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ByRolande CINAMA

Devoir de mémoire: quelques témoignages des survivants lors du massacre à KASIKA

Ce  nouveau numéro de devoir de mémoire , nous plonge dans la réalité des atrocités que nos frères et sœurs de Kasika ont eu à vivre. Aujourd’hui ils en parlent non seulement pour soigner leurs blessures mais aussi et surtout rendre hommage aux victimes.

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ByRolande CINAMA

Bukavu : Umoja Vision, un Festival Régional de promotion de la paix et la cohésion sociale dans les Grands-Lacs.

Les voiles de la troisième édition du Festival Umoja sont tombées ce dimanche 22 Septembre 2024 à Bukavu en province du Sud-Kivu à l’Est de la République Démocratique du Congo. Durant deux jours, des artistes venus de la RDC, Burundi et Rwanda ont prêché l’unité, la promotion de la paix et la cohésion sociale dans la région des grands lacs africains.

Cette troisième édition s’est déroulée dans les enceintes de la salle Saint ’Egidio, où une vingtaine des chœurs, des chorals gospels, des groupes musicaux, des adventistes, des néo-apostoliques, des kimbanguistes, des chorales des jeunes, le chœur des aveugles du Burundi et dix chœurs des petits chanteurs venus des paroisses de la place.

Le coordonnateur de ce Festival, M. Jures MUSAFIRI, a fait savoir que ce festival cherche à valoriser l’art musical et faire de lui un métier rentable et respectable à travers l’éducation musicale. Il promeut l’unité et la cohésion intercommunautaire mais aussi crée un cadre artistique d’éveil des talents des jeunes musiciens en art choral.

« Cette évènement cherche à initier et instruire les jeunes à l’art musical, vocal et instrumental pour leurs bien être future. Umoja  vision à travers Umoja festival veut aider les artistes musiciens à développer des meilleurs  stratégies pouvant les permettre à affronter les problèmes liées à la carrière musicale », dit-il.

Il est dédié aux chorals en mouvement dans la région de Grands Lacs pour une thérapie et cherche à faciliter la vie d’ensemble dans cette partie de l’Afrique de l’Est marquée par des conflits intercommunautaires.

A cette occasion, Patrick IRENGE ZEZE, chargé du projet Jeunesse Créative qui appui cet évènement à travers l’Agence  Belge de développement « ENABEL » a encouragé les organisateurs du Festival Umoja et tous les participants qui ne cessent de prêcher l’unité dans le grands lacs par des chants de la symphonie. Au nom de sa structure, il promet d’accompagner les projets culturels qui accordent à la jeunesse un champ d’expression pour son épanouissement et le développement  actif de la société.

« Ce festival est bien plus qu’une simple célébration. Il incarne notre conviction que la jeunesse est un moteur essentiel du développement durable. Umoja qui signifie unité en français, nous rappelle qu’ensemble nous pouvons réaliser des grandes choses en valorisant les talents et voix de notre jeunesse pour construire un avenir meilleur pour tous. Je vous invite à profiter pleinement de ce festival pour découvrir les diverses expressions artistiques et symphoniques. Nous remercions déjà les partenaires et participants à ce grand évènement en vue de faire de ce dernier un véritable succès », explique Patrick ZEZE IRENGE.

Depuis sa première édition, le Festival Umoja a accueillis plus des trois milles choristes des différentes pays et disciplines, réunis  plus de huit milles festivaliers et a donné des occupations à plus de cent jeunes, dont permis eux, les photographes, cameramen, agent de la sécurité, membre du protocole pour ne citer que ceux-là.

A noter que le festival Umoja est rendu possible par l’appui financier et technique de l’agence belge de développement ENABEL,  l’organisation locale  Uwezo Afrika Initiative, Alert International, la Coopération Suisse, la Bralima et l’Institut Français de Bukavu.

 

 

 

Gisèle BASHWIRA.

ByRolande CINAMA

Bukavu : L’actrice Jocelyne MAGADJU plébiscitée meilleure actrice par le FESTBUK 2024.

