Impact

ByThèrese

Bukavu : joyeux BIN KABODJO revient sur scène avec le spectacle « MON PAIRE »

« MON PAIRE » Un rendez-vous du rire à Bukavu avec l’humoriste Joyeux Bin KABODJO. Ce spectacle met en lumière la prouesse de tous les géniteurs du monde au regard de leur sacrifice. Ce moment de divertissement avec le public de Bukavu intervient après une tournée en Europe et en Afrique de l’Ouest. Son souci est de marquer les esprits des natifs de Bukavu de par l’humour.

Inspiré par le ridicule de la réalité, joyeux BIN KABODJO a toujours en lui cette énergie rigolade.  Il veut qu’à travers cette rencontre d’humour que les publics se lâchent sans résigner.

« Comme artiste, quand j’écris le texte, je ne sais pas ce que le public attend de moi ; Sa réaction peut être différente alors qu’un artiste avéré improvise et change la donne étant sur scène face au public. « MON PAIRE » c’est un spectacle inédit de tous les Sud Kivutiens ; où qu’il se trouve de venir passer un moment de rire jamais vécu. Venez nombreux accompagner de tous les membres de vos familles pour écrire une page inoubliable de votre vie à travers l’humour ».

Connu à Bukavu à travers plusieurs manifestations culturelles qui enchantent, déstressent et laissent les publics à rire à gorge déployée. « MON PAIRE » est le premier one-man show de joyeux BIN KABODJO cette année 2023.

Directeur du centre culturel ECKA, promoteur du grand festival international annuel Zéro Polemik et de la caravane du rire, Joyeux compte à son actif plusieurs scènes dont « Paradis mordus, la scène déclencheur de sa carrière d’humoriste ; le nègre n’est pas noir ; les enfants sucrés ; la lettre ouverte à M. Avenir ; que dit les rois ; les excellences ; Pourquoi moi…

Par Christian BUZANGU

ByThèrese

GOMA : UNE TRENTAINE DE PROFESSIONNELS DES MEDIAS DU NORD ET DU SUD KIVU OUTILLES SUR LA LUTTE CONTRE LES RUMEURS ET INTOX.

Dans l’objectif de combattre la diffusion des rumeurs et intox, le réseau des journalistes pour la paix et le développement (REJOPAD) vient d’outiller une trentaine de journalistes venus des différents coins du nord et sud Kivu sous une thématique dénommée « FORMATION DES JOURNALISTES EN PREMIERE LIGNE CONTRE LES RUMEURS, LA DESINFORMATION ET LA MESINFORMATION PAR LA MAITRISE DE L’INFORMATION ET VERIFICATION DES FAITS DANS LES 26 PROVINCES DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO ».

Pour KITSA, un des facilitateurs de cet atelier, la manipulation du public par les personnes mal intentionnées, les réseaux sociaux et l’accélération du rythme de production figurent parmi les facteurs favorisant la diffusion des rumeurs et intox. Il pense que la mise en place d’un service de vérification de l’information, le développement du journalisme d’investigation et apporter un esprit critique à toute information des réseaux sociaux peuvent réduire la propagation des fausses informations.

Pour sa part, Serge BAHATI, coordonnateur du REJOPAD qui organise cet atelier, ces assises inscrites dans le cadre du projet « MASOMO YA HABARI, sont une porte d’entrée pour les journalistes soucieux de lutter contre les rumeurs, la mésinformation et la désinformation de l’information. Il ajoute que son réseau reste disposé pour répondre à toutes préoccupations des journalistes ayant bénéficié de ladite formation, et ce, dans le cadre de mettre en pratique la matière apprise afin de fournir à la population une information exacte et vérifiée.

« Cette formation est le début de votre lutte contre les rumeurs et désinformation de l’information. » Nous ne nous limiterons pas à vous donner les brevets, mais à vous accompagner dans cette lutte pour sauver le peuple qui périt par manque de connaissance. À travers une plateforme créée par REJOPAD, vos préoccupations auront des réponses et l’accompagnement nécessaires pour une bonne exécution de cette mission qui vous est confiée. « Nous remercions les participants qui ont répondu présents à notre invitation ainsi que les intervenants qui ont facilité la transmission de cette matière si édifiante. » Explique SERGE BAHATI

Pour un des bénéficiaires de cette formation, John Tsongo, le choix des facilitateurs et modules abordés ont permis aux journalistes de découvrir des nouveaux outils nécessaires à utiliser pour une bonne exécution de leur métier.

