.

Le Nigeria est en tête avec une représentation sur la liste avec 21 personnes, suivi de près par l’Afrique du Sud et le Kenya avec 10 individus chacun, l’Ouganda avec 7 et le Ghana avec 6 jeunes. Parmi les noms

Parmi les noms notables de la liste figurent les musiciens Davido, Burnaboy, des militants du changement climatique tels que Vanessa Nakate, Adenike Oladosu, Elizabeth Wanjiru Wathuti, Joanita Babirye, Leah Namugerwa et des footballeurs Mohammed Salah, Sadio Mane et Edouard Mendy.

Douce Namwezi de la République Démocratique du Congo y figure également. Elle est journaliste multimédia et fondatrice de « Uwezo Afrika Initiative », une entreprise à but non lucratif promouvant l’autonomisation des femmes par le journalisme, la formation professionnelle et l’entrepreneuriat social. Elle combat les tabous autour de la menstruation en mettant à disposition des étudiants et des femmes en République démocratique du Congo des kits d’éducation sexuelle et d’hygiène. En 2020, elle a été parmi les 100 femmes les plus influentes au monde, rendue publique par la BBC.

Voici le classement [par ordre alphabétique]

  1. Abasi Ene-Obong || PDG, 54Gene
  2. Abiodun Adereni (Dr) || Fondatrice, Help Mum
  3. Achraf Hakimi || Footballer, Paris Saint-Germain
  4. Adenike Oladosu || Fondateur, ILeadClimate
  5. Amina Priscille Longoh || Ministre tchadien, Femmes et protection des enfants
  6. Amisa Rashid Kiligah || Fondateur, Fondation Nivishe
  7. Anika Jane Dorothy || Directeur exécutif, Congrès vert du Kenya
  8. Anoziva Marindire || Responsable de l’information et de la communication, AUICGWEA
  9. Asha Jaffar || Activiste
  10. Axel Merryl || Comédien
  11. Aya Chebbi || Fondatrice, Nala Feminist Collective
  12. Barrington Chungulo || Fondateur, Dream Factory
  13. Berla Mundi || Personnalité à l’antenne, TV3 Ghana
  14. Bitania Lulu Berhanu || Conseiller spécial pour la jeunesse, EUCIP
  15. Burna Boy || Musicien
  16. || Charlot Magayi Fondateur, Mukuru Stoves
  17. Christelle Kwizera || Fondateur, Water Access Rwanda
  18. Christian Achaleke Leke || Expert en développement de la jeunesse
  19. CK Japheth || Fondateur , The Innovative Village
  20. Davido || Musicien
  21. Debo Adedayo || Acteur comique
  22. Douce Namwezi N’Ibamba || Journaliste, Uwezo Afrika Initiative
  23. || DUDU Acteur comique
  24. Eddie Ndopu || Activiste
  25. Edouard Mendy || Footballeur, Chelsea
  26. Elizabeth Wanjiru Wathuti || Activiste pour le climat, Green Generation Initiative
  27. Emma Inamutila Theofelus || Namibie Vice-Ministre, Ministère des TIC
  28. Fadji Zaouna Maina (Dr) || Scientifique, NASA Goddard
  29. Fatou Jeng || Fondateur, Clean Earth Gambie
  30. Fejiro Hanu Agbodje || Fondatrice, Patricia Technologies
  31. Feryal Abdelaziz || Athlète
  32. Filsan Abdullahi || Activiste
  33. Fireboy DML || Musicien
  34. Focalistic ||  Musicien
  35. Georgina Siaba || Fondateur, The N’Takou
  36. Compte tenu de l’|| Édouard Fondateur, MyElimu Innovations
  37. Grand P || Musicien
  38. Gregory Rockson || PDG, mPharma
  39. Hadija Jabiri || PDG, EatFresh
  40. Hilda Flavia Nakabuye || Fondateur, mouvement Fridays for Future
