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ByThèrese

MASQUES DE PROTECTION MADE IN BUKAVU

Si chacun porte un masque, le risque de transmission est significativement diminué, si personne n’en met, le risque est notoirement plus élevé.

Ce simple principe de base a été la motivation première de UWEZO AFRIKA INITIATIVE, d’apporter sa contribution à la lutte contre la pandémie à travers la fabrication des masques de protection. La réalité triste est que le coût de vie ne permet pas à la plus part des citoyens et citoyennes congolaises en général et de la province du Sud Kivu en particulier de rester à la maison suivant la recommandation des professionnels de santé et des autorités gouvernementales.

Tous les jours des centaines des personnes doivent sortir pour gagner de quoi vivre : vendre au marché, conduire des taxis/motos, acheter des vivres ou non vivres et bien d’autres métiers. Ces personnes sont en contact permanent avec d’autres. Ce qui accroît significativement le risque de propagation du virus.

Dans le souci de congoliser la riposte c.a.d adapter les mesures recommandées aux réalités locales, mettre à la portée du public d’un masque lavable et à un coût accessible s’avère important. « S’il faut remplacer mon masque toutes les 3 ou 4 heures, ça équivaut à 3 dollars par jour. Je préfère rester ainsi », tel est l’adage de plus d’un habitant de Bukavu.

Ces masques n’ont pas la vocation de remplacer les masques médicaux ou chirurgicaux. Ils constituent une alternative fiable car avec ces masques en tissus lavables, la propagation des gouttelettes quand on postillonne (mode de transmission du virus le plus fréquent) sera bloquée, même si la contamination peut se faire aussi par les surfaces. Si chacun met un masque, vous avez deux barrières consécutives à franchir pour le virus (vous vers votre correspondant, et votre correspondant vers vous). Deux barrières, c’est mieux que zéro barrière. La situation la moins favorable : personne ne met un masque. La situation modérément favorable : une des deux personnes en présence met un masque. La situation idéale : les deux ont un masque.” 

Bloquer  la propagation des gouttelettes  est encore plus essentiel en RDC en raison de la grande promiscuité. Cela vient compléter et renforcer les mesures de prévention décrétées par les autorités : le confinement, le respect d’une distance sociale (1,5 mètre minimum), le lavage des mains, etc. qui sont des mesures parfois difficilement applicables/appliquées dans le contexte congolais.

 

Le paramètre d’efficacité recherché est la capacité de filtration des matériaux utilisés pour des particules d’un diamètre de 3 microns émises par le porteur. Ce masque est classé en catégorie 2 ce qui en fait un masque à visée collective pour protéger l’ensemble d’un groupe portant des masques. Comme tout masque barrière, la durée du port est limité à 4 heures. Son entretien se fait en suivant le simple lavage traditionnel c.a.d à l’eau tiède au savon ; séchage à l’air libre puis repassage doux au cran 2. Pour s’en procurer, contactez les numéros +243991016650 et +243999220585.

Signalons que dans le cadre de cette lutte, une coalition des femmes et jeunes contre le Covid 19 vient de voir le jour à Bukavu par les organisations suivantes : UWEZO AFRIKA INITIATIVE, L’observatoire de la parité, l’association du mouvement des scouts, KAZI ACTION ainsi que l’Action pour le bien-être de la femme et de l’enfant au Kivu (ABFEK). Cette coalition est ouverte à toute autre organisation de la société civile.

ByIsaac Musharamina

RDC/JIF : les femmes, piliers de l’économie informelle

Elles sont épouses, mères de plusieurs enfants, veuves et autres. Ces femmes se battent au quotidien pour l’économie de leur ménage dans un pays où l’écrasante majorité de la population croupit dans la pauvreté et sans-emploi.

À 6 h du matin, Aimerance fait déjà le porte-à-porte pour écouler son premier panier de pains avant une journée très chargée.