« Nous qualifions cette formation d’une grande réussite au départ de la matière si noble qui nous a été transmise par différents intervenants soucieux de notre épanouissement. » Ces assises nous ont été également bénéfiques, car elles nous ont mis en contact avec nos confrères et consœurs venus des différentes villes et territoires du nord et sud Kivu pouvant nous être utiles dans la vérification d’une information survenue dans une de leurs entités et autres tâches nécessitant leur intervention. Nous promettons de la mettre en pratique pendant la réalisation de nos productions en cas de nécessité. Nous remercions infiniment l’organisateur de cette formation et nous demandons de songer toujours à l’organisation des ateliers de formations portant sur les sujets sensibles permettant aux journalistes de découvrir des outils nécessaires à adopter pour l’amélioration de leur travail quotidien. » Renchéri John

Durant deux jours, soit du lundi 13 au mardi 14 novembre 2023, cet atelier de formation qui s’est clôturé par la remise des brevets de participations à ses bénéficiaires, a réuni des journalistes venus de GOMA, BUKAVU, MINOVA, RUTSCHURU et MASISI.

Cette dernière s’est tenue à l’hôtel JERRYSON situé sur l’avenue des orchidées au quartier des volcans dans la commune et ville de GOMA au nord Kivu. 

Gisèle BASHWIRA

ByThèrese

BUKAVU : L’INITIATIVE CONSTRUIRE ENSEMBLE SENSIBILISE LES ELEVES SUR LA BONNE GESTION DE L’EAU A TRAVERS L’ART.

L’initiative Construire ensemble produit des artistes des disciplines confondues dans une tournée scolaire dénommée « La jeunesse s’informe et s’exprime ». Un événement lancé le vendredi 11 novembre 2023 sous une exposition interactive et scientifique dénommée « L’eau au cœur de la science », dans le but d’amener les élèves à un comportement responsable dans la gestion de l’eau afin de combattre les maladies d’origine hydrique.

Pour le point focal de cette initiative des jeunes congolais, madame Thérèse BORA contactée par la chaîne culturelle, ce rendez-vous pluridisciplinaire s’inscrit dans le cadre du projet intitulé « Donner la voix à la jeunesse de la RDC » qui intervient dans les 4 villes du pays hébergeant les Instituts français dont Kinshasa, Lubumbashi, Bukavu et Goma.

Elle ajoute qu’au cours de cette tournée, plusieurs activités sont au rendez-vous telles que des discussions portant sur différents thèmes focalisés sur l’environnement, l’eau, l’écologie, mais également des spectacles présentés par des artistes des domaines différents dans le but d’égailler le public tout en transmettant un message conforme au thème abordé.

« Nous avons voulu travailler avec les artistes, car ils véhiculent mieux le message dans le sens de divertissement. » Nous pouvons écrire des textes et les faire lire, organiser les ateliers et autres, mais si nous intégrons l’art comme outil de transmission du message, nous sommes mieux compris car les artistes travaillent par des actes, des gestes et mots simples qui permettent aux participants de retenir la matière apprise tout en étant détendu. » explique Thérèse BORA

Certains élèves du complexe scolaire LA FONTAINE ayant participé à cet évènement disent que l’art est d’une importance capitale dans leur apprentissage, car il permet la concentration et la compréhension du message apporté à leur intérêt dans le sens d’amusement.

« Le spectacle d’humour intervenu aujourd’hui nous a permis de nous concentrer sur le thème abordé avec un sourire aux lèvres. » « C’était un moment de rire et d’apprentissage qui a suscité en nous l’amour et le souci de la mise en application de la matière apprise dans notre vie quotidienne », explique-t-il.

Lancé le vendredi 10 novembre au complexe scolaire la Fontaine sous le thème « l’eau, un besoin vital et un facteur de développement durable », ce rendez-vous pluridisciplinaire s’est tenu au lycée WIMA du 15 au 16 novembre et va se clôturer au complexe scolaire le Progrès sous le thème « les attitudes écologiques, les jeunes à la ressource » du 20 au 25 du mois et de l’année en cours.