  41. Ibrahim Mahama || Artiste
  42. Ire Aderinokun || Cofondatrice, Feminist Coalition
  43. Fer Biby || Athlète
  44. Islam Elbeiti || Co-fondateur, Réseau soudanais d’innovation et d’entrepreneuriat
  45. Iyin Aboyeji || Fondateur, Future Africa
  46. JeanMarie Kalonji || Activiste
  47. Jemimah Kariuki (Dr) || Fondateur, Wheels for Life
  48. Joanita Babirye || Co-fondatrice, GirlsForClimateAction
  49. Joeboy || Musicien
  50. Joshua Cheptegei || Athlète
  51. Kabza De Small || DJ
  52. Kalidou Koulibaly || Footballeur, Napoli
  53. Karabo Mokgonyana || Activiste
  54. Khanyi Pearl Zungu || Conseiller juridique en chef, Eskom
  55. KiDi || Musicien
  56. Larry Madowo || Journaliste, CNN
  57. Leah Namugerwa || Activiste pour le climat
  58. Lelise Neme || PDG, Commission éthiopienne de l’investissement
  59. Lyna Khoudri || Actrice
  60. Manal || Musicien
  61. Mark Angel || Acteur comique
  62. Maya Horgan Famodu || PDG, Ingressif
  63. Mbosso || Musicien
  64. Melvyn Lubega || PDG, Go1
  65. Mohamed Ramadan || Acteur
  66. Mohamed Salah || Footballeur, Liverpool
  67. Muzalema Mwanza || Fondatrice, Safe Motherhood Alliance
  68. Nadeen Ashraf || Activiste
  69. Nader Ahmed || Acteur
  70. Nadia Ahmed Abdalla || Kenya CAS, Ministère des TIC, de l’Innovation et de la Jeunesse
  71. Nthabiseng Mosia || DIRECTEUR DE L’EXPLOITATION, Easy Solar
  72. || OBoy Musicien
  73. Odunayo Eweniyi || Fondateur, PiggyVest
  74. Ojima Benjamin Ufaruna || Fondateur, BuyPower
  75. || Olugbenga Agboola Fondateur, Flutterwave
  76. Omah Lay || Musicien
  77. Penton Keah || Comédien
  78. Peres Jepchirchir || Athlète
  79. Peruth Chemutai || Athlète
  80. Pierre-Emerick Aubameyang || Footballeur, Arsenal
  81. || de Richmond Bassey PDG, Bamboo
  82. Riyad Mahrez || Footballeur, Manchester City
  83. Sadio Mané || Footballeur, Liverpool
  84. Sam Nartey George || Membre du Parlement (Ghana)
  85. Samuel Alemayehu || PDG, New Co
  86. Sarah Diouf || PDG, Tongoro
  87. Soraia Ramos || Musicien
  88. Tatjana Schoenmaker || Athlète
  89. Tayo Aina || YouTuber
  90. Tebogo Mashifana (Dr) || Chargé de cours, Université de Johannesburg
  91. Tems || Musicien
  92. || de Theo Baloyi PDG, Bathu Shoes
  93. Tom Osborn || PDG, Institut Shamiri
  94. Ubah Ali || Activiste
  95. Vanessa Nakate || Activiste pour le climat
  96. William Last KRM || Acteur
  97. Wizkid || Musicien
  98. Wode Maya || YouTuber
  99. Zozibini Tunzi || Miss Univers 2019
  100.  Zuchu || Musicien

Signalons que les critères de sélection pour Avance Media, des 100 jeunes Africains les plus influents, incluent : l’excellence en leadership et performance, accomplissement personnel, engagement à partager les connaissances, briser le statu quo et être un jeune Africain accompli.

Avec https://laprunellerdc.info/

ByThèrese

Bukavu : Douce Namwezi classée parmi les 100 jeunes influents du continent africain

La directrice de l’association Uwezo Afrika Initiative, Douce Namwezi N’ibanda est classée parmi les 100 jeunes influents du continent africain, pour l’édition 2022 de l’organisation Avance Media, une agence des médias et relations publiques basée à Accra au Ghana.