« Comme le vous voyez, je vais encore m’approvisionner, mêmes dix paniers, tout dépend du milieu de ton secteur de vente. Je ne gagne pas moins de 10 dollars par jour. Je vais clôturer ma journée vers 15 heures ou 16 heures. »

Compenser la précarité du mari

Gros bassin sur la tête rempli des baguettes, elle parcourt les rues. Cette épouse d’un fonctionnaire impayé compense la précarité de l’emploi de son mari.

« Il n’y a même pas de travail décent pour les hommes dans ce pays. Grâce à ce commerce, je paie le transport de mes enfants, les frais scolaires, les repas… et le reste on économise pour l’avenir. On se complète avec mon mari pour soigner la famille. Aujourd’hui, la femme doit aussi contribuer au ménage et ne pas rester sans rien faire. »

Cela fait dix ans qu’elle exerce la même activité qui a connu une expansion dans la ville. En plus des ventes à la sauvette, les Kinoises se retrouvent dans d’autres secteurs où travaillent généralement plutôt des hommes comme la construction ou alors le transport.

« Ce volant m’a tout donné »

Sur les hauteurs de Ngaliema (commune), on croise Maguy, quadragénaire et conductrice d’un taxi. « Se débrouiller ne demande pas qu’on soit homme ou femme. Ce volant m’a tout donné. C’est mon mari qui m’avait appris ce métier, il n’a plus de boulot. On a cinq enfants. C’est un travail pas facile mais au moins en tant que femme, je n’aurais pas à me prostituer pour avoir de l’argent. »

Sa voiture presque sans confort est la préférée des voyageurs à l’arrêt des taxis. Mais tout comme ses collègues, la quadragénaire n’est pas à l’abri des tracasseries policières.

Avec la RFI

http://www.rfi.fr/fr/afrique/20200307-rdc-femmes-piliers-%C3%A9conomie-informelle

ByThèrese

Requiem pour la paix: découvrez l’émouvante adresse du Professeur Denis Mukwege

Prix Nobel de la Paix, Denis Mukwege s’est exprimé au cours du « Requiem de la Paix » organisé par l’organisation « Uwezo Afrika Initiative » ce mercredi 12 février 2020 à Bukavu (Sud-Kivu). Un événement pour se souvenir des morts depuis des nombreuses guerres qui touchent le Congo.

Dès la prise de parole, il s’est dit persuadé qu’on n’aurait pas trouvé meilleur endroit pour «irrigué de sens et d’histoire », pour chanter ce Requiem de la paix, que cette cathédrale de Bukavu où se tenait l’événement.

Hommages à Munzihirwa

Rappelant qu’il Il y a  près de 24 ans, cet homme «pieux, épris d’humanité, de justice et de paix » avait été fusillé, sur ordre  et à bout portant à moins d’un kilomètre de cette cathédrale, Mukwege pense donc que les murs de cet édifice résonnent  le souvenir vivace de Mgr Munzihirwa, ancien Archevêque de Bukavu; «digne fils de la province du Sud-Kivu, de la RDCongo et de notre humanité commune».

«Les traces sanglantes de son assassinat jalonnent la place qui porte désormais son nom au marché de Nyawera. Elles sont gravées dans le mémorial où repose son corps au seuil de cette cathédrale. Elles sont gravées dans nos consciences comme une empreinte indélébile de la tempête de feu qui embrase cette région depuis deux décennies » dit-il.

Denis Mukwege rappelle par ailleurs que dans certains de ses messages, Munzihirwa, en citoyen responsable, préférait qu’on l’appelle  « Zamu », c’est-à-dire « gardien ». Comme pour dire qu’il se pensait d’abord comme gardien de ses frères, avant d’arborer le titre de Monseigneur.

«Il était le gardien et le porte-voix de tout un peuple. Il dénonçait les injustices du régime de Mobutu, la corruption des élites zaïroises de l’époque, la misère dans laquelle croupissait notre population, mais également les menaces qui pesaient sur la paix au zaïre dans la foulée des guerres du Rwanda et des tragédies du Burundi. Il dénonçait. Il dérangerait ceux qui voulaient faire main basse sur les terres et les richesses du Congo. Ceux qui voulaient humilier et chosifier la population congolaise. Et c’est pour cette raison qu’ils l’ont assassiné. » rappelle Denis Mukwege.