Gisèle BASHWIRA

ByRolande CINAMA

Sud-Kivu : Plus de 80% des adolescentes ne sont pas favorables à l’avortement et contraception sécurisés

La division provinciale de la santé, DPS Sud-Kivu vient de présenter devant les responsables des organisations, structures sanitaires, et étatiques des résultats obtenus après des études menées sur les connaissances, attitudes, et pratiques des adolescentes et jeunes filles sur la contraception  et avortement dans les zones de santé de MITI-MURHESA et KADUTU.

C’était lors d’un atelier de dissémination tenu mardi 31 octobre 2023 dans la salle de réunion de l’hôtel Elizabeth de Bukavu.

Appuyée financièrement par le projet d’appui au renforcement du système de santé et accès à l’intervention de la santé sexuelle et reproductive (PARSS-SSR), ces études menées par le programme national santé de l’adolescent (PNSA) ont  couvert quatre zones santé de la division provinciale de la santé de Kinshasa et deux du Sud-Kivu dont Kadutu et Miti-Murhesa.

Pour Pierrette MUANDA, point focal de ce projet d’appui, les résultats de ces études  ont prouvé que la majorité des enquêtées ne sont pas favorable à l’avortement et contraception sécurisés, pourtant important dans le respect des dispositions prévues par le protocole de Maputo.

Ce comportement ajoute-elle,  favorise la multiplicité des lieux des fortunes et clandestins pour se faire avorter, la multiplication des personnes pratiquant les avortements et plusieurs autres facteurs mettant en danger la vie de l’adolescente et de la jeune fille.

« Nous avons utilisé deux approches pour mener cette étude. L’approche quantitative a concerné les enquêtes auprès des jeunes et adolescents rencontrés dans les ménages, et  celle qualitative nous a permis d’organiser  les focus groupes auprès des adolescents et jeunes. Mais également mener l’entretien semi dirigé auprès des prestataires des soins dont la majorité d’entre eux est contre la demande des soins d’avortement par les jeunes filles car selon eux, cela entrainerait une hausse de cas d’avortement dans la communauté pourtant la majorité d’entre ces adolescentes sont favorables à l’avortement dans les conditions du protocole de Maputo pour préserver la santé physique et mentale de la mère ».

Le protocole de Maputo adopté en 2003, constitue l’un des premiers cadres juridiques pour la protection des droits et des libertés des femmes et des jeunes filles en Afrique. Il reconnaît l’accès à un avortement médicalisé dans certaines conditions tel un droit humain dont les femmes doivent jouir sans restriction. Ces conditions sont telles qu’en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère ou du fœtus.

120 adolescents et jeunes dont l’âge varie entre 15 et 24ans en raison de 80 dans la zone de santé de Kinshasa et 40 du Sud-Kivu et 12 prestataires des soins parmi eux 8 de Kinshasa et 4 du Sud-Kivu ont étés concernés par ces enquêtes qui se sont déroulés du 02 au 10 avril 2023.

Gisèle BASHWIRA

ByRolande CINAMA

BUKAVU : LE COLLECTIF KARHERA SLAM VIENT DE COMMUNIER AVEC LE PUBLIC A TRAVERS LE FESTIVAL « IDURHU ».

La ville de Bukavu vient de vibrer au rythme d’un festival slam dénommée IDURHU. Une activité organisée par le collectif « KARHERA SLAM » pour égailler le public à travers une nouvelle création artistique qui est le slam.

Lors d’une interview exclusive avec la chaine culturelle, le coordonnateur de ce collectif FRANCOIS ROMEL a fait savoir qu’a cette deuxième édition, l’évènement IDURHU s’est  produit sous forme d’une tournée dans la ville de Bukavu pour donner la chance à la majeure partie des slameurs locaux d’exposer leurs talents devant le grand public.

Il ajoute que pendant trois jours, plusieurs activités dont le slam, l’humour, la musique et autres créations artistiques ont été au rendez-vous dans différents coins de la ville de Bukavu pour faire valoir le nom du slam qui semble être ignoré par la plupart de la population.