Ce classement relève d’un grand travail que cette journaliste de Bukavu, au Sud-kivu a bien menée depuis plusieurs années aux côtés de la jeunesse et pour cette classe sociale.

Une récompense qui n’est pas passé inaperçu dans les oreilles de plusieurs organisations et associations des jeunes dans la ville de Bukavu. De son mari, sa famille biologique, en passant par sa famille professionnelle pour chuter aux jeunes, les messages de félicitation coulent à flot pour encourager cette femme à aller de l’avant, portant toujours l’étendard de toute la province.

“Vijana shujaa” , une organisation des jeunes se dit fière de cette distinction et encourage madame Douce Namwezi d’aller toujours de l’avant dans toutes ses initiatives prônant les valeurs de la jeunesse et pour l’autonomisation de la femme.

Pour Monique Bahimire, chargée du genre au sein de l’organisation Vijana shujaa, cette dame mérite plus encore que cette nomination vu le travail de titan qu’elle abat et son dévouement pour l’intérêt de la province du Sud-kivu en général.

Un prix qu’elle vient de remporter aux côtés des grandes figures connues sur la scène musicale, sportive, culturelle et tant d’autres sur le continent africain, à l’instar de Sadio Mané, Pierre Émeric Obameang, Diamond Platinumz, Zuchu, pour ne citer que ceux-là.

Avec journallajeunesse.com

ByThèrese

Afrique : Douce Namwezi parmi les 100 jeunes influents plébiscités par Avance Media

Avance Media a annoncé la 6e publication de son classement annuel des 100 jeunes Africains les plus influents, une liste qui célèbre les jeunes Africains les plus brillants et les plus prospères dans divers domaines à travers le continent. 

Avec 52 hommes et 48 femmes représentant 32 pays du continent, la publication de cette année met en lumière divers talents et personnalités poursuivant leurs rêves dans le but de rendre le continent fier et de donner l’exemple aux jeunes du continent.

Avec des personnes issues d’industries telles que la technologie, les affaires, le divertissement, le directeur général d’Avance Media, le prince Akpah, a mentionné que le continent est doté de nombreux jeunes inspirants qui ont le pouvoir de prouver la valeur de l’avenir du continent.

Il a également mentionné que les dirigeants africains doivent concentrer leurs ressources sur la formation de leur population jeune pour qu’elle soit prête à rivaliser avec d’autres jeunes du monde entier.

Le Nigeria est en tête avec une représentation sur la liste avec 21 personnes suivi de près par l’Afrique du Sud et le Kenya avec 10 individus chacun, l’Ouganda avec 7 et le Ghana avec 6 jeunes.

Douce NAMWEZI, journaliste et coordinatrice de l’organisation Uwezo Afrika Initiative oeuvrant dans la province du Sud-Kivu en République Démocratique Congo  a été plébiscitée aux côtés des autres noms notables, dont les musiciens Davido, Burnaboy, des militants du changement climatique tels que Vanessa Nakate, Adenike Oladosu, Elizabeth Wanjiru Wathuti, Joanita Babirye, Leah Namugerwa et des footballeurs, Mohammed Salah, Sadio mane et Edouard Mendy.

Ces 100 jeunes Africains les plus influents inclus ont été décorés suivant plusieurs critères notamment : excellence en leadership et performance, accomplissement personnel, engagement à partager les connaissances, briser le statuquo et être un jeune Africain accompli.

Pour rappel, Mme Douce Namwezi a été la seule femme congolaise nominée par la BBC dans sa liste de 100 femmes inspirantes et influentes du monde entier pour 2020. 100 femmes qui mettent en lumière ceux qui mènent le changement et font la différence en ces temps de turbulence.

Qui est Douce Namwezi N’Ibamba? 

Née à Bukavu au Sud Kivu le 11 février 1989 et de nationalité congolaise, Douce Namwezi est issue d’une famille des parents infirmiers.