Et Mukwege voit en Munzihirwa ce visage connu de plus de six millions de congolais dont la vie a été fauchée depuis la guerre qui nous a été imposée en 1996.

«Ces femmes, ces hommes et ces enfants massacrés à Lemera, Makobola, Kasika, Mwenga, Kaziba, Kaniola, Bukavu et j’en passe. C’est la mémoire de ces victimes innocentes  et de ces lieux de martyre que vous avez décidé de chanter aujourd’hui aux côtés d’autres mémoires sombres du Rwanda et du Burundi».

Une initiative courageuse dont on ne mesure pas la portée

Dans cette adresse, le médecin-Directeur de l’Hôpital Général de Référence de Panzi a loué la « courageuse » initiative en rendant hommages aux organisateurs «car à ma connaissance elle est la première de cette ampleur. Vous lever ainsi contre l’oubli, l’indifférence et la fatalité collective est un acte de responsabilité dont vous ne  mesurez peut-être pas toute la portée ».

«En effet, face à l’écrasement de l’humain et à l’extermination, les masses populaires du Congo et de la région des Grands-Lacs, terrorisées et traumatisées sont devenues passives. Elles ne dénoncent même plus les crimes les plus ignobles. Cette passivité nourrit malheureusement l’impunité qui se propage comme une trainée de poudre dans nos pays. Votre acte certifie que le plus modeste d’initiatives peut inscrire un être humain ou une organisation du côté de l’honneur face à l’horreur. Chanter le Requiem, chanter la mémoire de ceux dont la cruauté humaine nous a arraché est une initiative qui participe de la reconstruction de notre société et du retissage du vivre-ensemble avec nos voisins après l’innommable » dit Denis Mukwege.

«Le devoir de mémoire, le devoir de vérité, le devoir de justice sont des préalables à la réconciliation des peuples »

Toutefois, rappelle « l’homme qui répare les femmes », aussi noble que soit ce travail de mémoire, il ne se suffit pas en lui-même.

«A mon sens, il est un point de départ qui nous invite à poser d’autres pas, pour construire une paix véritable et durable. Une paix des cœurs qui ne devrait se confondre avec un silence des cimetières. Une paix qui invite la justice à mettre un pied dans les tombes pour que les bourreaux et leurs commanditaires nationaux, régionaux et internationaux répondent enfin de leurs crimes.  Sans ce travail de justice, le risque est grand de voir un jour exhumés les rancœurs enfouies. Car, l’Histoire nous rappelle que  sans la  justice le feu de la revanche couve toujours sous les cendres des défunts. Le respect que nous portons pour les morts n’exclut donc pas les conflits futurs. Et, surtout devrait nous  inviter à ne pas léguer aux générations à venir un conflit posthume » plaide-t-il vivement.

Pour Denis Mukwege, le devoir de mémoire, le devoir de vérité, le devoir de justice sont des préalables à la réconciliation des peuples.

«Nous devons trouver de la force en nous pour exiger que ce processus soit initié en Rd Congo comme cela l’a été sous d’autres cieux. En Europe avec le procès de Nuremberg, en ex Yougoslavie, en Afrique du Sud ou encore tout près de nous au Rwanda » a-t-il insisté.

Un Tribunal Pénal International ou des juridictions spécialisées

Comme dans plusieurs de ses sorties, Denis Mukwege a rappelé que les crimes commis au Congo et décrits de manière «méthodique et professionnelle » notamment dans le Rapport Mapping des Nations Unies, méritent un tribunal pénal international.