« Pour cette deuxième Edition, le festival IDURHU vient de réunir au tour du slam des artistes des disciplines confondues venus des différents coins de la sous-région des pays des grands lacs pour non seulement égailler le public mais aussi partager leur expérience avec des artistes locaux. Durant trois jours, nous avons communié avec le public de Bukavu à travers le slam, l’humour, la musique et autres création artistique pour donner un sens au slam. Ces activités se sont déroulées le 27 à l’institut français à partir de 17h00 sous une entrée libre, le 28 nous avons été au terrain de basket de l’Université Evangélique en Afrique au quartier PANZI, et le 29 novembre de l’année en cours, nous avons clôturé ces activité dans la salle Concordia de Bukavu ». explique ce jeune artiste.

Pour cette édition de 2023, festival IDURHU qui veut dire chaleur en français s’est produit sous deux volets dont le slam au féminin intervenu au mois de mars dernier et le festival du slam tenue en octobre.

ByRolande CINAMA

Bukavu : « Zéro Misère », Un festival de lutte contre la vulnérabilité à Bukavu.

La deuxième édition du festival zéro misère s’est tenue le 22 octobre à Bukavu. Cet évènement annuel de lutte et d’éveil  contre la misère veut donner une place de choix à toutes les catégories sociales.

Au travers la danse, la musique, le folklore, les jeux concours, les gestes acrobatiques et autres les organisateurs mènent une action de fin de la misère dans les familles.

Serge KIBUKILA  dit «  Franga MBELE » renseigne que  ce festival  est une réponse à la misère vécu dans certaines familles. Pour lui, l’idée est de mettre de côté les écarts sociaux des avoirs. D’où la réunion de toutes ces catégories afin de valoriser les atouts des personnes vulnérables dans la communauté.

« Ce festival pour nous est une manifestation d’expression culturelle au travers plusieurs arts. Pour nous, c’est un marché de  rencontre entre les moins nantis et les plus nantis.  Nous voulons que ce festival réponde de manière efficiente à cette misère. C’est pour cela chaque année nous effectuons une cotisation lors de cette production pour sortir une personne dans cet état. La perspective est que les fonds récoltés servent de début d’entamer une activité génératrice des revenus pour le bien-être familial. Nous pensons  qu’au travers ce geste nous aurons de témoignage de resocialisation financière des démunis »

Serge KUBUKILA conclut en disant que l’unité dans tout ce qu’on pose comme action est nécessaire. Outre cela il appelle l’acceptation mutuelle sociale sans évocation des écarts.

Ce festival zéro misère a permis l’exposition artistique des produits, ainsi que ceux des divers entrepreneurs locaux de la ville de Bukavu.

 

 

ByRolande CINAMA

BUKAVU / CULTURE : LE COLLECTIF PASSE MOI LE MIC PROPOSE AU PUBLIC UNE NOUVELLE FORME DE DETENTE ARTISTIQUE A TRAVERS L’EVENEMENT OPEN MIC

Dans le but de  divertir les amoureux des créations artistiques et de leur proposer une nouvelle forme de détente qui est le slam poésie, le collectif Bukavu slam session dit PASSE MOI LE MIC vient de communier avec le public à travers une activité dénommée PASSE MOI LE MIC.

Lors d’une interview exclusive avec la chaine culturelle, le coordonnateur et directeur artistique de ce collectif a fait savoir que cet évènement est une restitution des ateliers d’écriture et d’expression orale que bénéficient hebdomadairement les artistes slameurs.

Achille ARGUS ajoute que l’évènement PASSE MOI LE MIC rentre dans le cadre des «  soirées du verbe du fond du verre » qu’organise régulièrement son collectif pour faire découvrir aux au grand publique cette nouvelle démarche artistique différente des autres.

« Cette activité est une manière pour nous de présenter au grand public cette nouvelle démarche artistique très particulière. Etant donné que cette création est née dans un bar, notre évènement ramène le slam poésie dans son berceau à travers cette compétions des slameurs qui fait en même temps sa particularité. » Précise ce jeune artiste

Réunissant des artistes venus des différents coins de la sous-région des pays des grands lacs, l’évènement PASSE MOI LE MIC s’est tenu au bar restaurant CAVIAR situé à la terrasse de l’institut français de Bukavu le samedi 21 octobre 2023 partir de 18h00, et cela sous entrée libre.