Elève des pères jésuites du Collège Alfajiri, parlementaire au sein du Carrefour des enfants du Congo, licenciée en relations internationales de l’Université Officielle de Bukavu, journaliste à Mama Radio de lAssociation des femmes des médias, activiste et défenseure de l’égalité du genre et épouse d’un avocat.

Ce parcours forge le destin de l’initiatrice et directrice d’Uwezo Afrika Initiative.

Elle brise les tabous autour de la santé menstruelle et accompagne les jeunes élèves. Touchée par la situation sanitaire des femmes, Douce Namwezi abandonne le micro et la direction de Mama Radio en 2018.

Elle effectue un saut dans l’inconnu et crée Uwezo Afrika Initiative pour apporter d’abord une réponse concrète à l’hygiène menstruelle.

Cette association fabrique des serviettes hygiéniques lavables et réutilisables, vendues à un prix très abordable voire distribuées gratis aux personnes vulnérables.

Uwezo Afrika Initiative mène une enquête sur l’hygiène menstruelle qui reste un tabou dans les familles. Seulement 3 % des parents ont le temps d’échanger avec leurs enfants sur les questions de santé sexuelle. 89% des filles sont informées sur la gestion de l’hygiène menstruelle par des amies ou des condisciples de classe. 60% des filles ratent des cours parce que surprises par les menstrues à l’école.   Douce Namwezi crée des clubs Maisha dans les écoles de trois communes de la ville de Bukavu. Des échanges sont tenus régulièrement sur la gestion du cycle menstruel et l’utilisation des serviettes hygiéniques dans le but de briser le tabou autour de la menstruation.

Les jeunes filles élèves reçoivent chacune un paquet des serviettes hygiénique de la marque Maisha Pad fabriqué par Uwezo Afrika Initiative.

Douce  Namwezi N’Ibamba combine les identités de sa mère Claudine Namwezi et son père Lambert NIbamba.

Le nom étant un présage, les blouses blanches de ces deux infirmiers lui inspirent l’hygiène. Les pères jésuites lui inculquent qu’elle compte dans la société.

Le Carrefour des enfants du Congo (Careco) lui apprend les joutes parlementaires.

L’Université Officielle de Bukavu (Uob) lui enseigne l’analyse des contextes. Mama Radio lui donne le micro.

Elle a dirigé l’Association des Femmes des Médias « AFEM ». La  cerise sur le gâteau, elle épouse Me Placide Nyenyezi Ntole, un avocat près la cour d’appel de Bukavu.

Avec libregrand lac

ByThèrese

En RD-Congo, la production de serviettes menstruelles réutilisables améliore l’hygiène et l’autonomisation des femmes

Dès l’entrée de l’atelier, on peut apercevoir des sacs contenant une quantité importante de serviettes hygiéniques. En ce matin de septembre, 1.300 unités produites localement sont prêtes à être livrées. « Aujourd’hui, nous faisons exclusivement la coupe. Nous aurons un jour réservé à la couture », explique une couturière pour justifier les bruits des ciseaux qu’on peut entendre dans la pièce. C’est ici que se fabrique, depuis 2018, Maisha Pad, une gamme de serviettes hygiéniques réutilisables conçues à partir de tissus récupérés sur le marché local de Bukavu, à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).

« Elles sont fabriquées à 100 % par des fibres renouvelables en coton et en polyester ainsi que des absorbants et des imperméables. Ils sont nettoyés avant la couture, afin d’éviter que les serviettes ne soient la cause des maladies », explique Douce Namwezi, directrice de Uwezo Afrika Initiative, l ’organisation non-gouvernementale qui a lancé l’initiative. Cette ONG, basée à Bukavu, milite pour l’autonomisation des femmes et des jeunes et pour l’accès au droit à la santé sexuelle et reproductive.