«On ne peut restaurer une paix  durable en laissant dans l’impunité et la banalité  des crimes contre l’humanité et des crimes génocide commis sur des innocents. Et à côté de cette justice pénale, nous devrions aussi envisager des mécanismes de justice transitionnelle qui permettront aux victimes, aux survivants et à leurs familles de s’exprimer afin de recouvrer leur dignité. Par la même occasion, les bourreaux seront appelés à avouer leurs forfaits et à demander pardon aux victimes, à leurs familles et à la société. C’est en grande partie ce qu’ont fait les GACACA au Rwanda».

Les chemins de la paix

C’est donc par ce devoir de mémoire et de justice que la reconstruction d’un bel avenir peut intervenir dans les Grands-Lacs africains où des jeunes et des enfants n’aspirent qu’à vivre en paix et dans la fraternité.

«Ainsi seulement, du devoir de mémoire  et de la justice nous passeront  à la construction d’un avenir plus radieux pour les jeunes et les enfants de cette région des grands-lacs africains qui dans leur grande majorité n’aspirent  qu’à vivre ensemble dans la paix et la fraternité. Ces chemins de la paix seront peut-être encore parsemés d’embûches, mais j’ai foi en la capacité des peuples du Burundi, du Rwanda et de Congo à bâtir la paix à laquelle ils aspirent si ardemment. Ensemble, nous avons suffisamment d’intelligences collectives et des ressources pour graver dans la pierre et pour l’éternité, l’espérance pour nos enfants » a-t-il conclu.

Jean-Luc M/laprunellerdc.info

ByThèrese

RDC : Denis Mukwege rappelle la nécessité de la création d’un tribunal pénal international contre des crimes à l’Est

Les habitants de Bukavu chef-lieu de la province du Sud-Kivu à l’Est de la République démocratique du Congo ont vécu l’après-midi de ce mercredi 12 février 2020 un moment exceptionnel de mémoire aux multiples victimes de massacres et tueries perpétrés dans cette région orientale du pays.

Au cours de ce requiem pour la paix organisé par l’organisation “Uwezo Afrika Initiative” à la cathédrale notre dame de la paix de Bukavu, plusieurs messages de paix, de cohabitation, de justice et de respect aux morts ont été lancés par différentes personnalités.

Présent dans ce requiem, le prix Nobel de la Paix 2018, docteur Denis Mukwege a d’abord rendu hommage à “Uwezo Afrika” pour l’organisation d’un événement de ce genre, indiquant qu’il est à sa connaissance “la première de cette ampleur”.

A cette occasion, Denis Mukwege a invité le peuple congolais à réclamer justice pour tous les crimes commis sur le territoire congolais, car, selon lui, la justice fait parti des préalables pour arriver à la réconciliation des peuples. Il a rappelé une fois de plus à la création d’un tribunal pénal international pour juger les bourreaux et les commanditaires de ces crimes.

“Le devoir de mémoire, de vérité et de justice sont des préalables à la réconciliation des peuples, nous devons trouver de la force en nous pour exiger que ce processus soit initié en RDC. Les crimes commis dans notre pays mérite un tribunal pénal international ou à défaut avoir des cours spécialisés” a-t-il rappelé.

Le gynécologue congolais et médecin directeur de l’hôpital de Panzi appelle également à l’organisation d’une justice transitionnelle qui, pour lui, pourra permettre aux victimes de s’exprimer et recouvrer leur dignité perdue.

“A côté de cette justice pénale, nous devrions aussi envisager des mécanismes de justice transitionnelle qui permettront aux victimes, aux survivants dans leurs familles de s’exprimer, afin de recouvrer leur dignité perdue. Par la même occasion, les bourreaux seront appelés à avouer leur forfait et demander pardon aux victimes, à leur famille et à la société” a renchérit l’homme qui répare les femmes, le docteur Mukwege.

Pascal D. NGABOYEKA/linterview.cd

ByThèrese

Massacres de l’Est de la RDC : « L’idée pour nous n’est pas d’exiger à tout prix qu’il y ait une justice qui sanctionne, plutôt une justice réparatrice » (Uwezo Afrika Initiative)

La structure « Uwezo Afraka Initiative » annonce l’organisation d’un requiem le mercredi 12 février 2020 à la cathédrale Notre Dame de la paix de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu.