 

Gisèle BASHWIRA

 

ByRolande CINAMA

Desk femme : je suis l’une des premières femmes opératrices culturelles au Sud – Kivu (Namwezi N’Ibamba Douce)

Namwezi N’Ibamba Douce, activiste, défenseur des droits des femmes, journaliste de profession depuis plus de 20 ans et membre de l’Association des Femmes des Médias (AFEM) et de plusieurs réseaux de promotion des droits humains. Une des rares femmes opératrices culturelles au Sud -Kivu.

Douce est née le 11 février 1989 dans la ville de Bukavu, province du Sud-Kivu. Deuxième d’une famille de huit (8) enfants. Épouse de Me Placide NTOLE et mère de trois enfants dont une fille et 2 garçons.

Cette semaine, le desk femme de globalinfos.net est allé à la découverte de cette femme journaliste dont son plus grand rêve est de voir une ville de Bukavu, où les filles jouissent de leurs droits.

Parcours scolaire et académique

Mes études maternelle et primaire, je les ai effectuées dans différentes écoles, notamment au collège Alfajiri (1996-1997) dans la ville de Bukavu à E.P la Colombe de la ville de Goma dans la province du Nord-Kivu (1998). J’ai également étudié à l’école E.P Muhungu de Bukavu (1999-2002).
Par ailleurs, mes études secondaires et humanités littéraires, toujours au collège Alfajiri de 2002-2008. Par la suite, j’ai été au département de relations internationales, faculté des sciences sociales, politiques et administratives à l’Université Officielle de Bukavu de 2008-2013. En outre, j’ai bénéficié de plusieurs formations certifiées spécifiquement sur la non-violence et études sur la paix à l’université de Rhodes Island aux Etats Unis en 2016.
Une autre formation sur la résolution 1325 du conseil de sécurité des Nations-Unies sur les Femmes, la paix et la sécurité, de 2015-2016 successivement en Suède, en Afrique du Sud et en RDC. Mme Ruth, voilà le résumé de mes études (rire)

Ses casquettes

Je suis activiste défenseur des droits des femmes. C’est d’ailleurs depuis mon jeune âge que je suis dans cet univers. Je dénonce les violations dont les femmes sont victimes sous toutes ses formes. Je suis journaliste de profession, c’est ma deuxième casquette et j’aimerais bien intégrer les perspectives du genre à travers les médias, la façon dont les informations sont traitées. L’objectif est de positiver davantage l’image des femmes. Une troisième casquette Ruth (sourire) Je suis experte genre et j’ai eu à développer suffisamment cette expertise.

Début de sa profession de journaliste

J’ai commencé la profession dès mon jeune âge. J’avais seize (16) ans lorsque j’ai rejoint l’équipe des jeunes reporters à la radio ‘’maria’’de Bukavu pour être formée pendant deux ans. Nous réalisions les reportages sur les réalités des enfants issus des groupes armés, de la rue, avec les guerres à répétition à l’est du pays. Par la suite, j’ai rejoint l’Association des Femmes des Médias (AFEM) en 2008, et l’objectif était de défendre les droits des femmes. Nous entrions en contact avec elles et prenions connaissance de leurs problèmes pour élaborer en suite des projets solution qui étaient diffusés sur nos radios partenaires.
Sept ans après, AFEM a mis sur pied, un média propre aux femmes, une radio thématique qui a vu le jour en 2015. J’ai travaillé au sein de cette radio comme directrice de programme et une année plus tard, j’ai été coordinatrice Ad intérim et en 2018 nous avons créé notre organisation axée plus sur les jeunes et la santé. Nous avons participé à une dizaine de formations au pays et en dehors du pays pour mieux exercer ce travail (sourire).

Pourquoi entreprendre ?