Le Festival de Bukavu a décerné le prix de meilleure actrice du cinéma Bukavien à l’artiste Jocelyne MAGADJU. Cette reconnaissance personnelle lui a été attribuée  à l’issue de la clôture de la douzième édition du Festival de Bukavu le weekend. Sa participation comme actrice principale dans trois films en compétition figure parmi les indicateurs de choix. 

Passionnée  des arts de scène dès son bas âge, Jocelyne MAGADJU a vu son étoile talentueuse commencer à briller pendant ses études primaires. Lors des activités parascolaires, confie-t-elle, son courage l’a poussé à opter pour le théâtre come mode d’expression. Sa première apparition sur les écrans s’est faite au travers  le film la famille de BUDIADA.

Dans le couloir  de cette douzième édition  du Festival de Bukavu, cette actrice du cinéma n’as pas loupé l’occasion de répondre aux questions de la chaine culturelle Uwezo Fm après son couronnement.

Le cinéma une profession ou un refuge ?

Jocelyne :   Tout travail a ses propres réalités ; faire du cinéma pour moi est une question de vocation artistique. Surement chez nous l’exercice du septième Art ne rétribue pas décemment mais il  demeure une profession noble. Me réfugier dans le cinéma ? Non, j’ai une passion effrénée pour le cinéma. Je vais lutter sans merci pour vivre de cet Art.

Evoluer dans un groupe une force ou en solo une alternative d’épanouissement ?

Jocelyne :   Vous savez a cette question je peux dire que je suis un peu autonome pour ne pas dire libre. Je n’appartiens à aucun groupe des cinéastes. Au regard de mes ambitions, j’évolue de façon indépendante.

As-tu atteint tes objectifs  en étant autonome notre question de rebondissement ?

Jocelyne :   En vérité notre cinéma ne paie pas bien. Les invitations pour des projets des cinémas que je reçois n’ont pas des budgets consistant .Pour l’amour de l’art je réponds à ces invitations, certaines peuvent simplement assurer la mobilité et d’autres prennent soin de vous motiver après des projections en salle.

 

Aujourd’hui vous recevez le  prix de la meilleure actrice, qu’allez-vous faire avec ?

Jocelyne :   D’abord je tiens à remercier ce jury international qui a jeté son dévolu sur moi. Ce prix n’est que la reconnaissance de toutes mes réalisations dans cette  profession. Maintenant je vais continuer de travailler, apprendre, participer à d’autres projets ou je serai sollicitée. Depuis l’année 2011 jusqu’en 2024, je totalise à ce jour treize ans dans ce domaine artistique. Je travaille maintenant sur mon propre projet ou je vais associer d’autres Artistes dans un futur proche.

Le paysage culturel Bukavien concoure-t-il à votre éclosion Artistique ?

Jocelyne :   La ville de Bukavu semble ne pas accorder une attention particulière aux œuvres locales à l’instar du cinéma. Il s’avère un peu  difficile de connaitre l’artiste sans consommer en abondance ses œuvres. Je n’envisage pas quitter Bukavu pour quoique ce soit. Cette municipalité est mon champ de prédilection et je compte figurer parmi ces artistes qui écriront une nouvelle page du cinéma en province du Sud-Kivu.

Qu’est qui fait ta force sur le plateau de tournage ?

Jocelyne :   Bah, ma force c’est d’abord cette sérosité et la concentration dont je fais montre sur le plateau.  Je travaille également mon gestuel en parlant correctement le Français, le swahili, ainsi que d’autres  langues internationales. Je dispose aussi des potentiels dans les langues nationales et les dialectes locaux. J’incarne fidèlement tous les rôles qui me sont attribués par le réalisateur. Outre cela, je respecte mes engagements et je n’accepte pas un projet sans que les clauses professionnelles soient préalablement définies .En plus, je ne cesse de lire des ouvrages, participer à des masters class, des castings et postuler à tout projet du cinéma où l’on cherche une personne disposant des compétences.