L’annonce a été faite au cours d’une conférence organisée lundi 10 février 2020 au centre Amani de l’archidiocèse de Bukavu où la coordinatrice de « Uwezo Africa », Douce Namwezi a souligné que cette initiative s’inscrit dans le cadre de la condamnation de massacres commis en  République démocratique du Congo plus particulièrement à l’Est.

A travers cette journée, cette organisation de défense des droits humains appelle à l’immortalisation de toutes les personnes innocemment tuées et interpelle les uns et les autres au respect de la vie humaine.

« Nous voulons recueillir les opinions des uns et des autres par rapport à tous les massacres et toutes les tueries que nous avons connus et de réfléchir sur comment immortaliser toutes les personnes chères que nous avons pu perdre. On est en train de connaître une sorte d’amnésie, de banalisation de la mort et du non-respect aux morts. Il est important qu’en étant congolaise d’appuyer ces genres d’initiatives pour qu’ensemble nous puissions réfléchir sur comment faire pour que nos morts ne soient pas oubliés », a expliqué Douce Namwezi.

Citant les massacres notamment de Makobola, Kaniola, Burhinyi, Mutarule, Beni, Butembo, Bukavu, Kasika et partout au pays, Douce Namwezi a indiqué que ces populations méritent des réparations pour tous les crimes dont elles ont été victimes depuis plusieurs décennies, tout en précisant que l’idée n’est pas d’exiger une justice qui sanctionne.

« Le requiem va sur le chemin de cohésion sociale, de paix et de réconciliation. Qui parle de paix et de réconciliation voit la vérité, la justice. Mais l’idée pour nous n’est pas d’exiger à tout prix qu’il y ait une justice qui sanctionne, plutôt une justice réparatrice, une justice qui va aider pour que ces genres des massacres ne se répètent plus », ajoute-t-elle.

Présent à cette conférence, l’Archevêque de Bukavu François Xavier Maroyi appelle la population congolaise « à prier pour les morts » et vaincre la peur qui empêche de réclamer justice à tous les crimes perpétrés pendant les guerres et autres atrocités.

La structure Uwezo Afrika Initiative compte se joindre à toutes les initiatives existantes visant à documenter sur ces crimes et solliciter une date commune de la commémoration de ces massacres.

Les organisations de droits humains qui ont pris part à cette conférence pensent que ce requiem de la paix sera une occasion pour réclamer la documentation, la nature et les responsables des crimes commis à l’Est de la République démocratique du Congo.

Pascal D. NGABOYEKA/ linterview.cd

ByThèrese

RDC : l’archevêque de Bukavu, demande aux seigneurs de guerre de « changer les armes en croix du Christ afin de restaurer la paix »

Dans le souci de voir la paix régner sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo en particulier dans l’Est du pays, l’archevêque de Bukavu, Mgr François-Xavier Maroy invite les belligérants à changer les armes en Croix du Christ pour la promotion de la paix.

C’est lors d’une conférence de presse tenue le 10 Février en prélude du Requiem de la paix que l’Archevêque Maroy a lancé cet appel à toutes les parties impliquées dans des guerres qui ont longtemps endeuillé le pays.

 » Qu’ils fabriquent des chapelets à la place des armes pour restaurer la paix », a-t-il déclaré.

Il sied de signaler que Mgr François-Xavier Maroy a également invité la population de son diocèse et de la RDC à refuser le mal et à dire non à la violence.

Avec 7 sur 7. cd

ByIsaac Musharamina

RDC : Denis Mukwege  » invite la population « à un moment de requiem pour la promotion de la paix »

Le prix Nobel de la paix 2018, le Docteur Denis Mukwege invite la population de la République Démocratique du Congo à un moment d’introspection, de requiem afin de promouvoir la paix dans le pays.

A en croire Denis Mukwege,  les gens continuent à être tués à Beni, Minembwe et ailleurs en RDC où il y’a des troubles puisque la population congolaise n’a jamais eu l’occasion de faire le deuil.