En RDC , l’accès aux serviettes hygiéniques demeure un casse-tête pour les femmes. D’après un sondage de U-report, 31 % de personnes interrogées, ont estimé que le manque d’argent était la principale difficulté qu’elles rencontraient pendant leurs règles.

Pour le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA). « L’accès limité à des moyens sécurisés de gérer son hygiène menstruelle et aux médicaments contre les douleurs limitent les opportunités professionnelles des femmes et filles. »

Désireuse d’améliorer les conditions des femmes, Uwezo Afrika Initiative distribue ses serviettes hygiéniques dans les écoles, les orphelinats et les familles à faibles revenus. « Lorsqu’elles sont surprises par leurs règles à l’école, beaucoup de filles sont obligées de rentrer à la maison et ne reviennent plus à l’école jusqu’à la fin des règles. Grâce à notre solution, ces filles peuvent tenir toute une journée », explique Douce.

Il y a également des avantages sur la santé. « Quand j’utilisais les serviettes que nous importons, je développais des allergies. Depuis que j’utilise celles-ci, tout cela n’existe plus », témoigne Thérèse Lushoka, une utilisatrice. Autre avantage : la réduction des déchets. « Avec les serviettes importées, on peut jeter trois serviettes par jour et ainsi polluer l’environnement. Ce qui n’est pas le cas avec Maisha Pad dont un lot contenant trois serviettes peut être utilisé pendant une année. », explique Douce Namwezi. En trois ans, Uwezo Africa a produit plus de 30.000 serviettes qui ont été distribuées dans la ville de Bukavu et la province du Sud-Kivu.

Opportunité d’emploi pour les femmes

Dans une société congolaise largement patriarcale, la grande partie du travail formel est occupé par les hommes. « En RDC, les femmes sont en très grande majorité contraintes à ne pas travailler et à ne s’occuper que des travaux ménagers », explique Marcelline Budza, coordinatrice de Rebuild Women’s Hope, une organisation non-gouvernementale qui milite pour l’autonomisation de la femme congolaise par la culture du café. Son organisation a mis en place une maison des femmes où celles-ci sont initiées à la coupe de tissus, la couture, la pâtisserie, au leadership, etc.

« Le temps dédié aux travaux ménagers non rémunérés a un impact sur la possibilité pour les femmes de se dédier au travail productif et pour les filles adolescentes de pouvoir poursuivre leurs études et suivre leurs désirs et ambitions  », souligne, pour sa part, un rapport rendu public par UNICEF, intitulé « Egalité des sexes : où en sommes-nous en RDC ? ». Le projet Maisha Pad génère huit emplois directs.

« De l’acquisition des matières premières à la distribution, nous faisons intervenir les femmes dans toute la chaîne de production. Grâce à ce qu’elles gagnent, elles participent aux mutuelles de solidarité, épargnent un peu d’argent et contribuent aux dépenses du ménage », explique Douce Namwezi.

Selon la Banque Mondiale, 73 % de la population congolaise vivait avec moins de 1,90 dollar par jour en 2018. Une situation que tente de résoudre Uwezo Afrika Initiative. « Avec les serviettes réutilisables, je ne dépense que cinq dollars par an. Ce qui n’était pas le cas avec les serviettes jetables, car je pouvais dépenser six dollars américains par mois. », explique Thérèse Lushoka. Un lot de trois serviettes de Maisha Pad coûte 2,5 USD à l’année. Aussi, l’ONG a mis en place un service permettant aux femmes de revendre les serviettes au sein de leur communauté et ainsi promouvoir l’entrepreneuriat. « Nous offrons aux femmes et aux pharmaciennes la possibilité d’être des revendeuses de nos produits. À chaque vente, elles peuvent gagner 2 cents de dollar de commission », explique Douce Namwezi.

Divine Ntakobajira, 22 ans, est une couturière spécialisée dans la conception des serviettes hygiéniques. Depuis quelques mois, elle travaille à Uwezo Afrika Initiative. Elle n’a pas pu aller au bout de ses études faute de moyen. Mais grâce à son travail, Divine arrive désormais à soutenir ses parents en assistant certains de ses cadets.