Tout part du regard que j’ai posé sur la réalité de ma communauté, j’ai compris que le pouvoir économique influe sur plusieurs aspects de la vie et je me suis dit que l’accès à l’emploi formel n’est pas à la portée de tout le monde. C’est comme ça que nous avons commencé à réfléchir sur les activités entrepreneuriales.
Nous avons incité les femmes à faire la photographie, les œuvres d’art… Et j’initiais souvent les jeunes étudiantes pour leurs autonomies financières.

Quid de votre expérience professionnelle ?

Je travaille à la radio culturelle thématique à Bukavu depuis décembre 2022. Je me rappelle lorsque je fus étudiante, je m’arrangeais pour suivre les formations de renforcement de capacités au détriment de mes études et je m’organisais pour me rattraper et bosser nuitamment. Un exercice compliqué auquel j’étais soumise, étant jeune je me privais de plusieurs choses. Heureusement, Dieu avait placé autour de moi, des personnes qui m’ont aidé à croire en moi.

Sa lecture sur la parité 

Pour moi, la parité numérique homme-femme ne suffit pas. Plusieurs aspects entrent en jeux. La configuration politique actuelle par rapport au nombre des femmes doit être prise en compte, car le pourcentage est encore faible. Mais je suis contente lorsque la RDC ratifie des accords pour changer la donne. Le problème aussi, c’est notre société, déjà à l’Université, on dit aux filles si vous étudiez trop, vous n’allez pas trouver des époux. Ces discours freinent les efforts d’avancement de la parité à mon humble avis (regret).

La culture, une passion ?

L’histoire débute en 2018, je suis consultée par des animateurs culturels pour mettre sur pied un projet culturel dans la ville de Bukavu où nous avons tant des jeunes non encadrés. Nous avons alors élaboré un projet et avons cherché des partenaires en 2019. Bref, sept organisations du Sud-Kivu se sont mis ensemble pour créer un espace culturel et j’étais élue comme Présidente du Conseil d’Administration de cet espace qui est une référence désormais dans la ville et des grands festivals s’y déroulent Exemple “Rumba parade” lorsqu’elle était nommée comme patrimoine immatériel de l’UNESCO il y a deux ans. En tant que PCA, je préfère toujours me rassurer que l’espace demeure un lieu d’expression culturelle.

Les défis relevés

Le premier défi, c’est d’avoir bravé plusieurs interdits en étant femme, certains secteurs sont masculinisés et les compétences des femmes remises en question. Et quand on est journaliste, la société pense que nous sommes des prostituées. Des femmes faciles et j’ai réussi à prouver le contraire. Un autre défi est d’ordre socioculturel, je suis l’une des premières femmes opératrices culturelle au Sud – Kivu. Et il y a toujours ceux qui sortent des commentaires sexistes pour bloquer l’épanouissement de la femme et personnellement, j’en fais une lutte quotidienne ‘’positiver l’image de la femme par nos compétences’’. Et le dernier défi est la recherche de l’équilibre entre la vie professionnelle, sociale et le ménage. Il faut une bonne d’organisation. (Rire)

Un message particulier aux femmes

À toutes les femmes confondues, vous n’êtes pas seules à souffrir des violences, du chômage, quelque part dans cet univers, il y a d’autres femmes qui vivent les mêmes réalités. Gardez espoir, car la femme est une personne qui porte toute une nation, elle est également porteuse d’espoir, d’amour, de tout ce qui est merveilleux. Femme, nous avons un grand pouvoir nous donné par Dieu et que nous devons exercer dans nos familles respectives et notre communauté.

Namwezi N’Ibamba Douce estime que le ministère du genre, famille et enfant en RDC devrait influencer les perspectives du genre dans tous les autres ministères, et être transversal parce que prise à part, on pense que c’est des histoires des femmes seulement hors qu’il y a nécessité d’avoir des experts genre à tous les niveaux de prise de décision.

Parmi ses principes, ‘’l’intégrité’’ elle pense que lorsqu’on veut travailler pour l’équité et la justice, lutter contre les anti-valeurs, l’intégrité est un facteur non négligeable.

Son plus grand rêve est de voir une ville de Bukavu, où les filles jouissent de leurs droits. Un projet qui semble produire quelques fruits, car certaines filles témoignent et dénoncent le mal et les injustices grâce à son combat .

 

Ruth KUTEMBA/https://globalinfos.net/