SUD-KIVU : LES FEMMES APPELEES A SE FAIRE CONSULTER POUR UNE PRISE EN CHARGE EFFECTIVE CONTRE LE CANCER DES SEINS

ByRolande CINAMA

SUD-KIVU : LES FEMMES APPELEES A SE FAIRE CONSULTER POUR UNE PRISE EN CHARGE EFFECTIVE CONTRE LE CANCER DES SEINS

En République Démocratique du  Congo, le cancer des seins devient une grande préoccupation pour la santé des femmes. Allaitantes ou pas, les femmes sont diagnostiquées de cette maladie et  certaines pensent directement à la « sorcellerie » ne comprenant pas comment cela peut leur arriver.

La pensée des femmes sur cette maladie

Les femmes à Bukavu pensent que le cancer des seins est une malédiction ou un mauvais sort. Les filles se croient à l’abri et ne trouvent pas important  de consulter lorsqu’elles ressentent des tiraillements au niveau de leur poitrine, d’ailleurs sont rares celles qui  « s’auto consultent » en se palpant régulièrement.

C’est le cas d’une  femme qui a préféré garder l’anonymat qui nous parle de son expérience : « Jusqu’à présent je ne comprends pas comment j’ai pu contracter cette maladie pourtant je suis

médecin et mère de neuf enfants qui ont tous été allaités. Depuis ma jeunesse je n’ai jamais ressentie un quelconque gène qui pourrait m’alarmer. Ce n’est que lorsque mon cadet a atteint l’âge de douze ans que j’ai commencé à ressentir une petite douleur au  niveau du sein gauche et en palpant on pouvait détecter une petite boule immobile. Sept ans plus tard la douleur devenait insupportable et c’est là que je me suis décidée de consulter bien sûr avec l’appui de ma famille. Et c’est ainsi que je me suis rendue à l’hôpital docteur Rau à Ciriri et après les examens le médecin m’a confirmé que j’avais le cancer du sein qui était déjà à un stade avancé et qu’on devrait le couper. Une nouvelle que je n’ai pas réussi à digérer bien qu’étant médecin. Je suis allée au Burundi pour me rassurer que c’était vrai et là aussi on me confirma que j’avais ce cancer et on a eu à me couper un sein.

Avant cette opération j’ai perdu confiance en moi et je pensais que je serais marginalisée dans la communauté; mais  à ma grande surprise, les gens m’ont soutenu et m’ont encouragés à aller de l’avant  et aujourd’hui  je n’ai pas honte et parfois je marche sans soutien-gorge car à la fin je me dis que j’ai vaincue ce maudit cancer»

Réaction des médecins

Pour Dr Olive ABAMBULA, gynécologue et obstétricienne, « Le cancer de sein est une prolifération des cellules malignes au niveau des seins chez la femme ».

Cette maladie se manifeste sous plusieurs aspects d’où l’importance d’informer les femmes sur les signes alarmantes du cancer de sein afin qu’elles puissent bénéficier d’une prise en charge avant qu’il ne soit tard.

Bien que toute masse ne plaide pas en faveur d’un cancer des seins, chez certaines femmes curieusement il s’observe  des masses qu’on appelle tumeur bénigne et maligne ; cette dernière est celle qu’on appelle cancer.

« Les femmes doivent se palper les seins régulièrement pour pouvoir détecter cette masse qui est mobile et a une consistance dure peu importe les diamètres qu’on peut avoir. Cette masse peut être douloureuse ou non.  Au niveau extérieur le sein a l’aspect d’une peau d’orange et on peut constater une malformation au niveau du sein ou du mamelon. S’il y a écoulement du sang au niveau des mamelons, c’est un mauvais signe et il faut consulter rapidement ».

Docteur Olive ABAMBULA fait un trait sur les facteurs de risques et elle invite les parents à éviter les produits indigènes qui à la longue pourraient amener un cancer et se faire traiter par un  médecin mais aussi et surtout à allaiter les enfants.

Ce mois d’octobre appelé « Octobre rose » vise à sensibiliser au dépistage du cancer des seins chez les femmes.

Rolande BASHI

About the author

Rolande CINAMA administrator