« Grâce à ce travail, j’arrive aujourd’hui à me prendre en charge. Pour m’habiller et répondre à mes besoins, je n’ai pas besoin d’un homme », explique cette autodidacte qui marche désormais la tête haute. « J’ai décidé de travailler pour alléger la tâche de mes parents. Une femme qui ne travaille pas rencontre beaucoup de problèmes dans la vie », dit-elle. Elle rêve désormais de créer son propre atelier de couture où elle pourra initier des femmes comme elle à la couture.

Avant d’y arriver, Divine lance des petites activités génératrices de revenus grâce à l’épargne qu’elle arrive à collecter. « Par mois, j’arrive à épargner 30 dollars américains. Grâce à cet argent, je me suis lancée dans la commercialisation des chaussures pour femmes. J’achète des chaussures que je distribue à crédit aux femmes du quartier. Après deux semaines, elles paient. Cela me permet de diversifier mes sources de revenus », explique-t-elle.

Briser le tabou autour des règles

Malgré les nombreux succès rencontrés, Uwezo Afrika Initiative rencontre plusieurs défis. « Toutes les matières premières que nous utilisons sont importées. Ce qui rend nos coûts de production très élevés. Aussi, nous évoluons dans une communauté où la grande partie de la population vit sous le seuil de la pauvreté. Ce qui fait que beaucoup veulent avoir nos produits gratuitement. Chose que nous ne pouvons pas faire actuellement car nous finançons la production avec des moyens très limités », explique Douce Namwezi.

Le plus grand défi demeure cependant le tabou lié à l’hygiène menstruelle. « En Afrique, les règles sont un sujet tabou qui ne s’aborde pas en public. Quand on essaie de sensibiliser, les gens nous prennent pour des dépravées alors que la femme doit accéder aux services d’hygiène menstruelle de qualité pour pouvoir s’épanouir », estime Douce. Par des campagnes sur les médias sociaux et des sensibilisations sur le terrain, Uwezo Afrika Initiative brise chaque jour davantage les mythes autour des règles et permet aux femmes de prendre part au processus de développement de leurs communautés.

Avec equaltimes.org

ByThèrese

Journée Internationale de la jeune fille : Uwezo Afrika se joint à toutes les jeunes filles pour célébrer leurs droits

En décembre 2011, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution fixant le 11 octobre comme journée de la jeune fille. Pour cette année le thème retenu est « Génération numérique, notre génération ».

Uwezo Afrika Initiative se joint à toutes les jeunes filles du monde entier pour célébrer cette journée, qui consiste à promouvoir les droits de la jeune fille, d’encourager ses initiatives de développement et de lutter contre toutes les violations de ses droits. C’est également une occasion de dénoncer toutes les discriminations dont elles sont victimes quotidiennement et qui constituent un frein pour leur émancipation et émergence.

Selon cette organisation de la société civile, cette journée interpelle tous les membres du gouvernement congolais, les responsables du secteur de l’éducation scolaire ainsi que les parents afin de garantir un accès équitable des filles à l’internet, aux appareils numériques en vue de leur offrir des opportunités d’accéder, de manière effective et en toute sécurité, aux nouvelles technologies, d’en faire usage  et ainsi jouer un rôle moteur et innovateur dans ce domaine.

Les filles rencontrent davantage d’obstacles économiques et sociaux pour accéder à l’internet et aux appareils numériques et ainsi faire entendre leurs voix, connaitre leurs droits particulièrement ceux liés à la santé sexuelle et reproductive.

Notons que la résolution 66/170 de l’Assemblée générale des Nations unies stipule que la Journée (des droits) de la fille reconnaît que l’autonomisation des filles, l’investissement dans leur éducation, sont essentiels pour la croissance économique, l’éradication de la pauvreté, ainsi que la participation significative des filles dans les décisions qui les concernent. Ce sont les clés pour briser le cycle de la discrimination et de la violence, pour promouvoir et protéger leur capacité à jouir pleinement de leurs droits.