Disons que Jocelyne MAGADJU est encadrée par le centre culturel de production, de réalisation et d’encadrement 3TAMIS œuvrant à Bukavu. Comme actrice, elle a mis son talent à contribution dans l’assaisonnement des plusieurs  films réalisées localement. C’est notamment, le Film MAKAMBA, le court métrage Rêve prémonitoire, reflets trompeurs, testament. Elle a aussi participé dans le documentaire Embarras de femmes, une série DAWA et la série Piège en pleine réalisation.

 

Christian BUZANGU

ByRolande CINAMA

Bukavu : AFEM sensibilise les femmes journalistes sur la lutte contre la sextorsion dans des médias.

L’association des femmes des médias AFEM en cigle  a réunit une vingtaine  des femmes journalistes de la ville de Bukavu pour une sensibilisation sur la lutte contre le sextorsion, les abus et harcèlements sexuelles en milieu professionnelle, universitaire et scolaire.

Ces échanges ont eu lieu grâce à un atelier tenu à Bukavu en date du 03 septembre 2024.  La facilitatrice de ces assisses madame Georgette NKUNZI précise que cette structure féminine cherche à monter aux participantes l’ampleur qu’à cette pratique qualifiée de viol qui règne dans des milieux professionnels.

L’idée est selon elle, de doter ces femmes des stratégies efficaces de lutte contre cette corruption sexuelle dans les médias, étant donné qu’elle est utilisée par des chefs hiérarchiques et autres personnes détenteurs des pouvoirs à différents niveaux.

Madame Georgette précise que des recherches menées par AFEM à ce sujet dans la province du Nord et Sud- Kivu ont placées la pauvreté au premier rang des causes de cette pratique. Ces résultats n’ont pas épargnés également l’incompétence des femmes, leur légèreté et mauvaise éducation de base ainsi que la méchanceté et envie des certains chefs hiérarchiques voulant abuser de leurs subalternes pour un intérêt donné.

Parmi les formes de sextosion fréquentes à Bukavu, dans la province du Sud-Kivu, elle cite l’attentat à la pudeur, l’excitation des mineurs, le mariage et grossesses forcées,  le viol, la prostitution forcée, et l’exploitation des mineurs pour des fins sexuels.  Cette pratique est issue des grossesses précoces et non désirables, des troubles mentaux chez les victimes, le dégout du travail, les conflits familiaux et en milieu professionnel, et plusieurs autres, renchérit notre source.

« Nous voulons à travers ces assises montrer aux femmes que la sextorsion est une réalité et une forme de violence qui frappe actuellement la femme dans le milieux professionnel, universitaire et scolaire. Par des stratégies proposées aux femmes, nous voulons limiter les conséquences de cette forme de viol qui vulnérabilise la femme afin de redorer l’image de la femme journaliste. Je profite de cette occasion pour appeler toutes les femmes à combattre cette corruption sexuelle de différentes manières tout en sachant qu’elle n’est pas reconnue par la loi congolaise. Notre loi ne sanctionne que la corruption qui est souvent assimilé  l’ harcèlement sexuelle bien que leurs caractères soient différentes ». explique madame Georgette  NKUNZI.

Comme mesure préventive, les participantes à ces assises ont plaidées pour la mise en place d’une nouvelle loi sur la sextorsion, et ont proposées des sanctions pour les auteurs de cet acte. Elles  ont aussi appelées les communautés à sensibiliser les femmes sur la dénonciation de cas de cette pratique et les doter  des stratégies de lutte contre cette dernière dont parmi elles figure l’autonomie financière et professionnelle, la confiance en soi,  le bon comportement et un bon accoutrement.

A noter que cette activité est inscrite dans le cadre du projet « une presse libre, professionnelle, inclusive et plurielle pour l’accès de différentes couches sociale à l’information fiable au nord et sud Kivu, mis en œuvre par l’association des femmes des médias grâce à l’appui de l’ambassade d’Allemagne en république démocratique du Congo.

 

Gisèle BASHWIRA