 » le requiem n’est pas un moment de se souvenir pour se venger mais un moment où l’on va réfléchir sur comment l’on peut construire la paix dans cette région meurtrie pendant plus de deux décennies », a-t-il dit.

Pour Denis Mukwege, si les gens continuent de tuer à Béni, Minembwe, Kalehe, c’est parce que les bourreaux n’ont jamais répondu de leurs actes.

Il sied de signaler que le Requiem pour la paix sera organisé à Bukavu dans la Cathédrale Notre Dame de la paix le 12 Février et à Goma le 14 Février 2020 lors de l’ouverture du Festival Amani.

Isaac Musharhamina

ByThèrese

Sud-Kivu : 2 sur 10 mères ne connaissent pas le premier jour des règles de leurs filles

Les premières règles peuvent être un moment éprouvant dans la vie d’une jeune fille et peut s’accompagnager des sentiments contradictoires. Selon plusieurs sondages effectués lors des séances de sensibilisation auprès des jeunes filles et de leurs mères, 5 % des filles ont connu leurs premières règles sans que leurs mères ne le sachent et d’autres déclarent qu’avant leurs premières règles elles n’en avaient jamais entendu parler.

 

Prises par dépourvu, ces filles s‘étaient senties être « désemparées », « paniquées », « traumatisées », « gênées » ou même « effrayées » par manque d’éducation sans ce domaine de la santé sexuelle et de la reproduction. À l’absence d’explication adéquates ou de préparation ou tout simplement de l’ignorance ces filles se retrouvent victimes des stéréotypes culturels, des mythes et des tabous qui entourent les premières règles et fait en sorte que les mères et leurs filles ne discutent pas au sujet de la menstruation.

 

Les parents comme les enseignants, les médecins… constituent des sources d’informations pour les jeunes filles afin d’avoir des réponses sur plusieurs questions qu’elles se posent. D’ailleurs les parents ont un rôle primordial dans l’éducation de la santé sexuelle et de la reproduction de leurs enfants car l’éducation de base est celle qu’on revoit dans la famille.

 

Par ailleurs, Ishara Marhegane Lydia évoque avoir eu ses premières règles au moment où sa mère était au marché. Elle n’est pas la seule, plusieurs autres filles se retrouvent dans le cas similaire. D’où la nécessité de recourir à d’autres membres de la famille.

 

« Une grand-mère, une sœur ainée, un père, un frère ainé mais surtout une mère sont à mesure d’apporter des réponses et soutien affectifs dont les jeunes filles ont besoin. Généralement, les jeunes adolescentes considèrent leurs mères comme la mieux placé mais hélas » regrette une participante à la séance de sensibilisation du 24 Octobre 2019.

 

Pour MUDERHWA BUZOMBO Casmir, Infirmier Titulaire du Centre de Santé Ciriri II/Mulwa, il est préférable que les parents commencent à aborder les sujets liés à la menstruation avant que l’enfant n’ait ses premières règles.

 

« Il est important de commencer aussi tôt à lui parler de la menstruation, des transformations que va subir son corps » insiste-t-il.

Une préadolescente est capable de comprendre certaines explications, concernant par exemple la fréquence des règles, leur durée ou la quantité de sang perdu. Ainsi, dans un premier temps, il peut être judicieux de s’en tenir à des aspects pratiques, de lui parler des mesures à prendre le moment venu.

 

Plus tard, les parents pourront peut-être aborder les aspects biologiques de la menstruation. En général, on peut se procurer à cet effet des publications éducatives auprès de médecins ou dans des bibliothèques et des librairies. Certaines jeunes filles préféreront lire ces écrits toutes seules ; d’autres seront plus à l’aise si elles le font avec une personne en qui elles font confiance.

 

Il sied de signaler qu’il est préférable de maintenir le dialogue, de ne pas chercher à évoquer tous les détails en une seule fois. Trop d’informations d’un coup pourraient submerger l’adolescente. Les enfants apprennent étape par étape.

Marie Thérèse CITO