Marie Thérèse CITO

 

ByThèrese

« Je me bats pour la gratuité des serviettes hygiéniques pour les filles et les femmes » (Douce Namwezi)

Douce Namwezi est une femme engagée dans la promotion des droits de la femme dans la partie Est de la RDC.

Tout a commencé il y a une dizaine d’année lorsque la jeune femme a intégré le club des jeunes reporters de la province. A l’époque, c’est une évidence, elle veut défendre les droits des femmes dans son pays.

« Je suis journaliste de profession, je suis  également directrice d’une organisation locale dénommée Uwezo Afrika Initiative qui oeuvre dans le domaine de la santé. De ce fait, je travaille pour différentes organisations locales et internationales en tant que consultante, manager de programme. En tant qu’activiste j’essaie de contribuer à la promotion des droits des femmes et des jeunes filles dans ma communauté.»

Des médias au domaine associatif, un seul pas

«J’ai d’abord commencé dans le monde des médias. Je n’avais que 15 ans et je faisais partie  des jeunes reporters de la Radio Maria. Quelques années plus tard j’ai rejoint  l’association des Femmes des médias AFEM qui a non seulement formé les femmes des médias mais qui a également beaucoup travailler sur les questions relatives aux violences sexuelles. Au sein de l’AFEM j’ai tout d’abord rejoint l’équipe de production. Au fils des années, la demande n’a cessé de croître en terme d’audience, c’est ce qui nous a inspiré dans la création de Maman Radio où j’ai été promue en tant que chargée de suivi et évaluation. Quelques années plus tard, suite à des changements au niveau interne j’ai été nommée chargée des programmes puis directrice de l’organisation » confie Douce Namwezi .

Détentrice d’un diplôme de licence en relations internationales de l’université Officielle de Bukavu au Sud-Kivu, ses convictions s’articulent essentiellement sur la valorisation de la femme.

« Je me suis battue sans tenir compte du fait que je suis une femme. Il suffit  d’être dans un environnement favorable, il suffit d’avoir un mari, un père, une tante qui te soutient, qui t’encourage pour que tu puisses réaliser tous tes rêves. Une autre conviction c’est le fait que lorsque on parle des droits humains ne doit pas nous limiter. Ma dernière conviction  est morale ou religieuse, dans la Bible  il est dit que Dieu créa l’homme et la femme à son image. Ensuite on pourrait se demander, si cette image est celle d’une femme meurtrie, violée, violentée. Je suis convaincue que l’image de la femme que j’ai, c’est celle d’une femme qui  se lève, qui est capable de nourrir ses enfants, de travailler, de participer activement à la vie de la communauté.»

Douce Namwezi est  également la coordinatrice de l’organisation Uwezo Afrika Initiative qui lutte pour un accès gratuit aux serviettes hygiénique pour les femmes.

« Actuellement je me bats pour la gratuité des serviettes hygiéniques pour les filles et les femmes. En travaillant dans ce domaine, je me suis interrogée sur l’existence des campagnes sur la gratuité des préservatifs. Utiliser un préservatif c’est avoir le choix d’avoir un rapport sexuel protégé. Mais pourquoi pour une chose aussi naturelle que les menstruations on ne peut pas trouver  une solution comme on le fait dans d’autres pays en les  rendant disponibles et  gratuites. J’essaye de travailler pour réduire ce genre d’inégalités qui sont forts présentes dans ma communauté, c’est pour cette raison primordiale que j’ai créé Uwezo Afrika dont je dirige les activités»

 

Douce Namwezi est consultante dans plusieurs organisations tant au niveau national et international. Elle est aussi formatrice et engagée au sein du mouvement « Rien Sans les Femmes » qui milite pour la participation des femmes aux postes de décision. En 2020, elle a été nominée  parmi  les 100 femmes les plus influentes par la BBC.

Avec actualité.cd